ALENA : le secteur laitier et la gestion de l'offre doivent être exclus
Assemblée générale annuelle des Producteurs de lait du Québec
QUÉBEC, le 12 avril 2017 /CNW Telbec/ - Lors de leur assemblée générale annuelle, les Producteurs de lait du Québec ont demandé au gouvernement fédéral d'exclure le secteur laitier et la gestion de l'offre de la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain, comme le gouvernement de l'époque l'avait obtenu dans l'entente signée en 1994.
« Le gouvernement canadien doit se tenir debout devant les États-Unis pour préserver intégralement la gestion de l'offre et refuser toutes concessions d'accès supplémentaires à notre marché et toutes réductions tarifaires lors de la renégociation sur l'ALENA », a déclaré le président Bruno Letendre, en précisant du même souffle qu'il offrait comme toujours son entière collaboration aux politiciens canadiens pour atteindre cet objectif.
Avec les termes actuels de l'ALENA, les États-Unis bénéficient déjà d'une ouverture au marché laitier canadien, a rappelé M. Letendre. En effet, sur les 234 000 tonnes de produits laitiers importés au pays en 2016, les trois quarts provenaient des États-Unis, ce qui en fait le plus important exportateur de produits laitiers chez nous. « L'ALENA n'a pas empêché la croissance du commerce de produits laitiers entre les États-Unis et le Canada », a affirmé le président Bruno Letendre qui est aussi producteur de lait en Estrie.
Le Canada, qui importe plus de 8 % de sa consommation de produits laitiers, a un marché bien plus ouvert que celui des États-Unis qui en importent moins de 2 %. Il n'est donc pas question pour les Producteurs de lait du Québec de céder encore du terrain aux États-Unis, après les concessions faites aux Européens avec l'Accord économique et commercial global (AECG).
D'ailleurs, avec cette entente commerciale qui devrait entrer en vigueur au cours de l'année, les producteurs de lait ont demandé au gouvernement de dévoiler sans tarder les modalités du programme de 250 millions de dollars sur cinq ans pour la modernisation des entreprises laitières canadiennes, annoncé il y a près de six mois. Aussi, le président des Producteurs de lait du Québec a réclamé à Ottawa « une seconde phase de soutien aux producteurs qui serait plus juste par rapport aux dommages permanents subis, c'est-à-dire un programme de compensation équitable pour indemniser les hommes et les femmes qui vont perdre du travail et des revenus à la suite de l'entrée en vigueur de l'AECG. »
Avec les producteurs de lait, ce sont les fromageries qui seront les plus négativement touchées par l'AECG. L'allocation des contingents d'importation de fromage devrait être attribuée à ces dernières. « Les fromagers pourront ainsi mieux se positionner face à la concurrence européenne en investissant dans l'innovation ou dans des installations plus performantes. Il serait injuste que des détaillants ou des importateurs empochent la rente de ces importations alors que leurs affaires ne sont nullement affectées », de préciser M. Letendre.
Enfin, le président a réitéré l'importance de la gestion de l'offre, un modèle économique et légitime qui permet à l'ensemble de l'industrie laitière, pas seulement aux producteurs de lait, de contribuer à la croissance de l'économie et à la création d'emplois. « Avec la gestion de l'offre, les consommateurs obtiennent une source locale de lait et de produits laitiers de grande qualité à prix juste, les gouvernements fédéral et provincial reçoivent 1,3 milliard de dollars en taxes et impôts du secteur laitier québécois, les contribuables n'ont pas à verser de leurs poches pour soutenir les revenus des producteurs, les transformateurs profitent d'approvisionnements stables et prévisibles et les producteurs reçoivent un prix décent pour leur travail », a conclu M. Letendre.
À propos des Producteurs de lait du Québec
Les Producteurs de lait du Québec, affiliés à l'UPA, représentent les 5 473 fermes laitières qui livrent annuellement plus de 3 milliards de litres de lait, dont la vente totalise des recettes à la ferme de plus de 2,45 milliards de dollars. La production et la transformation laitière génèrent au Québec quelque 83 000 emplois directs, indirects et induits et contribuent à hauteur de 6,2 milliards de dollars au produit intérieur brut. Finalement, elle entraîne des retombées fiscales de 1,3 milliard de dollars, dont 678 millions au gouvernement fédéral et 454 millions au gouvernement du Québec. www.lait.org
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SOURCE Les Producteurs de lait du Québec
François Dumontier, Directeur adjoint, relations publiques et gouvernementales, Tél. : 450 679-0530, poste 8704, Cell. : 514 713-0530
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