Délai de 10 jours pour l'aide médicale à mourir - Les nouvelles directives doivent être annulées
QUÉBEC, le 20 juill. 2016 /CNW Telbec/ - La députée de Joliette et porte-parole du Parti Québécois en matière de justice et de soins de fin de vie, Véronique Hivon, déplore les réponses données par le ministre Barrette depuis lundi. C'est pourquoi elle revient à la charge et le presse d'annuler les directives transmises par l'entremise d'une lettre qui vise à modifier le protocole d'accès à l'aide médicale à mourir, prévu par la loi québécoise sur les soins de fin de vie.
« Le ministre doit expliquer en vertu de quel principe il croit pouvoir modifier une loi qui a été adoptée en bonne et due forme. Les dispositions de la loi québécoise sont le fruit d'une longue consultation et d'un très large consensus au Québec, et l'imposition d'un délai fixe comme celui de 10 jours, maintenant introduit, avait été expressément rejetée. Malgré cela, le ministre ne défend pas la validité de notre loi, pourtant reconnue par les tribunaux et qui s'applique depuis décembre dernier. Il abdique carrément les compétences du Québec en matière de santé pour se soumettre à des normes fédérales qui ne concernent pas le cadre de notre loi. Nous aimerions d'ailleurs entendre la ministre de la Justice, qui a défendu la loi québécoise devant les tribunaux. A-t-elle décidé, elle aussi, que le Québec ne pouvait plus exercer sa compétence en matière de santé? », s'est indignée la députée de Joliette.
« On ne s'attend pas du ministre qu'il importe des normes fédérales qui n'ont pas lieu d'être, d'autant qu'elles vont accentuer la souffrance et le stress de personnes en fin de vie. On s'attend plutôt à ce qu'il soit le gardien de leur bien-être. Pour des personnes en fin de vie qui souffrent, chaque heure peut être une véritable torture. De plus, avec l'ajout de la signature de deux témoins au moment de faire leur demande, on leur impose un fardeau excessif », a poursuivi la porte‑parole.
« Le ministre peut-il nous dire comment la population peut avoir confiance quand aucune annonce publique de ces nouvelles exigences n'a été faite, et que si la lettre n'avait pas été transmise aux médias, la population ne serait toujours pas informée? Comment la Commission sur les soins de fin de vie doit-elle se comporter maintenant? Doit-elle se fier à la loi ou à cette lettre? On nage en pleine confusion. C'est pourquoi nous demandons que ces directives soient annulées sur‑le‑champ », a conclu Véronique Hivon.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Coordonnatrice des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
Partager cet article