MONTRÉAL, le 28 juill. 2016 /CNW Telbec/ - Alors que des actes violents de la part de militants antigentrification continuent de se produire dans certains quartiers de Montréal comme Hochelaga-Maisonneuve, l'IEDM montre dans une nouvelle publication que la gentrification est un phénomène normal qui entraîne des résultats bénéfiques pour tout le monde, y compris les plus pauvres de la société.
La gentrification, par laquelle des familles de classe moyenne et des jeunes professionnels s'établissent dans des quartiers populaires, est souvent associée à une croissance de la diversité sociale qui mène à plus d'opportunités d'emploi, plus de commerces et de restaurants et une vie de quartier plus riche.
« En plus de renverser le déclin économique d'un quartier, l'activité économique accrue peut procurer des gains substantiels pour les individus à bas revenu. Avec la gentrification, en plus des boutiques et cafés haut de gamme, des supermarchés offrant des produits à prix abordables viennent s'installer, ce qui diminue les prix pour les aliments de base », explique Vincent Geloso, économiste et coauteur du Point.
Vivre dans des quartiers plus dynamiques augmente aussi les possibilités de grimper dans l'échelle socio-économique, surtout chez les enfants.
S'il est vrai qu'une demande accrue pour le logement peut faire augmenter les prix et pousser certains résidants à quitter, s'opposer à la gentrification et à ses avantages n'est pas la solution appropriée. Car sans ce processus, les quartiers pauvres finissent par devenir de moins en moins habitables, causant plus de déplacements que la gentrification.
« La meilleure politique serait de s'assurer que ceux qui sont déplacés ont accès à des solutions de rechange abordables pour se loger. Or, les règles de zonage trop restrictives limitent l'offre et l'accessibilité au logement, un phénomène bien documenté par les études universitaires », note Jasmin Guénette, vice-président de l'IEDM et coauteur du Point.
« La gentrification est un processus normal et bénéfique pour tous. Au lieu de s'y opposer, ceux qui sont préoccupés par le sort des plus pauvres devraient militer pour un assouplissement des règlements de zonage, ce qui entraînerait une baisse des prix du logement et permettrait aux bénéfices de la gentrification de se concrétiser pleinement », conclut M. Guénette.
Le Point intitulé « Les bénéfices considérables de la gentrification » est signé par Vincent Geloso, économiste, et Jasmin Guénette, vice-président de l'IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.
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L'IEDM est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : David Descôteaux, consultant en communication / Tél. : 514-919-4450 / courriel : [email protected]
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