L'accès aux services psychologiques en cause
MONTRÉAL, le 24 janv. 2017 /CNW Telbec/ - Que se passe-t-il une fois que nous nous sommes ouverts et avons parlé de nos problèmes de santé mentale ? Que se passe-t-il quand nous voulons passer à l'action et demander à voir un psychologue ? Les réponses à ces questions se retrouvent dans les résultats d'une enquête que l'Association des psychologues du Québec (APQ) rend public cette semaine. Effectuée auprès de ses membres, l'enquête de l'APQ nous informe sur les impacts de l'austérité budgétaire du gouvernement sur les services psychologiques et les psychologues du secteur public.
Pénurie artificielle de psychologues, remplacement des postes de psychologues par d'autres catégories d'emplois, surcharge de travail, démotivation, irritabilité, amertume et démissions. Devant ces résultats, le président de l'APQ, M. Charles Roy déclare : « Le verdict est sans appel. Le gouvernement actuel réalise de fausses économies sur le dos de la santé mentale et des psychologues du secteur public. »
Alors que des campagnes publicitaires sont faites pour que nous puissions parler sans tabous de santé mentale et nous éviter de souffrir en silence, l'accès aux services psychologiques et aux psychologues se dégrade d'année en année. Les listes d'attentes s'allongent, les difficultés d'attraction et de rétention des psychologues publics s'amplifient et le gouvernement n'a toujours aucun plan pour changer les choses. « Quand nous savons qu'une personne sur cinq aura un épisode de santé mentale au cours de sa vie, ceci n'annonce rien de bon. »
Les impacts familiaux, sociaux et économiques reliés à la santé mentale sont importants et documentés. Cependant, alors que la littérature scientifique souligne les avantages sociaux et économiques des investissements en santé mentale et dans les services psychologiques, le gouvernement poursuit son opération d'austérité budgétaire dans ce secteur. Il s'agit là d'un bien mauvais calcul dénudé de vision.
L'APQ invite donc les Québécois à causer de santé mentale sans oublier que ce sont aussi les services psychologiques qui sont en cause.
SOURCE Association des psychologues du Québec
Charles Roy, [email protected], 514 353-7555
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