L'actif net des déposants atteint 200,1 G$
MONTRÉAL, le 26 févr. 2014 /CNW Telbec/ - La Caisse de dépôt et placement du Québec a annoncé que le rendement moyen pondéré des fonds des déposants s'élève à 10 % sur quatre ans et à 13,1 % pour l'exercice terminé le 31 décembre 2013. L'actif net était de 200,1 G$ à la fin de l'année, comparativement à 131,6 G$ au 31 décembre 2009, une hausse de 68,5 G$ sur quatre ans. Cette croissance est attribuable à des résultats de placement nets de 61,2 G$, auxquels s'ajoutent des dépôts nets de 7,3 G$.
« Avec un rendement annualisé de 10 % sur quatre ans, nous dépassons largement les objectifs à long terme de nos déposants. Sur cette période, nous surpassons aussi notre portefeuille de référence de 1,1 %, soit 6 G$ de valeur ajoutée. Dans un environnement économique marqué par d'importants ajustements dans les marchés émergents, une longue période de récession en Europe et des États-Unis en rémission, nous avons gardé le cap sur notre stratégie et continué d'investir dans des actifs de qualité ancrés dans l'économie réelle. Les solides résultats des dernières années démontrent que notre stratégie d'investissement porte fruits », a souligné Michael Sabia, président et chef de la direction.
ÉVOLUTION DE L'ACTIF NET DE LA CAISSE 2009-2013 (EN MILLIARDS)
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
En 2013, les marchés boursiers ont connu une forte progression pour afficher un rendement pondéré de 22,4 %. En revanche, durant cette même période, les marchés obligataires ont généré un rendement de -1,2 %. Cette situation fait en sorte que la répartition d'actif a eu une incidence particulièrement importante sur le rendement des déposants en 2013. Ce choix qui est lié à leurs objectifs et à leur tolérance au risque explique l'écart important entre les rendements des huit plus grands déposants de la Caisse qui se situent entre 8,9 % et 15,5 %. Sur quatre ans, cet écart se rétrécit considérablement alors que les rendements s'établissent entre 9,1 % et 10,6 %. Cela démontre une fois de plus toute l'importance d'une perspective de long terme.
ÉCART ENTRE LES RENDEMENTS DES HUIT PRINCIPAUX DÉPOSANTS
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« Au cours des dernières années, les banques centrales ont eu recours à des politiques monétaires exceptionnelles pour stimuler l'économie mondiale. Cela dit, nous entrons maintenant dans une période de normalisation qui nous entraînera en terrain inconnu et créera beaucoup d'incertitude. Dans ce contexte, nous allons continuer d'être sélectifs et de miser sur la gestion en absolu et une connaissance en profondeur des entreprises et des marchés dans lesquels nous investissons pour générer des rendements stables, aussi loin que possible des humeurs de marché », a ajouté M. Sabia.
PRINCIPALES RÉALISATIONS
La Caisse a poursuivi le déploiement de sa nouvelle stratégie d'investissement, au Québec et dans le monde, dont les grandes orientations - la gestion en absolu, les actifs moins liquides, les pays émergents et la profondeur d'expertise - ont guidé les actions.
Présence au Québec
Les nouveaux investissements et engagements de la Caisse auprès d'entreprises québécoises s'élèvent à 10,3 G$ depuis quatre ans, dont 3,6 G$ en 2013. Depuis 2009, ils atteignent 11,9 G$.
Au cours des quatre dernières années, les actifs de la Caisse au Québec ont pour leur part augmenté de 20,3 G$, atteignant 53,8 G$ au 31 décembre 2013, dont 32,5 G$ dans le secteur privé.
« Depuis 2009, nous avons considérablement augmenté nos investissements au Québec. Au-delà de ces chiffres, nous continuons de soutenir le développement d'une nouvelle génération de leaders québécois et de fournir une expertise et un appui concret aux entrepreneurs de toutes les régions. En 2013, nous avons été particulièrement actifs auprès des petites et moyennes entreprises et avons renforcé notre offre auprès de l'industrie manufacturière et du secteur minier, deux vecteurs importants de l'économie », a souligné Michael Sabia.
Plus de renseignements sur la présence de la Caisse au Québec sont disponibles dans la fiche annexée au communiqué.
Gestion en absolu
En début d'année, la Caisse a créé le portefeuille Actions Qualité mondiale, dont l'actif sous gestion s'élève à 17,2 G$ au 31 décembre 2013. Pièce maîtresse de son approche sur les marchés boursiers, ce portefeuille, géré sans tenir compte des indices, cible les titres de grandes sociétés établies et exposées à la croissance mondiale qui seront conservés sur une longue période. Au coeur de la stratégie d'investissement de la Caisse, ce portefeuille vise des rendements plus stables avec un risque diminué. Ce faisant, il est particulièrement adapté au profil rendement-risque des déposants.
Actifs moins liquides
Conformément à sa stratégie, la Caisse a poursuivi ses investissements en placements privés, en infrastructures et en immobilier. Au cours de l'année, elle a investi plus de 9,6 G$ dans des actifs moins liquides dont le Port de Brisbane en Australie et une dizaine de parcs éoliens aux États-Unis, au Canada et au Québec.
Ivanhoé Cambridge, une filiale immobilière de la Caisse a été particulièrement active en 2013, avec des acquisitions s'élevant à 5,2 G$. Aux États-Unis, elle a renforcé sa présence en faisant notamment l'acquisition d'une participation de 51 % dans le 1211 Avenue of the Americas à New York. À Chicago, elle a fait l'acquisition des tours 10-120 South Riverside Plaza dans le quartier West Loop et a lancé la construction de l'immeuble River Point, le plus grand projet immobilier à voir le jour dans cette ville depuis cinq ans.
En Europe, Ivanhoé Cambridge a poursuivi le repositionnement stratégique de son portefeuille en concentrant ses activités dans certains marchés et secteurs ciblés. Elle y a notamment fait l'acquisition de participations dans l'immeuble Woolgate Exchange à Londres et dans la société de logistique et d'entrepôts PointPark Properties. Cette plateforme lui permet de s'exposer à un secteur en pleine croissance, directement lié à l'essor du commerce électronique.
Active à l'international, Ivanhoé Cambridge est également très présente au Québec où elle a notamment fait l'acquisition de la participation de 50 % d'AIMCo dans Place Ville Marie. Elle est ainsi devenue l'unique propriétaire de cet immeuble phare du centre-ville de Montréal. Elle a aussi accru sa présence en région en faisant entre autres l'acquisition d'une participation de 50 % dans le centre commercial Carrefour de l'Estrie.
Pays émergents et profondeur d'expertise
En 2013, la Caisse a renforcé ses équipes de recherche et accru de façon importante son expertise en pays émergents, notamment par la création d'une équipe responsable de voir au développement d'une stratégie active d'investissement dans ces marchés. La Caisse a également obtenu un quota (QFII) supplémentaire de 300 M$ pour investir dans les entreprises cotées sur les bourses de Shanghai et de Shenzhen.
FAITS SAILLANTS DES RÉSULTATS
« Signe que le monde se porte mieux, en 2013, nous avons assisté à une remontée des taux d'intérêt et à une performance en forte hausse de la plupart des grandes places boursières. Seule exception : les marchés émergents qui, malgré des situations disparates et des défis importants à court terme, continueront d'être un important moteur de l'économie mondiale au cours des prochaines années, a commenté Roland Lescure, premier vice-président et chef des Placements. La forte progression des marchés américains ces dernières années confirme la reprise aux États-Unis et l'amélioration des fondamentaux. La hausse exceptionnelle enregistrée ces derniers mois reflète avant tout la confiance des investisseurs, mais cette confiance demeure fragile. »
En accord avec les objectifs à long terme de ses déposants, la comparaison aux indices de référence est faite sur une période de quatre ans. Sur cette période, le rendement annualisé de la Caisse est de 10 %, soit 1,1 % au-dessus de son portefeuille de référence qui se situe à 8,8 %. Cet écart représente 6 G$ de valeur ajoutée.
RENDEMENTS DÉTAILLÉS PAR CATÉGORIE D'ACTIF PAR RAPPORT AUX INDICES DE RÉFÉRENCE
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Sommaire des résultats sur quatre ans
Sur quatre ans, chacune des catégories d'actif contribue de façon importante au rendement global de la Caisse. Sur cette période, les résultats de placement nets s'élèvent à 61,2 G$ et les dépôts nets à 7,3 G$.
La catégorie Revenu fixe affiche un rendement annualisé de 5,9 % qui surpasse celui de son indice de référence de 1,4 %. Tous les portefeuilles de cette catégorie contribuent à la valeur ajoutée en produisant des rendements supérieurs à ceux de leur indice de référence, à l'exception du portefeuille Obligations à long terme, géré en indiciel. Le portefeuille spécialisé Obligations affiche un rendement annualisé de 5,7 % et génère, à lui seul, des résultats de placement nets de 8,9 G$. Cette bonne performance s'explique en grande partie par la gestion active de la durée du portefeuille ainsi que par la surpondération des titres provinciaux et des obligations de sociétés ouvertes et fermées.
Au sein de la catégorie Placements sensibles à l'inflation, les portefeuilles spécialisés Infrastructures et Immeubles ont profité du contexte de faibles taux d'intérêt. Ils affichent des rendements annualisés de 16,8 % et 13,0 % et génèrent des résultats de placement nets de 11,9 G$. Le rendement du portefeuille Infrastructures s'explique notamment par les bons résultats d'exploitation des sociétés en portefeuille. Le rendement du portefeuille Immeubles est principalement attribuable à la hausse de valeur des centres commerciaux et des immeubles de bureaux en Amérique du Nord ainsi qu'aux revenus courants générés par les actifs en portefeuille. L'écart négatif de 0,3 % de la catégorie avec l'indice s'explique en grande partie par la faible performance, au sein du portefeuille Immeubles, du secteur hôtelier.
Sur quatre ans, tous les portefeuilles spécialisés de la catégorie Actions contribuent positivement aux résultats de placement nets de 32,8 G$. Le portefeuille Placements privés affiche un rendement de 16,5 % et génère des résultats de placement nets de 10 G$. Son rendement élevé, qui surpasse nettement celui de son indice de référence qui s'établit à 11,3 %, s'explique notamment par les bons résultats d'exploitation des sociétés en portefeuille.
Sommaire des résultats 2013
En 2013, le rendement de 13,1 % de la Caisse surpasse celui de son portefeuille de référence qui se situe à 12,6 %. Cela représente 851 M$ de valeur ajoutée. Les résultats de placement nets s'élèvent à 22,8 G$ et les dépôts nets à 1,2 G$.
Sur un an, on observe de grandes disparités de rendements entre les différentes catégories d'actif. La catégorie Revenu fixe, qui a subi les effets de la remontée des taux d'intérêt au cours de l'année, génère un rendement de zéro alors que la catégorie Actions, qui a profité de la forte progression des marchés boursiers, notamment aux États-Unis, génère un rendement pondéré de 22,9 %.
Les portefeuilles spécialisés de la catégorie Actions génèrent des résultats de placement nets de 18,2 G$, dont 3,4 G$ proviennent du portefeuille Placements privés. Tous les portefeuilles de cette catégorie produisent des rendements de plus de 16,3 %, à l'exception du portefeuille Actions des marchés en émergence (rendement de 4,0 %) qui a souffert d'un ralentissement de croissance notable dans les principales économies émergentes et d'une désaffection des investisseurs. Le portefeuille Actions Qualité mondiale, lancé en 2013, affiche pour sa part un rendement de 32,4 %, nettement supérieur aux attentes, qui s'explique notamment par une forte exposition aux sociétés internationales établies aux États-Unis.
Des renseignements détaillés sur les rendements des portefeuilles ainsi que sur le contexte économique et financier sont disponibles dans les fiches annexées au communiqué.
INFORMATIONS FINANCIÈRES
Au cours de la dernière année, la Caisse a poursuivi ses efforts pour améliorer son efficacité et a continué de porter une attention particulière à ses charges d'exploitation. Celles-ci, incluant les frais de gestion externe, se sont élevées à 298 M$ en 2013. Le ratio des dépenses à l'actif net moyen s'est établi à 17 points de base comparativement à 17,9 points de base en 2012, un ratio qui continue de placer la Caisse parmi les chefs de file de sa catégorie de gestionnaires.
Les agences de notation ont réaffirmé les cotes de crédit de première qualité de la Caisse avec une perspective stable, soit AAA (DBRS), AAA (S&P) et Aaa (Moody's).
À PROPOS DE LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC
La Caisse de dépôt et placement du Québec est une institution financière qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d'assurances publics et privés. Son actif net s'élève à 200 G$ au 31 décembre 2013. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers, ainsi qu'en placements privés, en infrastructures et en immobilier à l'échelle mondiale. Pour plus de renseignements : www.lacaisse.com.
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REVENU FIXE
DESCRIPTION
La catégorie Revenu fixe constitue une importante source de liquidité, en plus de permettre une réduction du niveau de risque global du portefeuille de la Caisse ainsi qu'un certain appariement entre l'actif et le passif des déposants.
Elle est composée de quatre portefeuilles. Les portefeuilles Obligations et Dettes immobilières, dont l'actif net totalise 63,8 G$, sont gérés de façon active. Les portefeuilles Valeurs à court terme et Obligations à long terme, dont l'actif net totalise 5,4 G$, sont gérés de façon indicielle.
CONTEXTE DE MARCHÉ
Alors que les taux d'intérêt ont été essentiellement à la baisse de 2010 à 2012, la tendance s'est renversée au cours de 2013. Cela pourrait marquer la fin de la baisse historique des taux d'intérêt débutée au début des années 80. En effet, l'éventualité d'un resserrement monétaire, dont la probabilité s'est accrue à compter du mois de mai 2013, s'est traduite par une hausse des taux d'intérêt à moyen et à long terme. De nombreux investisseurs se sont ainsi tournés vers d'autres catégories d'actif, ce qui a eu des incidences sur les marchés obligataires de certains pays développés, dont le Canada, les États-Unis et l'Allemagne.
Au Canada, les taux d'intérêt des obligations fédérales 10 ans ont terminé l'année 2013 à 2,8 %, en hausse de près de 1,1 % depuis mai et de 1,0 % par rapport au début de l'année.
Évolution des taux d'intérêt des obligations 10 ans du gouvernement canadien
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Le marché du crédit aux entreprises a grandement profité de la conjoncture. Le soutien de la Réserve fédérale du côté des États-Unis, ainsi que certaines mesures mises en place en Europe, notamment des mécanismes de stabilité et de supervision bancaire, ont contribué à apaiser les marchés. Les écarts de taux se sont resserrés de façon importante, ce qui a permis aux obligations de sociétés de dégager un rendement supérieur aux obligations fédérales.
Rendement des indices obligataires - 2013
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FAITS SAILLANTS DES RÉSULTATS
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Après avoir profité des baisses importantes de taux d'intérêt au cours des dernières années, les portefeuilles de la catégorie Revenu fixe affichent un rendement inférieur en 2013. Sur quatre ans, cette catégorie d'actif génère des résultats de placement nets de 12,9 G$. Le rendement annualisé pour la même période s'élève à 5,9 %, soit 1,4 % au-dessus de l'indice de référence. Pour l'année 2013, la catégorie Revenu fixe affiche un rendement de 0 %, permettant néanmoins de protéger le capital.
OBLIGATIONS
- Géré de façon active, ce portefeuille est celui dont l'actif est le plus important avec 55,0 G$, soit une proportion de 27,6 % de l'actif net des déposants au 31 décembre 2013.
- Sur quatre ans, il génère des résultats de placements nets de 8,9 G$ et un rendement annualisé de 5,7 %, soit 1,0 % de plus que son indice de référence. Malgré la hausse des taux obligataires en 2013, la gestion active a permis de protéger le capital, si bien que le rendement pour l'année s'est établi à 0,2 %.
- L'année 2013 s'inscrit dans la continuité des derniers quatre ans, alors que la Caisse a tablé à la fois sur l'amélioration des conditions économiques et, plus récemment, sur la normalisation des taux d'intérêt.
- Ainsi, chaque type de stratégies au sein du portefeuille Obligations a contribué positivement à l'écart par rapport à l'indice de référence, au cours des quatre dernières années :
- Positions visant à atténuer l'impact de la hausse de taux des pays développés;
- Surpondération des titres provinciaux, notamment les obligations du Québec, misant sur un rétrécissement des écarts de taux;
- Surpondération des obligations de sociétés ouvertes et fermées, combinée à un rendement supérieur des titres en portefeuille.
DETTES IMMOBILIÈRES
- Géré de façon active, ce portefeuille est composé essentiellement de prêts hypothécaires commerciaux canadiens de premier rang sur des actifs de qualité. Menées principalement au Québec, les activités de souscription hypothécaire ont été accrues en Ontario et dans l'Ouest canadien au cours de l'année 2013.
- Sur quatre ans, les résultats de placements nets du portefeuille Dettes immobilières ont atteint 2,7 G$. Le rendement annualisé s'élève à 9,1 %, soit 4,4 % au-dessus de l'indice de référence. Pour l'année 2013, le rendement se chiffre à 0,1 %.
- Sur quatre ans, le portefeuille surpasse son indice de référence en partie en raison de primes de crédit plus attrayantes qui lui permettent de procurer un rendement courant supérieur. La valeur ajoutée s'explique aussi par le resserrement des écarts de taux hypothécaires et la matérialisation des gains engendrés lors de la vente des actifs étrangers, dans le cadre du recentrage du portefeuille sur des actifs canadiens de qualité.
VALEURS À COURT TERME
- Géré de façon indicielle, ce portefeuille a dégagé un rendement annualisé de 1,0 % sur quatre ans et de 1,1 % en 2013. Ces résultats reflètent les niveaux anémiques des taux d'intérêt à court terme.
OBLIGATIONS À LONG TERME
- Ce portefeuille, géré de façon indicielle, a produit un rendement annualisé de 6,5 % au cours des quatre dernières années. Son rendement en 2013 est de -6,5 %.
- Les baisses de taux d'intérêt au cours des dernières années ont grandement contribué au rendement relativement élevé des obligations à long terme sur quatre ans.
- Le résultat de 2013 est, quant à lui, essentiellement attribuable à la hausse des taux d'intérêt qui a fait baisser le prix des obligations de longue échéance de ce portefeuille.
PLACEMENTS SENSIBLES À L'INFLATION
DESCRIPTION
La catégorie Placements sensibles à l'inflation est composée de trois portefeuilles : Immeubles, Infrastructures et Obligations à rendement réel. Elle contient des actifs dont les revenus de placement sont généralement liés à l'inflation. Cela permet de couvrir, en partie, le risque d'inflation associé au passif de plusieurs déposants de la Caisse.
Les portefeuilles Immeubles et Infrastructures, dont l'actif net totalise 30,6 G$, sont gérés de façon active avec une approche de rendement absolu. Le portefeuille Obligations à rendement réel, dont l'actif net s'élève à 1,2 G$, est géré de façon indicielle.
CONTEXTE DE MARCHÉ
Dans un contexte de faibles taux d'intérêt, les actifs moins liquides comme l'immobilier et les infrastructures gagnent en popularité puisqu'ils offrent un revenu courant élevé et stable, tout en permettant de diversifier le risque au sein d'un portefeuille global. Au cours des quatre dernières années, les baisses de taux ont été conjuguées à une certaine reprise économique dans les pays développés, ce qui a permis à cette catégorie d'actif de générer des rendements élevés.
Du côté de l'immobilier, les résultats varient selon les régions et les secteurs. Au Canada et aux États-Unis, les centres commerciaux offrent de bons niveaux de rendement depuis quelques années, en particulier grâce à la vigueur des revenus locatifs. Ces résultats s'expliquent notamment par la reprise économique aux États-Unis et la baisse graduelle de l'incertitude reliée aux questions macroéconomiques. La baisse continue des taux d'intérêt jusqu'en 2012 et, par conséquent, celle des taux d'actualisation des immeubles, s'est également traduite par des hausses de valeur substantielles. Au Brésil, la performance des centres commerciaux demeure soutenue, en bonne partie grâce à l'accroissement de la classe moyenne et à l'accès plus facile au crédit. Cependant, la dépréciation conjoncturelle du réal brésilien affecte le rendement sur quatre ans.
En 2013, les premières hausses de taux d'intérêt à survenir après plusieurs années de baisses consécutives n'ont pas eu d'effet significatif sur les évaluations puisqu'elles ont été compensées en bonne partie par une compression des primes de risque. La forte demande pour l'immobilier a même résulté en une baisse des taux d'actualisation des centres commerciaux au Canada.
Dans le secteur des infrastructures, la demande mondiale pour le développement de nouvelles infrastructures, combinée au souhait des gouvernements de réduire leur déficit budgétaire, contribue à accroître considérablement le nombre de transactions des investisseurs privés. Plusieurs grands investisseurs institutionnels ont d'ailleurs manifesté leur intérêt envers ce secteur. Ce faisant, il s'avère de plus en plus difficile de négocier des ententes de gré à gré, plusieurs projets se négociant à l'encan, ce qui a pour effet de hausser les prix sur le marché.
FAITS SAILLANTS DES RÉSULTATS
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Sur quatre ans, la catégorie Placements sensibles à l'inflation génère des résultats de placement nets de 12,1 G$. Cette catégorie est celle qui affiche les meilleurs résultats en absolu pour cette période, avec un rendement annualisé de 13,4 %. Ce rendement est de 0,3 % sous l'indice de référence. Pour l'année 2013, le rendement s'établit à 12,5 %.
IMMEUBLES
- Sur quatre ans, le portefeuille immeubles a généré 8,7 G$ de revenus de placement nets et un rendement annualisé de 13,0 %, soit 1,0 % sous l'indice de référence. En 2013, le rendement a atteint 15,1 %.
- Le rendement absolu sur quatre ans provient en grande partie de la hausse de valeur des centres commerciaux et des immeubles de bureaux détenus en Amérique du Nord, ainsi que des revenus courants générés par les propriétés. L'écart négatif avec l'indice s'explique en grande partie par la faible performance du secteur hôtelier, en décroissance au sein du portefeuille.
- Un repositionnement géographique et sectoriel du portefeuille immobilier a entraîné un important volume de transactions au cours des quatre dernières années. En effet, celles-ci totalisent 23,1 G$ depuis la fin de 2009, soit des acquisitions de 11,5 G$ et des ventes de 11,6 G$.
- Plusieurs transactions ont également été conclues en 2013, dont des acquisitions qui totalisent 5,2 G$ :
- Les investissements aux États-Unis comprennent une participation dans le 1211 Avenue of the Americas à New York, l'acquisition des tours 10-120 South Riverside Plaza à Chicago, l'achat du 999 Third Avenue (Wells Fargo Center) à Seattle et l'accroissement du portefeuille multirésidentiel.
- En Europe, le repositionnement du portefeuille se poursuit. Les acquisitions comprennent notamment des participations dans l'immeuble Woolgate Exchange, à Londres, et dans la société de logistique et d'entrepôts PointPark Properties.
- Au Québec, Ivanhoé Cambridge est redevenue l'unique propriétaire de Place Ville Marie, après avoir acquis la part de son partenaire dans cet édifice phare du centre-ville de Montréal. L'acquisition d'une participation de 50 % dans le Carrefour de l'Estrie et la fin des travaux de rénovation des Galeries d'Anjou figurent également parmi les réalisations de 2013.
- Les graphiques ci-dessous illustrent l'augmentation de la pondération aux États-Unis et la diminution en Europe, ainsi que l'accroissement du portefeuille multirésidentiel et l'impact de la vente d'hôtels depuis la fin de 2009.
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INFRASTRUCTURES
- Sur quatre ans, ce portefeuille affiche un rendement annualisé de 16,8 %, soit 1,5 % de plus que son indice de référence, ainsi que des résultats de placement nets de 3,3 G$. Pour l'année 2013, le rendement absolu s'établit à 10,6 %.
- Le rendement sur quatre ans découle principalement des solides résultats d'exploitation des sociétés en portefeuille ainsi que de la baisse des taux d'intérêt.
- Les actifs réglementés et les infrastructures économiques génèrent en grande partie la hausse de valeur du portefeuille en 2013. Plus de la moitié du rendement provient des revenus courants générés par ces actifs.
- En 2013, la très forte progression des marchés boursiers explique l'écart entre le rendement de 10,6 % du portefeuille et celui de l'indice de référence qui s'élève à 22,6 %. L'indice est composé de titres cotés en bourse soumis à la grande volatilité des marchés alors que le portefeuille, composé d'actifs privés, vise des rendements plus stables et prévisibles à long terme.
- Au cours de l'année 2013, un repositionnement de ce portefeuille a été entrepris. Quelques transactions importantes ont ainsi été conclues, dont la vente de la participation dans Enbridge Energy Partners et l'acquisition de participations dans les projets éoliens d'Invenergy et le Port de Brisbane en Australie. Ces activités ont notamment permis d'améliorer la diversification géographique et sectorielle du portefeuille.
OBLIGATIONS À RENDEMENT RÉEL
- Géré de façon indicielle, ce portefeuille a dégagé un rendement annualisé de 4,1 % sur quatre ans. En 2013, la hausse des taux réels a influencé très négativement le prix des obligations de longue échéance. Il en résulte un rendement de -13,1 % pour cette année.
ACTIONS
DESCRIPTION
La catégorie Actions est composée de sept portefeuilles. Les portefeuilles Actions canadiennes, Actions Qualité mondiale, Actions mondiales (en cours de fermeture), Actions des marchés en émergence et Placements privés, dont l'actif net totalise 74,3 G$, sont gérés de façon active. Les portefeuilles Actions américaines et Actions EAEO (Europe, Australasie, Extrême-Orient), dont l'actif net totalise 19,5 G$, sont gérés de façon indicielle.
CONTEXTE DE MARCHÉ
Depuis leur creux en 2009, les marchés boursiers des pays développés ont connu une forte progression. Les mesures d'assouplissement monétaire des banques centrales ont fortement alimenté l'appétit des investisseurs pour les actions, particulièrement sur les marchés américains. Dans un contexte de marché généralement haussier, la disparité des rendements entre les régions géographiques est néanmoins importante; sur quatre ans, ceux-ci varient entre 3,1 % et 16,4 % sur une base annualisée.
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Au cours des dernières années, le bilan des ménages s'est assaini, la situation d'offre excédentaire de maisons s'est résorbée et la croissance a repris aux États-Unis. Sur quatre ans, le rendement s'explique principalement par une amélioration des profits des entreprises. C'est toutefois en 2013 que la croissance des marchés boursiers s'est véritablement accélérée, et ce, malgré une croissance modeste des revenus et des profits cette année.
En Europe, la reprise initiale s'est rapidement essoufflée en l'absence de réformes structurelles suffisantes et de l'insuccès des décisions de politique monétaire. En 2013, les marchés internationaux ont malgré tout profité de l'adoption de politiques très expansionnistes du gouvernement japonais, ainsi que de la sortie de récession de la zone euro, bien que cette reprise demeure fragile.
Au Canada, la faiblesse du prix des matières premières, combinée à une devise forte une bonne partie des quatre dernières années ont défavorisé le marché boursier canadien comparativement aux autres marchés développés. En 2013, les données décevantes sur l'emploi et le commerce extérieur ont ensuite cédé le pas à une certaine croissance économique au deuxième semestre. Ce regain de vigueur est notamment attribuable à une hausse de la demande américaine pour les produits canadiens et à une dépréciation du dollar canadien. Tant sur quatre ans que pour l'année 2013, la hausse du marché canadien a toutefois été inférieure à celle des marchés américains et internationaux.
La diminution des marges de profits des entreprises et l'augmentation des primes de risque ont miné la performance des marchés en émergence au cours des quatre dernières années. En 2013, la probabilité d'un resserrement monétaire aux États-Unis a entraîné un mouvement de capitaux des pays émergents vers les pays développés. Certaines devises ont ainsi subi une dépréciation importante, particulièrement celles des pays qui comptent sur les capitaux étrangers pour financer l'important déficit de leur compte courant (Inde, Brésil, Afrique du Sud et Turquie).
NOUVELLE STRATÉGIE D'INVESTISSEMENT
Dans la poursuite du déploiement de sa nouvelle stratégie d'investissement axée notamment sur la gestion en absolu, l'exposition aux pays émergents et la profondeur d'expertise, la Caisse a apporté trois changements importants dans la gestion active de ses portefeuilles d'actions cotées en bourse.
- Actions Qualité mondiale. L'année 2013 a marqué le lancement de ce nouveau portefeuille dont la philosophie d'investissement est alignée sur une approche de gestion en absolu et une analyse fondamentale en profondeur. Le portefeuille cible des titres de grandes sociétés établies, fortement exposées à la croissance mondiale, dont les résultats sont plus stables à long terme. Avec un niveau de risque plus faible que l'ensemble des marchés boursiers développés, ce portefeuille devrait être plus défensif lorsque les marchés sont en baisse, mais également moins favorisé lorsque les marchés sont fortement à la hausse.
- Actions canadiennes. Au cours des 18 à 24 derniers mois, la Caisse a procédé à un changement important dans la gestion de ce portefeuille. Elle a bonifié sa stratégie de sélection de titres en renforçant considérablement ses capacités de recherche et en établissant de grandes thématiques porteuses devant la guider dans ses choix. Parmi les convictions sur lesquelles s'appuie le positionnement du portefeuille : une croissance économique relativement faible au Canada, des perspectives économiques américaines plus favorables et une remontée graduelle des taux d'intérêt.
- Actions des marchés en émergence. Cette année, la Caisse a renforcé ses équipes de recherche et accru de façon importante son expertise en pays émergents, notamment par la création d'une équipe responsable du développement d'une stratégie d'investissement dans ces marchés. À compter de juillet 2013, la gestion active externe a été introduite dans le portefeuille qui, auparavant, était entièrement géré de façon indicielle. Les mandats externes confiés à ce jour couvrent les marchés de la Chine, du Brésil et de l'Inde.
FAITS SAILLANTS DES RÉSULTATS
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Sur quatre ans, la catégorie Actions est celle qui contribue le plus au rendement global de la Caisse, avec des résultats de placement nets de 32,8 G$, dont près de 10 G$ proviennent du portefeuille Placements privés. Le rendement annualisé s'élève à 10,9 %, surpassant de 0,9 % celui de son indice de référence. Pour l'année 2013, le rendement s'établit à 22,9 %.
ACTIONS QUALITÉ MONDIALE
- Le portefeuille Actions Qualité mondiale a produit un rendement de 32,4 % en 2013. Bien qu'il s'agisse d'une période trop brève pour tirer des conclusions, ce résultat est supérieur aux attentes, surtout dans un contexte de forte poussée des multiples d'évaluation.
- Ce rendement élevé s'explique en grande partie par l'exposition importante aux entreprises d'envergure internationale établies aux États-Unis, dont plusieurs oeuvrant dans les secteurs de la santé et de la consommation. Parmi celles-ci : Colgate, Unilever, PepsiCo et 3M.
- En cours de fermeture dans la foulée de la création du portefeuille Actions Qualité mondiale, l'actif net du portefeuille Actions mondiales est passé de 13,8 G$ au 31 décembre 2012 à 3,5 G$ en fin d'année. Sa fermeture devrait être complétée au début 2014.
- Poussé par la hausse des marchés boursiers américains et internationaux, le rendement de ce portefeuille pour l'année 2013 s'élève à 32,2 %.
ACTIONS CANADIENNES
- Le portefeuille affiche des résultats de placement nets de 5,1 G$ et un rendement annualisé de 6,4 % sur quatre ans, soit 1,1 % de moins que son indice de référence. Pour l'année 2013, signe que le repositionnement important du portefeuille porte fruits, son rendement s'élève à 16,3 % et surpasse celui de son indice de 1,5 %.
- La sélection de titres dans les secteurs matériaux et industrie, la sous-pondération des secteurs de la santé et des télécommunications, ainsi qu'une sous-représentation des titres à dividendes élevés expliquent l'écart avec l'indice sur quatre ans.
- En 2013, le portefeuille a profité de son exposition aux entreprises de secteurs cycliques non liés aux ressources et fortement exposées au marché américain, ainsi que d'une sous-pondération des secteurs des matériaux - plus spécifiquement des titres aurifères - et des télécommunications.
- Intégré à l'indice du portefeuille en 2011, l'indice Morningstar Québec Banque Nationale a affiché une performance de 32 % et a largement dépassé l'indice S&P/TSX qui s'est établit à 13 % en 2013. À la fin de l'année, la pondération des titres québécois dans le portefeuille de la Caisse s'élevait à 32 %, tandis qu'ils représentaient 15,1 % de l'indice de la Bourse de Toronto.
- Malgré une belle progression en 2013, le marché canadien a offert une performance globale inférieure à celle des autres marchés mondiaux. Cela s'explique principalement par la forte proportion d'entreprises des secteurs des matériaux et de l'énergie, deux secteurs qui ont connu une performance inférieure.
ACTIONS DES MARCHÉS EN ÉMERGENCE
- Géré de façon indicielle jusqu'en juin 2013, le rendement annualisé de ce portefeuille s'établit à 3,1 % sur quatre ans. L'introduction graduelle de la gestion active à la mi-année contribue au rendement de 4,0 % atteint en 2013.
- La performance des marchés en émergence est inférieure à celle des marchés développés pour les quatre dernières années, alors que le rythme de croissance économique des principaux pays (Corée, Chine, Brésil et Inde) a ralenti.
- En 2013, la faiblesse du secteur des matériaux ainsi que l'incertitude entourant l'éventuel retrait de l'assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale américaine ont également miné les rendements de ces marchés.
- Néanmoins, la transition des économies émergentes vers un modèle de croissance qui repose sur l'accroissement de la classe moyenne devrait permettre de tirer profit de l'expansion de ces marchés au cours des prochaines années.
ACTIONS AMÉRICAINES ET EAEO
- Les portefeuilles Actions américaines et Actions EAEO, gérés de façon indicielle, ont généré des rendements annualisés respectifs de 16,5 % et 9,3 % sur une période de quatre ans. Pour l'année 2013, leur rendement s'élève respectivement à 41,3 % et 31,5 %.
- Les États-Unis, le Japon, la France, l'Allemagne et la Suisse sont les marchés qui affichent les meilleurs rendements en 2013.
PLACEMENTS PRIVÉS
- Au cours des quatre dernières années, le portefeuille Placements privés a généré d'importants revenus de placement nets de 10,0 G$, avec un rendement annualisé de 16,5 %, soit 5,3 % au-dessus de son indice de référence. En 2013, le portefeuille génère un rendement élevé de 19,7 %.
- L'excellente performance de ce portefeuille sur quatre ans découle des solides résultats d'exploitation des entreprises en raison de l'amélioration de leur performance opérationnelle et de la réduction de leur niveau de dette. L'évaluation favorable de plusieurs entreprises en portefeuille, avec la hausse des multiples sur les marchés, contribue également positivement au rendement.
- Tant les investissements réalisés en direct que ceux effectués par l'entremise de fonds d'investissement contribuent positivement au rendement absolu du portefeuille sur quatre ans.
- En 2013, la Caisse a profité du contexte de la forte poussée des marchés boursiers pour matérialiser une partie des plus-values enregistrées dans plusieurs placements qu'elle a en portefeuille depuis plusieurs années. Les investissements privés dans des entreprises cotées en bourse expliquent une portion importante des résultats. Le Groupe CGI contribue tout particulièrement au rendement alors que la valeur du titre s'est considérablement appréciée à la suite de l'intégration réussie de Logica.
- La Caisse poursuit sa stratégie visant à accroître ses investissements directs. Ce faisant, elle mise de plus en plus sur des investissements relationnels afin d'établir des partenariats d'affaires à long terme avec les entreprises prometteuses en portefeuille.
- Les investissements dans les fonds viennent compléter la stratégie de gestion du portefeuille en permettant de se positionner agilement dans le cycle économique. L'année 2013 a permis de repositionner le portefeuille en vue de profiter des occasions qui se présenteront dans les prochaines années, notamment dans les fonds de dettes en difficulté.
PRÉSENCE AU QUÉBEC
SOMMAIRE
Au cours des quatre dernières années, la Caisse a augmenté son offre auprès des sociétés québécoises afin de leur proposer un financement sur mesure et de les accompagner dans leur croissance, ici et à l'international. Dans le cadre de projets de transfert à la relève, de modernisation ou d'expansion, la Caisse a mis à contribution son réseau d'experts financiers, opérationnels et d'administrateurs d'expérience pour contribuer au développement de nombreuses entreprises. Aujourd'hui, la Caisse est partenaire de plus de 550 sociétés québécoises.
Sur quatre ans, les nouveaux investissements et engagements de la Caisse auprès des entreprises québécoises se sont élevés à 10,3 G$, dont 3,6 G$ en 2013. Depuis 2009, ils atteignent 11,9 G$.
Les actifs de la Caisse au Québec ont pour leur part augmenté de 20,3 G$ pour atteindre 53,8 G$ au 31 décembre 2013, dont 32,5 G$ dans le secteur privé.
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Un accompagnement sur mesure pour les PME québécoises
Depuis quatre ans, la Caisse a appuyé près de 400 PME de toutes les régions du Québec. En 2013 seulement, elle a pris près de 600 M$ de nouveaux engagements auprès des petites et moyennes entreprises québécoises.
Capital-Croissance PME
Pour mieux répondre aux besoins des entrepreneurs en région, la Caisse et le Mouvement Desjardins ont annoncé, en 2013, le lancement de la phase II du fonds Capital-Croissance PME qui s'élève à 230 M$. La première phase de ce fonds a permis des investissements dans 186 entreprises aux quatre coins du Québec pour un montant totalisant 192 M$.
Grâce à ce fonds, des entreprises de tous les secteurs, dont Les Cuisines G.B.M. (Saguenay-Lac-Saint-Jean), Abitibi Géophysique (Abitibi-Témiscamingue), Sherbrooke OEM (Estrie), Entreprises D'Auteuil et fils (Bas-Saint-Laurent) et Autobus Dufresne (Montérégie) ont pu poursuivre leur développement.
Petites capitalisations boursières
Depuis 2011, la Caisse consacre une enveloppe aux petites sociétés québécoises cotées en bourse dont la capitalisation boursière est inférieure à 400 M$. Ce faisant, elle contribue à développer le marché des actions au Québec, mais aussi à servir de tremplin pour ces entreprises qui cherchent à se positionner sur les marchés de capitaux mondiaux.
Un investissement dans l'entreprise Groupe CV Tech, une société de Drummondville spécialisée dans la gestion et l'entretien de lignes de transport et de distribution d'électricité, a notamment permis à cette dernière de poursuivre sa stratégie de croissance par acquisitions.
Un appui concret au secteur minier et à l'industrie manufacturière
Fonds Manufacturier québécois
Pour appuyer le développement des entreprises manufacturières du Québec, à la fois par du financement et de l'expertise opérationnelle, la Caisse a réinvesti, en 2013, 100 M$ dans le Fonds Manufacturier du Québec (FMQ) dont elle est partenaire depuis 2006. Cela porte à 200 M$ les sommes investies dans ce fonds.
Au cours des quatre dernières années, le fonds a notamment accompagné l'équipe de Ressorts Liberté dans le cadre de son projet d'agrandissement d'usine et d'automatisation de ses opérations. Cette entreprise de Montmagny est devenue un chef de file mondial dans la fabrication de ressorts de précision, destinés notamment à l'industrie automobile.
Sodémex
En 2013, la Caisse a annoncé la création de Sodémex Développement, un fonds de 250 M$ voué aux sociétés minières en phase de développement. Ce fonds, qui s'ajoute aux 75 M$ de Sodémex Exploration, vient compléter l'offre de la Caisse qui est désormais présente à toutes les étapes de la croissance des sociétés québécoises du secteur des ressources naturelles.
Sodémex Exploration détient une participation dans plus de 70 sociétés minières, dont Exploration Midland (or, métaux usuels et terres rares) et Ressources GéoMégA (terres rares, niobium et graphite). Sodémex Développement a pour sa part récemment annoncé un tout premier investissement dans Mines Virginia dans le cadre du projet Coulon à la Baie-James.
Une présence immobilière de premier plan dans 14 villes québécoises
Depuis quatre ans, les filiales immobilières de la Caisse - Ivanhoé Cambridge et Otéra Capital - ont réalisé des investissements et financements de plus de 3,7 G$ au Québec.
Ivanhoé Cambridge est le plus important propriétaire de centres commerciaux de plus de 40 000 pi2 au Québec. Avec plus de 40 propriétés en portefeuille, elle est au coeur des centres urbains de 14 villes québécoises et génère des retombées économiques importantes.
Au centre-ville de Montréal, Ivanhoé Cambridge possède des locaux commerciaux et de bureau totalisant plus de 7 millions de pi2, dont les immeubles :
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En 2013, Ivanhoé Cambridge a consolidé sa présence à Montréal en investissant plus de 400 M$ pour racheter une participation de 50 % dans la Place Ville Marie et ainsi en devenir l'unique propriétaire. Elle a également accru sa présence en région en faisant l'acquisition d'une participation de 50 % dans le centre commercial Carrefour de l'Estrie, le plus grand centre commercial de la région des Cantons de l'Est.
Au cours de l'année, Otéra Capital, filiale de la Caisse et premier prêteur hypothécaire au Québec, a pour sa part accordé près de 940 M$ de nouveaux prêts dans le cadre de projets immobiliers commerciaux.
Un pont entre les entreprises québécoises et les marchés mondiaux
De par son envergure internationale et son rôle de partenaire de long terme, la Caisse met à la fois son réseau, ses experts et ses investissements au service des sociétés québécoises qui cherchent à renforcer leur positionnement sur les marchés mondiaux.
Au cours des quatre dernières années, la Caisse a soutenu plusieurs entreprises dans leurs projets de croissance à l'international, dont CAE, Cogeco Câble et Cascades.
La Caisse a également investi 1 G$ dans le cadre d'une acquisition au Royaume-Uni qui a permis à CGI de devenir le sixième plus grand acteur de l'industrie des technologies de l'information à l'échelle mondiale. Dans le cadre de l'acquisition de WSP Group par Genivar, la Caisse a soutenu l'entreprise à hauteur de 100 M$, afin de lui permettre de renforcer sa présence à l'international.
Dans l'entreprise Camoplast-Solideal, un chef de file mondial dans les produits de caoutchouc destinés au secteur automobile, la Caisse a accru sa participation pour la porter à près de 30 %, et continuer d'en soutenir la croissance en Europe, en Asie et en Amérique du Nord.
Un soutien à l'entrepreneuriat et au développement de la relève financière
En 2013, la Caisse a renforcé ses partenariats avec l'École d'Entrepreneurship de Beauce, dont elle est partenaire fondateur, et la Fondation de l'entrepreneurship, de qui elle est partenaire depuis plus de 20 ans. Elle a également poursuivi son appui au programme Prêt à entreprendre qui, depuis sa mise en place, a permis à 56 nouveaux entrepreneurs issus de toutes les régions du Québec de bénéficier du financement et de l'accompagnement d'une équipe de mentors et d'experts.
Au cours de l'année, la Caisse a également revu l'ensemble de ses activités liées à l'entrepreneuriat afin d'en maximiser l'impact et de jouer un rôle encore plus structurant pour favoriser l'émergence d'une nouvelle génération de leaders québécois et renforcer la culture entrepreneuriale au Québec.
Un processus d'analyse et de réflexion en profondeur sur les thèmes de la culture entrepreneuriale, le transfert d'entreprises et la croissance des PME a été amorcé et prévoit une série de rencontres entre les différents acteurs du milieu des affaires. Celles-ci doivent permettre de définir des actions concrètes et innovantes pour stimuler l'écosystème entrepreneurial.
ÉCONOMIE MONDIALE : DES PROGRÈS, MAIS ENCORE DES DÉFIS À RELEVER
Les quatre dernières années ont été particulièrement mouvementées pour l'économie mondiale. Durant une bonne partie de cette période, les États-Unis et l'Europe se sont efforcés de corriger les déséquilibres qui s'étaient développés au sein de leur économie avant et pendant la crise financière de 2008, principalement l'endettement excessif qui freinait leur croissance. Les Américains ont surtout misé sur une série d'assouplissements sans précédent de leur politique monétaire, ce qui a fait chuter le taux d'intérêt à long terme à son plus bas niveau historique et a soutenu les prix des actifs risqués, tant aux États-Unis qu'ailleurs sur la planète. Cette stratégie a bien fonctionné et leur a permis de réaliser des progrès considérables dans la résolution de leurs problèmes. Ainsi la Réserve fédérale américaine (Fed) a pu amorcer en décembre 2013 le retrait de son programme de stimulation. Les Européens, en revanche, ont privilégié une approche fondée sur l'austérité budgétaire qui, loin d'avoir eu l'effet escompté, a entraîné la zone euro dans la plus sévère récession depuis sa création et n'a donné lieu qu'à de timides améliorations sur le plan économique.
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Pendant ce temps, les économies des pays en émergence, qui s'étaient relevées plus rapidement de la crise grâce entre autres au programme de relance musclé instauré par la Chine en 2009, ont pris le relais comme moteurs de la croissance mondiale, contribuant à près des trois quarts de celle-ci entre 2010 et 2013. Au cours des deux dernières années, plusieurs pays ont toutefois connu un ralentissement marqué de leur activité économique en raison de contraintes de capacité qui ont été exacerbées par un manque de réformes structurelles. En outre, l'annonce par la Fed de la réduction à venir de son programme d'achat d'actifs, en mai 2013, a incité les investisseurs à reconsidérer leur tolérance au risque par rapport à ces marchés et a exposé la vulnérabilité de certains pays.
Au total, on peut parler d'une économie mondiale en convalescence, marquée par une disparité très importante des situations selon les zones et les pays.
Dans ce contexte, nous surveillons trois thématiques qui façonneront l'économie mondiale dans les années qui viennent :
1. La normalisation de la politique monétaire aux États-Unis
Après la récession abrupte de 2008-2009, l'économie américaine a crû à un taux annuel moyen de 2,3 % entre 2010 et 2013, une performance tout à fait raisonnable compte tenu de la nature financière de la crise qu'elle a traversée. Ce résultat illustre à quel point les mesures de relance audacieuses en matière de politique monétaire étaient appropriées. En outre, le gouvernement a su bien doser la politique budgétaire, attendant que l'économie retrouve un sentier de croissance plus solide avant de renverser l'assouplissement de la politique qui avait prévalu en 2009-2010.
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Cette approche a permis de redynamiser l'économie, faire monter les prix des maisons et générer de bons rendements boursiers. Dans ce contexte, les ménages américains ont pu améliorer leur bilan, leur valeur nette surpassant de quelque 12 % le niveau d'avant-crise, ce qui s'est traduit dernièrement par une hausse de la consommation.
Les États-Unis ont également bénéficié de l'accroissement de la production d'énergie sur leur territoire, grâce aux innovations technologiques, de même que de la baisse des prix de l'électricité et du gaz naturel qui en a découlé. De plus, le raffermissement de la demande intérieure privée a permis à la production du secteur privé d'enregistrer une performance de 3,1 % en moyenne ces deux dernières années, et ce, malgré le resserrement de la politique budgétaire qui, en 2013, a retranché environ 1,75 point de pourcentage à la croissance du PIB réel. Cela a néanmoins contribué à réduire le déficit du gouvernement fédéral, qui est passé de 8,5 % du PIB nominal en 2010, à 3,3 % en 2013. L'embellie de l'économie américaine a convaincu la Fed d'entamer, en décembre dernier, la normalisation de sa politique monétaire.
Ce processus, qui survient après des années d'assouplissements exceptionnels, pourrait causer des surprises à l'échelle mondiale, y compris aux États-Unis, et ce, même si la dynamique de croissance y est plus solide.
Le renforcement de la première économie mondiale est assurément une bonne nouvelle pour le Canada alors qu'il apparaît de plus en plus évident que son économie doit être réorientée vers les exportations. Entre 2010 et 2013, l'activité économique au pays a progressé à un taux annuel estimé de 2,3 %, soit le même rythme qu'aux États-Unis. Le Canada est sorti de récession plus rapidement que la plupart des autres pays développés. Cependant, au cours des deux dernières années, il est entré dans un régime de croissance plus faible, une situation attribuable aux effets sur la croissance tendancielle des faibles gains de productivité et du développement de certains déséquilibres qui ont limité la hausse de la demande intérieure. En particulier, la hausse spectaculaire de l'endettement des ménages canadiens les a contraints à diminuer la croissance de leurs dépenses.
L'économie canadienne a ralenti depuis 2010, notamment en raison d'une progression plus lente de la productivité
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
De plus, la stagnation des prix des matières premières a réduit la croissance des investissements dans les infrastructures. Le cours élevé du dollar canadien, qui reflétait le niveau élevé des prix des ressources, a aussi pesé sur les exportations de biens manufacturés canadiens, ce qui a engendré un fort déficit au compte courant de 3,2 % du PIB en moyenne de 2010 à 2013.
2. L'évolution de la situation économique en Europe
Devant les nombreuses crises qui ont secoué la zone euro entre 2010 et 2013, les dirigeants européens ont adopté une approche fondée sur l'austérité, qui a eu pour effet de rendre l'économie plus fragile, sans pour autant résoudre la plupart des problèmes fondamentaux qui l'affligent. Ils n'ont pas suffisamment réformé les institutions nécessaires au bon fonctionnement de leur union monétaire et, en général, ils n'ont pas instauré les réformes structurelles qui, combinées à un assouplissement musclé de la politique monétaire, auraient pu permettre aux pays en difficulté de mieux performer sur le plan économique et de mieux contrôler leur niveau d'endettement. La Banque centrale européenne (BCE) a inondé le système bancaire de liquidités, mais n'a pas souhaité réduire ses taux d'intérêt au minimum et a refusé de prendre des risques supplémentaires sur son bilan. Les autorités ont également misé sur un processus de dévaluation interne pour pallier le manque de compétitivité des pays confrontés à d'importants déficits au compte courant. En conséquence, la zone euro s'est enlisée dans une grave récession.
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Cette dernière a pris fin au printemps 2013, après que les responsables européens eurent convenu de mettre la pédale douce en matière d'austérité et après que l'incertitude liée à la crise de la dette se fut dissipée. Le moment décisif aura sans conteste été le discours du président de la BCE, qui a déclaré à l'été 2012 qu'il était prêt à faire tout ce qu'il fallait pour préserver la zone euro. Jusqu'à présent, c'est principalement la bonne tenue de l'économie allemande qui a permis à la zone euro de renouer avec la croissance quoique, récemment, certains indicateurs pointent vers un raffermissement de l'activité économique dans d'autres pays. La reprise demeure par contre faible et fragile, et l'on voit se profiler le spectre de la déflation.
Dans ce contexte, nous croyons que la BCE devra tôt ou tard se résigner à assouplir davantage sa politique monétaire. De plus, pour éliminer les dysfonctions qui retiennent le potentiel de la zone euro, les pays membres devront renforcer leurs institutions et mettre de l'avant des réformes. Enfin, les élections qui se profilent en Europe risquent de montrer le rejet de la construction européenne par les citoyens, rendant les réformes indispensables plus difficiles à adopter.
3. Les politiques dans les marchés en émergence
Les turbulences qui secouent les marchés en émergence depuis l'annonce par la Fed de la réduction à venir de son programme d'achat d'actifs, en mai 2013, montrent à quel point ces derniers ne forment pas un bloc homogène et combien il faut les considérer pays par pays. Après la récession de 2008-2009, les économies en émergence ont affiché une croissance vigoureuse en raison des politiques très expansionnistes menées à l'échelle mondiale, mais aussi grâce à un important afflux de capitaux et à l'absence de déséquilibres graves en leur sein. Cependant, dès 2011, plusieurs pays, dont la Chine, le Brésil et l'Inde, ont commencé à faire face à des contraintes de capacité tandis que des pressions inflationnistes se manifestaient. Ces derniers ont réagi en resserrant leur politique monétaire, ce qui, combiné au fait que la croissance de leur potentiel sur le plan de la production était moins forte en raison du report des réformes structurelles, a freiné leur activité économique. La faiblesse de la demande des marchés développés pour leurs exportations a compliqué davantage la situation.
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Les pays aux prises avec d'importants déficits au compte courant financés par des investissements de portefeuille ont été particulièrement touchés depuis l'annonce de la Fed, et leur devise s'est beaucoup dépréciée. Pour ne pas accentuer l'inflation, les banques centrales ont réagi en relevant leurs taux d'intérêt, ce qui aura pour effet de ralentir davantage la croissance. Le fait que les marchés en émergence ont de plus en plus de liens commerciaux entre eux risque également d'amplifier la situation.
Bien que le potentiel à long terme de ces pays reste entier, leur performance dépendra de la volonté de leurs dirigeants d'entreprendre les réformes nécessaires pour améliorer le fonctionnement de leur économie. Par ailleurs, la réorientation de l'économie chinoise vers la demande intérieure aura des répercussions tant dans les autres pays émergents que dans les pays producteurs de matières premières, comme le Canada.
SOURCE : Caisse de dépôt et placement du Québec
Maxime Chagnon
Directeur principal, Communications avec les médias
Tél. : 514 847-5493
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