Réforme de l'aide sociale - La CAQ note une autre incohérence libérale
QUÉBEC, le 18 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Le Parti libéral du Québec est difficile à suivre dans sa réforme de l'aide sociale, a indiqué le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d'emploi et de solidarité sociale et député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger.
Alors que les libéraux ont fait adopter à l'unanimité une motion, le 8 juin 2012, demandant au gouvernement fédéral de renoncer à sa réforme de l'assurance-emploi pour éviter que des travailleurs au chômage soit forcés de faire une heure de route pour aller travailler, voilà que le projet de loi 70 du ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, propose d'appliquer au Québec la même mesure que son parti dénonçait en 2012.
« Nous sommes tous d'accord pour sortir les jeunes de la pauvreté. Personne ne remet cet objectif en question. Le gouvernement a l'obligation de déployer tous les efforts nécessaires pour ramener toutes les personnes aptes à travailler à intégrer le marché du travail. Toutefois, rien ne justifie d'exclure du projet de loi 70 le critère de distance. Rien ne justifie d'obliger une personne à faire 100 KM pour aller travailler! Comment le Parti libéral peut dénoncer avec vigueur les effets de la réforme de l'assurance-emploi, qui obligeait les citoyens au chômage à accepter tout travail à une heure de chez eux, et trois ans plus tard, proposer une réforme de l'aide sociale qui risque de faire encore pire. Est-ce que le ministre peut être cohérent avec la motion de 2012, déposée par sa formation politique, et s'engager à définir clairement le critère de distance de sa réforme de l'aide sociale? » a questionné mercredi Sébastien Schneeberger, au Salon bleu.
Le député de la CAQ a ajouté que le ministre Sam Hamad doit faire preuve de clarté dans un dossier aussi sensible que celui de l'aide sociale. Les prestataires qui entament une démarche d'emploi s'attendent à ce que le gouvernement présente un projet de loi complet, avec des règles précises.
« Une heure de transport, c'est tout à fait adéquat selon le ministre aujourd'hui. Ce que je comprends du ministre libéral version 2015, c'est qu'il n'est pas d'accord avec le ministre libéral version 2012. Une heure de transport sans voiture, c'est complètement différent qu'on se trouve à Montréal ou au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le ministre doit définir clairement dans son projet de loi à quelle distance un emploi demeure convenable. Peut-il s'engager à le faire? » a conclu Sébastien Schneeberger.
SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec
Émilie Toussaint, Attachée de presse, Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec, 418-446-1383, [email protected]
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