Réforme du programme d'aide sociale - Le ministre doit mettre de côté ses formules creuses et répondre aux questions
QUÉBEC, le 18 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Depuis le dépôt du projet de loi 70, Loi visant à permettre une meilleure adéquation entre la formation et l'emploi ainsi qu'à favoriser l'intégration en emploi, c'est la confusion la plus totale dans les explications que tente de fournir le gouvernement. Le porte‑parole du Parti Québécois en matière d'emploi, d'économie sociale, de lutte contre la pauvreté, de solidarité, de formation professionnelle, d'éducation des adultes, d'alphabétisation et de jeunesse, Dave Turcotte, a vivement dénoncé cette situation.
« Le ministre de la Solidarité sociale, Sam Hamad, a d'abord reconnu que des gens pourraient devoir déménager pour occuper un emploi, sous peine de voir leur prestation d'aide sociale coupée. Puis, le premier ministre, interpellé sur la même question le lendemain, a prétendu le contraire. Qu'en est-il, exactement? », a demandé Dave Turcotte.
Selon le vieil adage, le diable se cache dans les détails. Or, en refusant d'y préciser les modalités d'application de sa réforme, le gouvernement empêche les parlementaires d'examiner les détails du projet de loi 70. « Nous ne savons pas, par exemple, combien d'heures par semaine seront nécessaires pour que soit reconnu un emploi comme étant "convenable". Nous ignorons également si des pénalités seront imposées à une personne dont le conjoint refuse un emploi. Nous devons attendre le projet de règlement. Pour un gouvernement qui promettait la transparence la plus totale, c'est plutôt gênant », a déploré le porte-parole.
« La question est pourtant simple : si le gouvernement se donne le droit de décider ce qu'est un emploi "convenable" pour une personne, un critère de distance s'applique nécessairement. Un emploi devient-il "convenable" à partir de 50, de 100, de 200 kilomètres? Les gens ont le droit de savoir, mais le ministre refuse de préciser sa pensée », a poursuivi le député de Saint‑Jean.
Chose certaine, pour adopter cette importante réforme, le gouvernement ne pourra compter sur l'appui du Parti Québécois s'il s'entête à en cacher les détails. « Pour voter de façon éclairée, les parlementaires doivent disposer de toute l'information, et ce n'est pas le cas actuellement. Je demande au ministre, au nom de la transparence, de s'engager à déposer le projet de règlement avant l'étude détaillée du projet de loi 70 en commission parlementaire », a conclu Dave Turcotte.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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