Révélations troublantes sur le sort de femmes autochtones : Abitibiwinni interpelle les gouvernements du Québec et du Canada, et réclame justice pour les Premières Nations English
PIKOGAN, QC, le 23 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni, communauté directement concernée par les révélations troublantes diffusées lors de l'émission Enquête d'hier soir, à Radio-Canada, n'a pas l'intention de laisser cette histoire sans suite tangible. Les gouvernements du Canada et du Québec sont invités à prendre des moyens exceptionnels, notamment la mise sur pied d'enquêtes publiques conjointes, pour mettre fin à des situations inacceptables à l'égard des Premières Nations, particulièrement des femmes et des enfants.
« Nous demandons justice : justice pour les femmes qui ont été abusées et maltraitées par les policiers, justice pour les enfants qui sont abandonnés et ignorés par les autorités gouvernementales, justice pour nos femmes et filles disparues à travers le Canada. Nous exigeons une pleine et entière justice, autant de la part des autorités gouvernementales canadiennes que québécoises », a déclaré le Chef David Kistabish.
Commission d'enquête fédérale
Le Conseil d'Abitibiwinni tient à offrir son soutien à la famille de Sindy Ruperthouse, jeune femme originaire d'Abitibiwinni disparue depuis plusieurs mois. Il ajoute également sa voix aux innombrables intervenants qui réclament une commission d'enquête publique sur le sort des femmes autochtones disparues ou assassinées au Canada.
« Nous demandons au nouveau premier ministre du Canada, M. Justin Trudeau, de respecter sa promesse faite lors de la campagne électorale et de tenir une enquête publique sur les femmes autochtones tuées ou disparues. Nous demandons qu'il mette en œuvre cette promesse dès maintenant, sans attendre davantage », a lancé le Chef algonquin.
Commission Québec - Premières Nations
Le Chef d'Abitibiwinni prévient que le gouvernement québécois ne doit pas se dérober de ses responsabilités et qu'il doit, lui aussi, réagir rapidement aux récentes allégations ainsi qu'à tous les fléaux qui affligent les Premières Nations au Québec. Notamment, Abitibiwinni réclame la tenue d'une enquête indépendante afin de faire la lumière sur les révélations concernant les abus de certains policiers à l'égard de femmes autochtones.
Soulignant que le traitement des forces policières à l'égard des femmes autochtones au Québec s'ajoute à bien d'autres fléaux (suicide, violence, dépendance, placement d'enfants, etc.) qui affectent les Premières Nations, le Chef Kistabish propose la tenue d'une grande commission d'enquête publique, dont le rapport mettrait la table à la tenue d'un sommet extraordinaire réunissant tous les leaders politiques des Premières Nations et du Québec. « Le gouvernement du Québec ne peut plus rester indifférent et ne peut pas se cacher derrière la responsabilité du gouvernement fédéral. Le Québec a aussi ses responsabilités et il est temps de faire le point, « de Nation à Nations », sur tous les enjeux qui nous affectent ainsi que sur l'état de nos relations », a-t-il précisé.
À propos d'Abitibiwinni
La communauté algonquine d'Abitibiwinni, également connue sous le nom de Pikogan, est située à environ trois kilomètres d'Amos sur la rive ouest de la rivière Harricana, et compte quelque 600 résidants. Le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni est dirigé par un Chef, un Vice-Chef et trois conseillers qui sont élus selon la coutume locale.
SOURCE Première Nation Abitibiwinni (Pikogan)
Source : Caroline Thivierge, Agente de communications, Première Nation Abitibiwinni, [email protected], Téléphone : 819-732-6591 poste 2223, Cellulaire : 819-732-5322
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