Soutien au revenu de retraite des personnes vieillissantes - L'amélioration des régimes publics est une mesure prioritaire et structurante
MONTRÉAL, le 4 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Au lendemain des élections fédérales 2015 et à l'occasion du colloque « L'amélioration du Régime de rentes du Québec et la sécurité financière à la retraite : enjeux et perspectives » organisé par l'Observatoire de la retraite, des personnes issues de différents horizons sont réunies en ce moment à Montréal pour discuter de l'amélioration du Régime de rentes du Québec et des autres composantes des régimes publics. « Au cours des dernières années, ces régimes ont joué un rôle de plus en plus important dans la composition du revenu des personnes retraitées. Leur bonification se présente aujourd'hui comme une mesure prioritaire et structurante pour la société québécoise », a déclaré François L'Italien, coordonnateur de l'Observatoire de la retraite.
Bernard Dussault, un des conférenciers au colloque qui a été actuaire en chef du Régime de pension du Canada de 1992 à 1998 a affirmé que c'est « grâce exclusivement à la mise en place du Régime de rentes du Québec (RRQ) et du Régime de pensions du Canada (RPC) en 1966 si le pourcentage des Québécois et des Canadiens de 65 ans et plus qui vivent près du seuil de la pauvreté est depuis passé graduellement de 55 % à 35 % ».
« C'est bien, a-t-il poursuivi, mais trois millions d'aînés qui ne vivent pas dans la dignité, c'est encore et sera toujours trop. La meilleure façon d'alléger davantage la pauvreté des aînés n'est pas d'augmenter à la Robin Hood les prestations du programme du Supplément de revenu garanti, mais bien à la Confucius, celles du RRQ et du RPC. Autrement dit, au lieu de donner du poisson aux affamés, apprenons-leur à pêcher ».
Consensus et options sur la table
Le coordonnateur de l'Observatoire de la retraite a poursuivi en soulignant qu'il y a déjà eu consensus parmi les ministres des Finances des provinces pour améliorer le RPC et seul le refus du gouvernement Harper a bloqué le projet. « L'élection d'un nouveau gouvernement libéral fédéral ouvre une fenêtre pour mettre de l'avant pareilles mesures. Le nouveau premier ministre, Justin Trudeau, n'a-t-il pas promis de rencontrer les provinces pour décider comment configurer une nouvelle tranche du RPC? », a fait remarquer François L'Italien.
Selon Ruth Rose, conférencière et professeure associée de sciences économiques à l'UQAM, « plusieurs options sont sur la table avec des taux de remplacement du revenu antérieur à la retraite allant de 35 % à 50 %. Il faudrait aussi augmenter le maximum des gains assurables pour assurer une meilleure rente aux cotisants de la classe moyenne. Finalement, il faudrait adopter des mesures complémentaires afin d'améliorer le revenu des plus pauvres déjà à la retraite et celles qui le prendront dans les prochaines années ».
À propos de l'Observatoire de la retraite : L'Observatoire de la retraite est une initiative de l'Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) qui s'adresse aux organisations et aux personnes qui veulent mieux comprendre pour agir sur le système de retraite au Québec. Les membres de l'Observatoire de la retraite sont à ce jour : l'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP), l'Association des retraitées et retraités de l'éducation et d'autres services publics du Québec (AREQ- CSQ), Bâtirente, le réseau FADOQ, la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ), le Fonds de solida- rité FTQ et le Syndicat des professionnels et professionnelles municipaux de Montréal (SPPMM).
SOURCE Observatoire de la retraite
André Laplante, directeur des communications de l'IRÉC, (514) 258-4798
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