MONTRÉAL, le 9 juin 2016 /CNW Telbec/ - Les projets de pipeline actuellement en développement au Canada représentent des investissements privés colossaux qui peuvent stimuler l'économie canadienne plus efficacement et plus durablement que le déficit d'une trentaine de milliards prévu cette année par Ottawa, montre une Note économique publiée aujourd'hui par l'IEDM.
La publication est cosignée par l'honorable Joe Oliver, ancien ministre des Finances du Canada et, depuis mars 2016, Senior Fellow à l'IEDM.
Dans l'ensemble, les quatre projets étudiés (Énergie Est, Northern Gateway, Trans Mountain et Keystone XL) représentent des investissements s'élevant à 34 milliards de dollars, si l'on exclut le projet Keystone XL situé en majeure partie aux États-Unis.
« Certaines municipalités à travers le pays profiteront largement de ces infrastructures. D'autres n'obtiendront pas autant de retombées directes sur leur territoire. Cela n'empêche nullement que des projets aussi importants soient économiquement positifs d'un point de vue pancanadien. C'est de ce point de vue global qu'ils doivent être évalués », souligne Joe Oliver.
Le principal bénéfice des pipelines est l'accès au marché mondial pour le pétrole produit dans les provinces des Prairies, permettant aux producteurs d'obtenir un prix plus élevé qu'actuellement. À titre d'illustration, obtenir de meilleurs prix se traduirait en un gain estimé pour l'économie canadienne de 13,5 milliards de dollars par année.
Pour stimuler l'économie, Ottawa a annoncé des sommes de 120 milliards de dollars consacrées aux infrastructures au cours des 10 prochaines années. Cependant, pour l'année courante, les sommes véritablement dédiées à relancer l'économie sont faibles. Également, l'efficacité des dépenses publiques en infrastructures pour stimuler l'économie est discutable, comme en font foi plusieurs études et données empiriques.
« Les investissements privés sont nettement préférables aux dépenses publiques, même en infrastructures, pour stimuler l'économie. Les projets de pipeline, en particulier, représentent d'importants bénéfices économiques sans endetter les Canadiens ni augmenter leurs impôts », dit Youri Chassin, coauteur de la publication et directeur de la recherche à l'IEDM.
La Note propose des pistes pour permettre au gouvernement fédéral d'encourager les investissements privés en s'assurant que ces quatre projets progressent. Par exemple, une réglementation intelligente doit miser sur des délais prévisibles et éviter les dédoublements réglementaires, afin que les promoteurs sachent à quoi s'en tenir.
« En réglant ces irritants, le gouvernement fédéral encouragerait des projets qui stimulent mieux l'économie canadienne que des dépenses en infrastructure et cela, sans nuire aux finances publiques », conclut Joe Oliver.
La Note économique intitulée « Comment stimuler l'économie le plus efficacement : oléoducs privés ou infrastructures publiques? » est signée par l'honorable Joe Oliver, Senior Fellow à l'IEDM, et Youri Chassin, économiste et directeur de la recherche à l'IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.
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L'IEDM est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Pascale Déry, conseillère principale, communications et développement IEDM, Tél. : 514-273-0969 p. 2233, Cell. : 514-502-6757, courriel : [email protected]
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