Pour beaucoup, la stagnation du revenu, la hausse des dépenses et la faiblesse de l'épargne sont à l'origine de préoccupations financières et d'un report de l'âge de la retraite
TORONTO, le 7 sept. 2016 /CNW/ - Pour bon nombre de Canadiens, la route vers une retraite confortable se révèle plus longue et ardue. Une grande partie de la population active vit d'un chèque de paie à l'autre, est incapable d'épargner et s'inquiète au sujet de l'état de l'économie locale, selon les résultats du huitième sondage de recherche annuel de l'Association canadienne de la paie mené auprès des employés canadiens, parus aujourd'hui dans le cadre de la Semaine nationale de la paie.
Le sondage mené auprès de plus de 5 600 employés à travers le Canada révèle que seulement 36 % d'entre eux s'attendent à ce que l'économie de leur ville s'améliore. Cela représente une baisse par rapport à la moyenne de 39 % observée au cours des trois dernières années et un recul marqué par rapport à la moyenne de 66 % enregistrée en 2009, année où le premier sondage a été lancé.
Les Canadiens vivent encore d'un chèque de paie à l'autre
Beaucoup de Canadiens qui travaillent arrivent à peine à joindre les deux bouts. Près de la moitié (48 %) a déclaré qu'il leur serait difficile de remplir leurs obligations financières si leur chèque de paie était reporté ne serait-ce que d'une seule semaine (ce qui coïncide avec la moyenne de 47 % sur trois ans). Par ailleurs, 24 % estiment qu'ils auraient de la difficulté à obtenir 2 000 $ si une urgence survenait au cours du prochain mois, ce qui illustre à quel point certains sont serrés financièrement.
« Un pourcentage important de travailleurs canadiens est endetté, ils ont une vision sombre de leur économie locale et craignent une hausse des taux d'intérêt, de l'inflation et du coût de la vie, » explique Patrick Culhane, président et chef de la direction de l'Association canadienne de la paie.
« En cette période d'incertitude, les gens doivent reprendre le contrôle de leurs finances en épargnant davantage. Suivre le principe " Payez-vous d'abord " (en transférant automatiquement au moins 10 % de leur salaire net vers un compte d'épargne distinct ou un régime de retraite), ce qui leur permettrait d'avoir un certain contrôle sur leur avenir financier. »
Les revenus stagnent, tandis que les dépenses et l'endettement réduisent la capacité à épargner
« Les données du sondage révèlent que le revenu des ménages a stagné, le nombre de répondants ayant déclaré un revenu supérieur à 100 000 $ ayant à peine augmenté en cinq ans, » observe Alec Milne, dirigeant chez Framework Partners, administrateur du sondage. « En fait, si on tient compte de l'inflation, les revenus réels ont diminué. »
Alors que la paie est largement restée au même niveau, les dépenses et l'endettement des employés ont affecté leur capacité à épargner. Selon les résultats du sondage, 40 % des employés disent qu'ils dépensent la totalité de leur paie nette ou davantage, et 47 % sont en mesure d'épargner seulement 5 % ou moins de leurs gains (beaucoup moins que les 10 % de la paie nette recommandés par les spécialistes en planification financière).
Malgré leur situation financière difficile, seulement 28 % des répondants mentionnent que des salaires plus élevés sont une priorité absolue pour eux. Il s'agit d'une baisse par rapport à la moyenne de 34 % enregistrée les trois dernières années. Par contre, une écrasante proportion de 48 % sont plus intéressés par un meilleur équilibre travail-vie personnelle ainsi qu'un environnement de travail sain.
« Il est clair que de nombreux Canadiens sont préoccupés par leur situation financière, » indique Lucy Zambon, présidente du conseil d'administration de l'Association canadienne de la paie. « Mais un meilleur équilibre travail-vie personnelle ne se traduit pas nécessairement par une sécurité financière réduite, si vous dépensez selon vos moyens et respectez le principe " payez-vous d'abord " comme étape vers le bien-être financier. »
Plus de Canadiens se sentent dépassés par leur endettement
Plus du tiers des travailleurs canadiens, soit 39 %, se sentent dépassés par leur niveau d'endettement. Il s'agit d'une hausse par rapport à la moyenne de 36 % enregistrée les trois dernières années. Le niveau d'endettement de 31 % des répondants a augmenté au cours de la dernière année. Et 11 % ont indiqué qu'ils ne pensaient pas pouvoir se libérer de leurs dettes un jour.
Comme dans les années précédentes, 93 % des répondants ont des dettes; les types de dettes les plus communes étant les prêts hypothécaires (26 %), les cartes de crédit (18 %), les prêts automobiles (17 %) et les lignes de crédit (16 %). Il n'est pas surprenant d'apprendre que les dettes contractées par carte de crédit sont les plus difficiles à rembourser, avec 22 % des répondants choisissant cette option.
Plus de la moitié des répondants (58 %) convient que l'endettement et l'économie sont les plus grands obstacles à l'épargne-retraite.
Faute d'avoir pu épargner suffisamment, les Canadiens repoussent leur retraite
La moitié des Canadiens estiment qu'il leur faudra un coussin d'au moins 1 million de dollars pour la retraite et 75 % prévoient qu'ils ne seront pas en mesure de prendre leur retraite avant d'avoir au moins atteint l'âge de 60 ans.
Incapables d'épargner adéquatement, la grande majorité des travailleurs canadiens a pris beaucoup de retard par rapport à ses objectifs de retraite, 76 % affirmant qu'ils ont épargné seulement le quart ou moins de ce dont ils auront besoin au moment de la retraite.
Et même chez ceux qui se rapprochent de la retraite (50 ans et plus), 47 % (ce qui est inquiétant) mentionnent qu'ils ont amassé moins du quart de leur objectif de retraite.
Près de la moitié des employés (45 %) s'attendent désormais à devoir travailler plus longtemps que ce qu'ils avaient prévu il y a cinq ans, principalement parce qu'ils n'ont pas assez épargné. L'âge moyen de la retraite visé par les répondants est passé à 62 ans, alors qu'ils visaient une retraite à 60 ans il y a cinq ans.
Les données des huit dernières années ont conduit l'Association canadienne de la paie à promouvoir une amélioration modeste du Régime de pensions du Canada (RPC). La décision des gouvernements fédéral et provinciaux de bonifier le RPC est en partie attribuable aux représentations que fait l'ACP depuis plusieurs années au nom des employeurs et des employés.
Comment le service de la paie peut-il aider ?
« Bonifier le RPC aidera tous les employés en améliorant leur bien-être financier grâce à un régime de retraite obligatoire existant, » souligne Patrick Culhane. « Bien qu'un RPC bonifié aidera les employés, ces derniers ont toujours besoin de se payer d'abord, et les professionnels de la paie peuvent aider. »
Les professionnels de la paie peuvent prendre des dispositions pour qu'une partie de la paie nette de l'employé soit retenue automatiquement à chacune des périodes de paie et déposée dans un régime d'épargne ou de retraite distinct, facilitant ainsi l'épargne.
Le sondage de recherche de l'Association canadienne de la paie auprès des employés au Canada a été mené pour marquer la Semaine nationale de la paie, qui aura lieu du 12 au 16 septembre 2016. Pour plus d'informations sur la Semaine nationale de la paie et le rôle essentiel des professionnels de la paie, visitez npw-snp.ca.
Les résultats régionaux du sondage sont disponibles. Allez à www.paie.ca → Salle de presse pour accéder aux infographies et aux communiqués de presse provinciaux et régionaux.
Les porte-parole de l'Association canadienne de la paie sont disponibles partout au Canada pour des entrevues.
Le sondage de l'Association canadienne de la paie auprès des employés au Canada
Quelque 5 629 employés à travers le Canada, et représentant plusieurs secteurs d'activité, ont rempli le sondage en ligne entre le lundi 27 juin 2016 et le vendredi 5 août 2016. Une méthode d'échantillonnage de commodité a été utilisée. Le sondage a été élaboré par l'Association canadienne de la paie et réalisé par Framework Partners. Ce sondage a une marge d'erreur de plus ou moins 1,3 % 19 fois sur 20 ; toutefois, puisqu'une méthode non probabiliste a été utilisée, il est impossible d'exprimer une marge d'erreur définitive.
Les professionnels de la paie - Assurer la paie du CanadaMC
Quelque 1,5 million d'employeurs canadiens font confiance aux spécialistes de la paie pour assurer le versement exact et à temps de 901 milliards de dollars en salaires, de 305 milliards de dollars de remises aux gouvernements fédéral et provinciaux et de 163 milliards de dollars de prestations de retraite et d'assurance-maladie tout en garantissant la conformité à plus de 200 exigences réglementaires fédérales et provinciales. Depuis 1978, l'Association canadienne de la paie exerce, année après année, une influence sur les procédures et les pratiques d'assurance de la conformité de plus de 500 000 listes de paie organisationnelles. En qualité de source fiable au Canada de connaissances sur la paie, l'Association canadienne de la paie exerce le rôle de chef de file en matière de conformité de la paie au moyen de la représentation et de la formation.
SOURCE Association canadienne de la paie
Bas de vignette : "Le huitième sondage de la Semaine nationale de la paie de l’Association canadienne de la paie (ACP) montre que les employés canadiens continuent de vivre d’un chèque de paie à l’autre, éprouvent des difficultés pour constituer leur épargne-retraite, se sentent dépassés par les dettes et s’inquiètent davantage de la conjoncture économique. Pour plus de résultats du sondage, visitez le site de la SNP à npw-snp.ca ou le site de l’ACP à paie.ca (Groupe CNW/Association canadienne de la paie)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20160907_C5623_PHOTO_FR_766310.jpg
Lamia Charlebois, [email protected], 514 279-4601; Coralie Dondas, [email protected], 416 487-3380, poste 139
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