Projet de Montréal Pipe-Lines - "Le renversement du flux dans le pipeline
Montréal-Portland impose une évaluation publique des impacts" - Scott McKay
SAINT-BASILE-LE-GRAND, QC, le 22 mars /CNW Telbec/ - Le député de L'Assomption et porte-parole du Parti Québécois en matière de développement durable et d'environnement, Scott McKay, et le député de Brome-Missisquoi, porte-parole adjoint du Bloc Québécois en matière d'environnement et porte-parole en matière de logement social, Christian Ouellet, joignent leur voix aux intervenants de la région pour exiger la tenue d'audiences publiques pour évaluer les impacts environnementaux du projet de Montréal Pipe-Lines de renverser le flux de pétrole circulant dans l'oléoduc Montréal-Portland. Pour l'occasion, ils étaient accompagnés des députés Bertrand St-Arnaud (Chambly), Yves Lessard (Chambly-Borduas), Monique Richard (Marguerite-D'Youville), Marie Bouillé (Iberville), Luc Malo (Verchères-Les Patriotes), Robert Vincent (Shefford), Claude Guimond (Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques), Etienne-Alexis Boucher (Johnson), Meili Faille (Vaudreuil-Soulanges) et la porte-parole des jeunes du Parti Québécois de la région de la Montérégie, Andrée-Anne Bouvette-Turcot.
"Le changement de direction du flux dans le pipeline Montréal-Portland pour apporter du pétrole brut des sables bitumineux en provenance de l'Alberta vers les États-Unis, en passant par le territoire du Québec, comporte des risques environnementaux beaucoup plus grands que présentement. Ce projet ne peut pas être autorisé sans qu'il fasse l'objet d'un exercice transparent et il doit absolument être soumis à une commission d'enquête et d'audiences publiques. La seule information disponible actuellement est celle que veut bien rendre publique le promoteur. On ne peut pas laisser faire un tel projet sur le territoire québécois sans rendre publiques toutes les données. S'il devait abandonner ainsi les citoyens, le gouvernement libéral de Jean Charest se rendrait complice des grandes pétrolières", a déclaré Scott McKay.
"Le gouvernement fédéral doit surseoir au renversement du flux dans le pipeline Montréal-Portland tant qu'une étude environnementale complète des impacts sur la totalité du tracé n'a pas été faite et tant que la population n'aura pas pu en débattre. J'ai déjà sonné l'alerte au printemps dernier et, depuis ce temps, je me rends compte chaque semaine que ce projet n'a aucun sens pour les citoyens", a affirmé Christian Ouellet.
La mobilisation d'aujourd'hui des élus municipaux, fédéraux et de l'Assemblée nationale reflète l'inquiétude grandissante des citoyens à l'égard de ce projet parce qu'aucune action n'a été entreprise pour en assurer la sécurité. "Une dizaine de municipalités et de MRC, situées tout au long du tracé, dont celles de Saint-Basile-le-Grand et Saint-Mathias-sur-Richelieu, ont adopté récemment des résolutions afin de demander à la ministre Beauchamp une enquête sur l'impact environnemental du renversement du flux de cet oléoduc", ont ajouté Bertrand St-Arnaud et Yves Lessard.
"Dans le cadre actuel de la Loi sur la qualité de l'environnement, le seul élément du projet qui se retrouve soumis à une évaluation environnementale est la station de pompage de Dunham. Afin de parer à de telles circonstances, la loi accorde à la ministre de l'Environnement le pouvoir de soumettre tout projet à une enquête par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE). Ce que les élus demandent aujourd'hui, c'est que la ministre Beauchamp exerce ce pouvoir, qu'elle assume ses responsabilités", a affirmé Scott McKay.
Tous sont inquiets des conséquences environnementales désastreuses pour les terres agricoles et les nappes phréatiques qui pourraient survenir en cas de bris sur ce pipeline construit en 1941. "Ce pipeline n'a pas été conçu, à l'origine, pour transporter du pétrole brut des sables bitumineux. Le promoteur du projet ne nous a pas convaincus que le fait de renverser la direction du flux et d'augmenter le volume qui y est transporté était sécuritaire compte tenu de l'âge de ce pipeline. C'est pour cela qu'une évaluation neutre du projet par le BAPE est nécessaire", ont conclu MM. McKay et Ouellet.
Renseignements: Manuel Dionne, Attaché de presse, (514) 207-8303; Source: Parti Québécois
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