Le lait tourne : Occasions manquées à cause de la politique laitière du
Canada
"La gestion de l'offre atteint amplement son objectif déclaré d'augmenter les revenus des producteurs de lait. Mais ce régime les empêche aussi de mettre à profit les occasions offertes sur les marchés mondiaux, tout en compromettant les objectifs du
La plupart des Canadiens ignorent tout des manœuvres compliquées qui se trament en coulisse pour faire marcher le régime de gestion de l'offre de lait. Depuis les années 1970, des organismes agissant sous l'égide du gouvernement fixent les prix que les exploitants touchent pour leur lait et limitent la production à l'aide de quotas pour faire en sorte qu'elle corresponde à la demande de lait, de fromage, de beurre et d'autres produits laitiers que l'on prévoit au
Dans le rapport intitulé La production laitière : Les pratiques, les acteurs et les pressions derrière la gestion de l'offre, le Conference Board estime que :
Ce régime ne pousse pas l'industrie à relever des défis à long terme - Il table sur des hausses de prix ou de nouveaux règlements au lieu de résoudre les problèmes à long terme - par exemple la baisse de consommation de lait par habitant.
Il laisse les producteurs de lait mal préparé à un environnement devenant plus concurrentiel - Comme il ne les incite guère à être plus compétitifs et efficients, les exploitants vont subir un désavantage concurrentiel quand le
Il rend les exploitants moins aptes à saisir les bonnes occasions sur les marchés mondiaux - La demande mondiale de produits laitiers devrait poursuivre sa croissance à long terme, surtout dans les classes moyennes chinoises et indiennes, et le régime canadien avec ses prix élevés limite la compétitivité du pays sur ces marchés émergents. En outre, la gestion de l'offre a pour conséquence de restreindre les exportations canadiennes de produits laitiers à hauteur des plafonds de subvention imposés par l'Organisation mondiale du commerce - en 2008, le
Il affaiblit la capacité du
Le régime de gestion de l'offre a encore d'autres effets : une répartition inéquitable des profits du fait que les acheteurs de produits laitiers paient plus et subventionnent en quelque sorte les producteurs de lait; un désavantage infligé à tous ceux qui voudraient se lancer dans la production laitière, étant donné qu'il en coûte environ 28 000 $ rien que pour obtenir le droit de vendre le lait de plus ou moins une vache; et une atteinte à la compétitivité internationale de nombreux transformateurs de produits laitiers.
Le rapport étudie la gestion de l'offre de lait du point de vue de l'action stratégique, en relation avec la compétitivité de l'économie canadienne. Il ne s'intéresse pas à l'action politique, c'est-à-dire au soutien d'un mode de vie rural ou aux problèmes sanitaires et phytosanitaires.
Il fait partie de l'initiative CanCompete, programme triennal de recherche et de dialogue du Conference Board, conçu pour aider les décideurs de premier plan à faire progresser le
Renseignements: s'adresser à Brent Dowdall, Relations avec les médias, Téléphone: (613) 526-3090, poste 448, Courriel: [email protected]
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