Un modèle de réussite canadien : Une école que le Québec devrait s'offrir
Nouvelles fournies par
Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE)13 sept, 2010, 09:44 ET
« Notre fédération se fait le défenseur d'une école autonome et responsable comme constituant le meilleur moyen d'augmenter, de façon significative, la qualité de l'enseignement au Québec. »
- Chantal Longpré, présidente de la FQDE
MONTRÉAL, le 13 sept. /CNW Telbec/ - Des écoles publiques sans commission scolaire existent au Canada et génèrent de meilleurs résultats que leurs voisines de l'est. Des pourcentages de réussite scolaire plus élevés, des taux de satisfaction plus grands pour les parents, des résultats nettement supérieurs aux écoles des commissions scolaires. Comment est-ce possible? Chantal Longpré croit « qu'avoir la liberté de faire les choix en fonction des besoins de l'école est certainement un élément de force pour améliorer la performance des élèves. L'Alberta nous fait la leçon et nous prouve qu'une école publique autonome, ça existe. »
Un lien direct entre autonomie et réussite scolaire
Les études et les modèles de comparaison se font généralement à l'échelle internationale ou chez nos voisins du sud. Cette fois, le modèle de réussite présenté par Le Journal de Montréal émerge du pays, à quelques provinces près, et a de quoi faire des jaloux. « C'est une école de rêve, une école que le Québec peut se payer. Une école à la hauteur des besoins des élèves.», selon Chantal Longpré. La FQDE croit que les écoles publiques autonomes de l'Alberta, aptes à faire leurs choix, responsables et redevables sont nettement plus performantes et répondent davantage aux besoins de leurs élèves. Si l'immobilisme tue, l'organisation scolaire actuelle freine l'innovation. En Alberta, « le leader (direction d'établissement) de ces communautés n'est pas « encarcané » par les dictats de la bureaucratie. Il possède de véritables marges de manoeuvre1. »
Des chiffres qui parlent d'eux-mêmes : Stoppons le déni des évidences
La lutte contre le décrochage scolaire se fait difficilement, sans grand succès, faute de moyens. Plus de 300 millions de dollars dépensés depuis 2002 pour la Stratégie d'intervention Agir autrement, 26 % des filles décrochent et 35 % des garçons, en provenance des réseaux public et privé confondus, quittent l'école sans diplôme d'études secondaires avant, 20 ans. Septembre 2009 nous aura fait découvrir le plan L'école, j'y tiens! et ses 13 voies de réussite. Valoriser l'éducation et la persévérance scolaire à l'échelle du Québec est la première « voie » à emprunter. À cette occasion, toutes unies, l'ensemble des directions d'école du Québec scandaient : « Il faudra un jour finir par comprendre qu'il faut redonner aux écoles, aux gens de terrain, le leadership nécessaire pour mener à bien et de façon autonome leurs plans de réussite ». Depuis lors, silence radio.
Un forum sur l'éducation?
« Certainement », répond vivement la porte-parole des directions d'école, « mais j'ose espérer que ce ne sera pas un autre parloir sans action! ». Pour les 2 400 directions d'établissement d'enseignement du Québec, il est impensable d'organiser sérieusement un forum sur l'éducation sans revoir les rôles et responsabilités des commissions scolaires. « La réussite a-t-elle vraiment besoin d'un pouvoir décisionnel hiérarchique? La confiance en l'école se caractérise par le pouvoir qu'on lui confère. N'est-ce pas de cette façon que la réussite est possible? Et l'élève réussit mieux lorsqu'il se rend compte qu'on a confiance en lui », croit madame Longpré. Il faut avoir le courage de changer ce qui ne fonctionne pas. Toutefois, la FQDE est heureuse de constater que le discours ministériel se tourne davantage vers les besoins individuels des écoles et par le fait même, des élèves.
Les priorités des directions pour un forum sur l'éducation? Augmenter la motivation et diminuer le décrochage, favoriser la réussite des élèves handicapés ou ayant des difficultés d'adaptation ou d'apprentissage et promouvoir la gestion autonome pleine et entière des établissements d'enseignement. « Valoriser l'école publique et lui donner les moyens de ses ambitions. », conclut Chantal Longpré.
La FQDE est le principal organisme professionnel représentant plus de 2400 directions d'établissement d'enseignement (formation générale, professionnelle et des adultes) provenant de 23 associations régionales. La mission de la Fédération est de promouvoir le développement professionnel et l'excellence dans la direction des établissements d'enseignement au Québec, sans oublier de défendre les droits des directeurs, directrices, directeurs adjoints, directrices adjointes d'établissement d'enseignement.
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1 Mémoire à la commission de l'éducation sur les changements proposés à la Loi sur l'instruction publique (projet de loi no 88), FQDE, mai 2008
Renseignements:
Julie Lussier, Conseillère aux communications, FQDE, Cellulaire 514.717.7511
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