« Accélérer notre régression tranquille n'est pas la solution », croit la FECQ
MONTRÉAL, le 17 oct. 2014 /CNW Telbec/ - Cette semaine, les associations étudiantes membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec adoptaient le mémoire qui sera présenté à la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise. Le mémoire présente des alternatives afin de financer l'État québécois qui cherche de plus en plus à contrôler ses dépenses au détriment des programmes sociaux.
« Depuis la crise économique de 2008, les gouvernements sont soucieux de mieux contrôler les dépenses. C'est un objectif louable, mais contrôle ne veut pas dire recul. L'État doit avant tout protéger les plus vulnérables, dont les étudiants et la classe moyenne. », soutient Alexis Tremblay, président de la Fédération.
Il semble qu'une nouvelle tendance s'impose : les citoyens assument de plus en plus le financement des services au lieu que ce soit la collectivité qui partage équitablement les coûts. À titre d'exemple, depuis quinze ans, l'impôt des particuliers a baissé alors que la taxe à la consommation a augmenté de 10%.
« La tendance actuelle est problématique. C'est une véritable régression tranquille. Avec ses compressions, le gouvernement Couillard l'accélère dangereusement. Pourtant, des solutions bien concrètes existent pour renflouer les coffres de l'État et réduire la dette, sans charcuter nos acquis collectifs et le modèle québécois. », affirme le président de la FECQ.
Le mémoire de la FECQ propose notamment la mise en place d'une taxe de luxe sur les biens qui, au-delà de leur utilité pratique, octroient un certain prestige social. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) prévoit qu'une taxe de 5% sur les voitures de luxe rapporterait 1 milliard à l'État. Une autre idée est l'augmentation des paliers d'imposition pour accentuer leur caractère progressif. Un impôt plus équitable améliorerait les conditions de vie de la classe moyenne tout en augmentant les revenus de l'État.
« Le gouvernement Couillard n'est pas crédible actuellement. S'il veut réellement améliorer la situation financière du Québec et des citoyens, il doit aussi parler des revenus qu'il refuse de percevoir. Autrement, comment peut-il justifier des coupes dans ses ministères, entre autre celui de l'enseignement supérieur? », questionne monsieur Tremblay.
SOURCE : Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
Émilie Joly, vice-présidente et attachée de presse, Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), courriel : [email protected], téléphone : (514) 358-6364
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