Un sondage de dépistage révèle que les mères au travail se sentent figées devant l'aggravation des conséquences de la pandémie
TORONTO, le 15 mars 2021 /CNW/ - Les préoccupations liées à la santé mentale augmentent chez les travailleuses canadiennes, surtout les mères, vu la persistance de la pandémie de COVID-19, selon le dernier sondage du Projet prospérité.
Le deuxième sondage pancanadien mené par Pollara Strategic Insights, en partenariat avec le Projet Prospérité et la Banque CIBC, auprès de plus de 1 000 adultes a révélé que les femmes sont beaucoup plus susceptibles que les hommes de se sentir anxieuses, stressées et déprimées pendant la deuxième vague de la pandémie par rapport à la première. Ces états sont encore plus présents chez les mères au travail, qui ont déclaré éprouver des niveaux plus élevés de stress (52 %), d'anxiété (47 %) et de dépression (43 %), par apport aux femmes sans enfant qui travaillent (36 %; 38 %; 29 %). Ces niveaux sont également plus élevés que ceux des pères au travail (37 %; 40 %; 27 %).
Outre les inquiétudes concernant l'aide aux devoirs et la sécurité de leurs enfants, les mères sont également plus susceptibles de se sentir coupables de ne pas passer du temps avec leurs enfants et de refuser des emplois ou des promotions pour passer plus de temps avec leur famille. L'enquête a également révélé qu'au cours de la deuxième vague de la pandémie, les femmes étaient plus susceptibles d'envisager de quitter leur emploi, de demander une réduction de leurs heures de travail ou d'accepter un poste offrant des conditions de travail différentes.
« La pandémie a semé la peur et a touché les familles. Elle a également engendré un nouveau mot à la mode préoccupant : frozen, que l'on peut traduire par "figé", dit Pamela Jeffery, fondatrice du Projet Prospérité, un organisme sans but lucratif fondé dans le but de s'assurer que les femmes canadiennes ne sont pas laissées pour compte dans la reprise de la COVID-19. De nombreuses mères au travail se sentent coincées. Elles ne voient pas d'issue et finissent donc souvent par devoir sacrifier leur carrière. »
La garde des enfants, note Jeffery, est le point le plus critique et a été au centre des efforts de sensibilisation nationaux du Projet Prospérité.
« La garde des enfants améliorera l'emploi des femmes. Cela permettra d'améliorer leur santé mentale. Cela permettra aux familles d'être plus souples - au bénéfice des hommes et des femmes. Cela doit absolument se concrétiser », a-t-elle dit, implorant le gouvernement fédéral de mettre en œuvre un programme national de garde d'enfants promis depuis longtemps.
Autres points saillants du sondage :
- Les femmes continuent de s'inquiéter davantage des finances de leur ménage, en particulier du remboursement des dettes qu'elles ont déjà et du paiement des factures du ménage. Toutefois, un grand nombre d'hommes sont également inquiets. Les parents qui travaillent sont beaucoup plus préoccupés par tous ces problèmes que ceux qui n'ont pas d'enfant.
- Quatre répondants sur dix, hommes (41 %) et femmes (40 %), disent qu'ils ont eu à utiliser leur épargne durant la pandémie pour joindre les deux bouts. Les parents qui travaillent, surtout les mères (48 % par rapport à 44 % de pères), ont déclaré devoir puiser dans leur épargne comparativement à ceux qui n'ont pas d'enfant (35 % des femmes; 38 % des hommes).
- Dans une proportion de 44 %, les femmes prévoient une récession économique et un manque de perspectives d'emploi une fois la pandémie terminée. Un plus grand nombre de femmes appartenant à des minorités visibles (41 %) pensent que les femmes ont moins de chance d'être considérées pour des emplois après la pandémie, par rapport aux femmes blanches (29 %).
« Les réponses au sujet de la situation de l'emploi n'ont pas beaucoup changé entre août 2020 et le présent sondage, soit la période de la deuxième vague de la pandémie. Toutefois, les répercussions sur la santé mentale se sont clairement accentuées », a déclaré la vice-présidente de Pollara, Lesli Martin. « Pire encore, de nombreuses femmes s'attendent à ce que leurs niveaux d'anxiété, de stress et de dépression augmentent si la pandémie se poursuit pendant encore trois mois. »
Pour le compte de Projet Prospérité, Pollara Strategic Insights a mené un sondage en ligne auprès d'un échantillon fiable choisi au hasard de 1 003 adultes canadiens du 26 janvier au 1er février 2021. La marge d'erreur pour un échantillon probabiliste de cette taille est de ± 3,1 %, 19 fois sur 20. Des quotas démographiques et régionaux ont été utilisés pour garantir une analyse de sous-segmentfiable et comparable. De plus, les données ont été pondérées en fonction des données du recensement les plus récentes sur le sexe, l'âge et la région afin de garantir que l'échantillon reflète la population réelle d'adultes canadiens.
Le présent sondage fait partie de l'initiative Point de vue des ménages canadiens sur la nouvelle économie de 2021 du Projet Prospérité. Les organisations partenaires de l'initiative sont Enterprise Canada, CIBC et Pollara Strategic Insights.
Pour consulter l'ensemble des résultats du sondage, visitez le site https://blog.canadianprosperityproject.ca/fr/anxious-stressed-and-depressed/.
À propos du Projet Prospérité
Lancé en mai 2020, Le Projet Prospérité est un organisme sans but lucratif de bénévoles constitué par un groupe diversifié de 62 femmes leaders de partout au pays. Historiquement, ces femmes ont contribué à changer les choses et se sont engagées à continuer à œuvrer en faveur d'un changement positif en participant activement au Projet Prospérité.
L'organisme a été fondé et est dirigé par Pamela Jeffery, fondatrice du Women's Executive Network et du Conseil canadien pour la diversité. Le Projet Prospérité prend des mesures pour établir un lien clair entre les femmes et la prospérité, soulignant l'importance économique de l'égalité des sexes pendant la reprise de la COVID-19. Les initiatives précises comprendront une campagne de sensibilisation - basée sur le modèle de la célèbre campagne « Rosie la riveteuse » de la Seconde Guerre mondiale - visant à promouvoir la participation des femmes au marché du travail et leur avancement, ainsi qu'un programme de jumelage mettant en relation des organismes sans but lucratif et une expertise commerciale pour renforcer les compétences et l'expertise internes de ces organismes.
Visitez le site Web du Projet Prospérité à https://www.canadianprosperityproject.ca/fr.
SOURCE The Prosperity Project
Lindsay Ranson, 613-292-6630, [email protected]
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