« Chaos » aux laboratoires du CUSM - Le Parti Québécois demande une enquête de la Vérificatrice générale sur Optilab
QUÉBEC, le 23 mars 2023 /CNW/ - Le porte-parole du Parti Québécois en matière de santé et de services sociaux, Joël Arseneau, s'indigne face à la révélation de Radio-Canada selon laquelle plus de 20 000 tests dorment depuis 2021 dans les réfrigérateurs du CUSM. Qualifiant la découverte de « troublante » et craignant que la situation ne soit pas isolée, il demande une enquête de la Vérificatrice générale sur la gestion et la performance du projet Optilab. « La situation est scandaleuse, indigne de notre système de santé, en plus de mettre à risque la santé, voire la vie des patients. Ce gâchis est imputable au projet de centralisation Optilab, initié par les libéraux et aujourd'hui défendu par la CAQ », croit le député des Îles-de-la-Madeleine.
EN BREF
- La centralisation des tests de laboratoire est un échec selon le Parti Québécois, qui réitère sa demande pour une décentralisation des laboratoires au Québec ;
- Le Parti Québécois demande que la Vérificatrice générale du Québec institue une enquête sur les ratés d'Optilab, un audit de performance partout au Québec ;
- Des milliers de patients de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Baie-James, du Nunavik et de l'ouest de l'île de Montréal apprennent ce matin que leur test est empilé vulgairement dans un réfrigérateur du CUSM, c'est inacceptable ;
- Le gouvernement doit mieux mieux protéger les lanceurs d'alerte selon le Parti Québécois.
Le député des Îles-de-la-Madeleine essaie de se mettre dans la peau des patients de la grappe Optilab regroupant l'Abitibi-Témiscamingue, la Baie-James, le Nunavik et l'ouest de l'île de Montréal, qui apprennent ce matin que leur test médical fait peut-être partie des 20 000 tests qui attendent toujours d'être traités au CUSM. « Imaginez : vous attendez les résultats d'un test que vous avez fait en 2021 et en ouvrant les nouvelles vous vous rendez compte que non seulement ce test est probablement périmé, mais qu'en plus les personnes responsables de l'analyser se voient forcer de dénoncer le système tellement ça va mal. C'est terrifiant, la santé de milliers de gens pourrait être en jeu. Il est désormais impossible pour la CAQ d'ignorer nos demandes répétées de revoir complètement le projet Optilab », s'offusque Joël Arseneau.
Rappelant qu'encore au début du mois de mars le Parti Québécois dénonçait que la centralisation des analyses en laboratoire entraînait des conséquences néfastes pour les patients, dont l'allongement des délais avant un diagnostic et la perte d'échantillons, le porte-parole du dossier pour la formation indépendantiste se désole qu'en plus Optilab semble responsable de l'exode des techniciens de laboratoire. Divers groupes de médecins et des syndicats ont aussi sonné l'alarme sur Optilab récemment. « La centralisation a fait exploser les délais, multiplié les dysfonctionnements et alourdi le travail des techniciens au point où les démissions et les départs anticipés à la retraite se multiplient. C'est dramatique parce qu'au nom d'une vision erronée de l'efficacité, sans gains financiers, le gouvernement tolère que la santé des travailleurs et des patients soit compromise », explique le député du Parti Québécois.
Ce que le Parti Québécois demande à la CAQ, c'est de redonner l'autonomie et l'agilité requises aux centres hospitaliers pour qu'ils puissent décider eux-mêmes de l'offre de service de laboratoire en fonction des besoins régionaux, de leur expertise et des patients. « Voilà comment on réalise un vrai projet de décentralisation », fait valoir Joël Arseneau.
Lanceur d'alerte
Le porte-parole en Santé du Parti Québécois voit dans ces révélations un nouvel argument à l'appui de la protection des lanceurs d'alerte, en particulier à l'intérieur de l'appareil gouvernemental. « Le public et les médias sont de plus en plus tributaires des lanceurs d'alerte qui, courageusement, risquent leur carrière afin que la vérité voit le jour. La CAQ doit prendre au sérieux notre demande d'étendre la portée de la loi actuellement en vigueur pour permettre aux lanceurs d'alerte de parler directement aux médias sans représailles, et ce dès maintenant », croit enfin Joël Arseneau.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
William Fradette, attaché de presse régional pour le Parti Québécois, 418 487-4500, [email protected]
Partager cet article