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RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec)03 déc, 2020, 08:06 ET
MONTRÉAL, le 3 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Aujourd'hui marque le 28e anniversaire de la « Journée internationale des Personnes handicapées », évènement sanctionné par l'ONU.
Voici la définition du contexte de cette journée : « Elle vise à promouvoir les droits et le bien-être des personnes handicapées dans toutes les sphères de la société ainsi qu'à sensibiliser la population à leur réalité. »
Peut-on cesser de se mettre la tête dans le sable ? Peut-on regarder la réalité en face et réaliser que les droits et le bien-être des personnes handicapées sont bien loin d'être promu et encore moins dans toutes les sphères de la société ?
Tant qu'à sensibiliser la population à notre réalité sensibiliser la population à notre réalité, si ce n'est fait que le 3 décembre et que cette journée, on a manqué le bateau.
« Ça me frappe chaque fois que quelqu'un me dit : « Oui, mais de grandes choses furent accomplies dans les dix dernières années, non ? Par exemple les « descentes de trottoir, les rampes qu'on place parfois, au besoin, devant des magasins ? » lance Linda Gauthier, présidente du RAPLIQ
« L'inclusion des personnes handicapées ». Même ces mots-là sont tout sauf inclusifs. En tant que société, ça devrait être réglé depuis longtemps. On ne devrait même plus avoir à le dire, à l'écrire.
A-t-on évolué en tant que groupe marginalisé depuis « Aktion T-4 i» où on nous gazait ? Est-ce que la société et l'État nous ont inclus à un point tel que des lois ont été adoptées et que des articles de ces lois ont été abrogés sans qu'on s'en soit rendu compte ?
Sous prétexte de moderniser la loi sur le régime de santé et services sociaux, on vient en enlever encore aux personnes handicapées. Déjà que le taux de chômage était très élevé chez les personnes.
Notre opinion et le Ciel nous est témoin à quel point on espère se tromper :
- Pour Monsieur et Madame « Tout-le-monde », certain.e.s seront conscientisé.e.s à notre réalité, surtout si elles ont un ou des proches avec des besoins particuliers, tandis que d'autres en forte majorité ne s'attarderont même pas à songer à ce que ça peut arriver à quiconque, quel que soit le handicap;
- À la communauté des personnes handicapées, celles qui se disent que ça ne donne rien de dénoncer lorsque c'est inaccessible ou lorsqu'elles vivent une situation discriminatoire, elles n'osent pas en parler de peur de déplaire ou de passer pour des chialeuses ou ultimement les autres qui, au contraire tout va bien et les services gouvernementaux, municipaux;
À ce groupe, nous disons: « Cessez de jouer à l'autruche ! » - Et maintenant à nos décideurs, plutôt que de nous sérénader encore et encore les mêmes ballades que vous comprenez notre réalité, que vous avez un beau-frère, un cousin, votre troisième voisine qui sont handicapées;
- Finalement, plutôt que de nous répéter la sempiternelle phrase :
« Nous sommes sensibles à vos problèmes, à votre réalité » et que vous ne faites rien autant en tant qu'élu.e que membre d'une société soi-disant bien pensante et inclusive, dites-nous-le donc si on vous dérange… »
À propos du RAPLIQ :
Le RAPLIQ est un organisme panquébécois qui appuie et accompagne les personnes en situation de handicap victimes de discrimination à défendre et revendiquer leurs droits et à en faire la promotion en en visant l'éradication de cette discrimination trop souvent faite à leur égard.
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i Aktion T4 est le nom donné, après la Seconde Guerre mondiale, à la campagne d'extermination d'adultes handicapés physiques et mentaux par le régime nazi, de 1939 à août 1941, et qui fait de 70 000 à 80 000 victimes |
SOURCE RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec)
Linda Gauthier, Présidente, (514) 656-1664; Steven Laperrière, Directeur général, (514) 836-6376; www.rapliq.org
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