« Il nous faudrait des outils de qualité pour intégrer les points de vue autochtones dans l'éducation! » English
Nouvelles fournies par
Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants21 juin, 2016, 11:02 ET
OTTAWA, le 21 juin 2016 /CNW/ - Un sondage pancanadien mené auprès de presque 1 900 enseignantes et enseignants montre que ceux-ci ont grandement besoin d'information et d'outils pédagogiques de qualité sur les langues et les cultures autochtones. La majorité des membres du corps enseignant sondés, de l'élémentaire et du secondaire, ont indiqué que, dans leurs écoles, sur les quatre ressources proposées pour faciliter l'intégration de contenu et de points de vue autochtones dans le programme d'études, trois sont tout juste suffisantes ou même insuffisantes.
« Les enseignantes et enseignants sont tout à fait prêts à faire connaître les points de vue des Premières Nations, des Métis et des Inuits à leurs élèves, mais ils sont en butte à un grave manque d'information, d'outils pédagogiques et de formations professionnelles de qualité », explique Heather Smith, présidente de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, à l'origine du sondage.
Le sondage révèle en effet qu'au moins trois quarts des enseignantes et enseignants sondés trouvent soit « très important » soit « assez important » d'acquérir des connaissances ou compétences supplémentaires dans chacun des sept dossiers examinés qui touchent les Autochtones, dont les stratégies pour répondre aux préoccupations des élèves concernant les problèmes auxquels se heurtent les Autochtones et les méthodes pédagogiques à utiliser pour enseigner notamment l'histoire et d'autres matières autochtones selon l'âge des élèves. (Pour lire le rapport complet, voir : http://www.ctf-fce.ca/Research-Library/Sondage-FCE-education-autochtone-Synthese-web.pdf)
L'une des principales constatations qui ressort du sondage est la grande importance que les enseignantes et enseignants accordent à la possibilité de recourir à des aînées ou aînés ou à des gardiennes ou gardiens du savoir autochtones. Ces personnes peuvent leur apporter une connaissance directe des cultures autochtones, offrir de la formation professionnelle et aider à l'élaboration du programme d'études et d'autres ressources. Les répondantes et répondants ont aussi indiqué qu'ils ont besoin de liens plus directs avec les communautés autochtones locales et qu'il faudrait davantage d'éducatrices et éducateurs autochtones dans le système scolaire public.
« Depuis la parution du rapport de la Commission de vérité et réconciliation et l'importante couverture médiatique dont il a bénéficié, le nombre de personnes qui manifestent le désir d'en apprendre davantage sur les cultures autochtones pour pouvoir mieux les apprécier va grandissant, constate Heather Smith. De véritables microcosmes de la société, nos écoles s'inscrivent dans ce mouvement, ce qui est une bonne chose pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens. La profession enseignante a un rôle central à jouer dans l'élan à donner à ce mouvement. »
Les résultats du sondage découlent de l'analyse des réponses données par près de 1 900 enseignantes et enseignants de la maternelle à la 12e année, en provenance d'écoles de tout le Canada. Le sondage a été réalisé en novembre et décembre 2015.
Fondée en 1920, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants est une alliance nationale qui regroupe 16 organisations de l'enseignement représentant près de 200 000 enseignantes et enseignants de l'ensemble du Canada. La FCE adhère également à l'Internationale de l'Éducation. @EnseigneCanada
SOURCE Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants
Porte-parole : Heather Smith, présidente de la FCE, Contact avec les médias : Francine Filion, directrice des Communications de la FCE, Bureau : 613-688-4314, ou cellulaire : 613-899-4247
Partager cet article