« Innovation et expansion » : le STTP propose sa vision pour assurer la
rentabilité de Postes Canada
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Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes09 sept, 2010, 16:49 ET
OTTAWA, le 9 sept. /CNW/ - Denis Lemelin, président national du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) vient de livrer un message important pour l'avenir de Postes Canada.
Dans une allocution prononcée devant le Conference Board du Canada, le dirigeant du plus grand syndicat de travailleuses et travailleurs des postes au pays a décrit les défis de la nouvelle technologie et fait état de la baisse des volumes de courrier, ainsi que des inquiétudes croissantes à l'égard des répercussions écologiques de la livraison du courrier. Malgré ces enjeux lourds de conséquence pour le service postal, M. Lemelin se dit optimiste à l'égard de l'avenir de Postes Canada, l'institution qui inspire le plus de confiance aux Canadiens et Canadiennes.
« Nous sommes à un tournant », affirme M. Lemelin. « C'est l'occasion parfaite d'étendre les services que nous offrons à la population. »
La baisse des volumes de courrier « transactionnel » se poursuit. Néanmoins, ajoute M. Lemelin, notre population grandissante a besoin d'un service postal public. Quelque deux millions de nouveaux « points de remise » ont été ajoutés au réseau postal depuis dix ans, dont presque la moitié en région rurale ou suburbaine. Le service postal continue à livrer des dizaines de milliers d'articles de courrier à plus de 15 millions d'adresses.
Jusqu'à présent, Postes Canada a réussi à surmonter la crise économique. Au cours des 15 dernières années, elle a généré des profits de plus de 1,7 milliard de dollars, retournant au gouvernement fédéral plus de 1,2 milliard de dollars en dividendes et en impôts sur le revenu. « Il s'agit de résultats remarquables, » M. Lemelin a-t-il dit au Conference Board. Néanmoins, le dirigeant syndical reconnaît que les prédictions sont pessimistes et que Postes Canada pourrait cesser d'être rentable dans un proche avenir.
Quelle solution le Syndicat propose-t-il? Il faut innover, sortir des sentiers battus et offrir, par exemple, des services bancaires. Le besoin de tels services se fait sentir dans les régions rurales et chez les gens à faible revenu. À preuve, entre 1993 et 2003, Terre-Neuve-et-Labrador a perdu 23 % de ses succursales bancaires.
« Alors que Postes Canada y songe, le reste du monde est déjà passé aux actes, » de dire M. Lemelin. « Aujourd'hui, 1,5 milliard de personnes utilisent les services de banques postales et plus de 400 millions de personnes y détiennent un compte. » Le Brésil, l'Inde, l'Italie et la Nouvelle-Zélande ont tous des banques postales; le Royaume-Uni en envisage la possibilité. En Nouvelle-Zélande, le service postal a établi la Kiwibank, qui possède maintenant un nombre de succursales supérieur à toute autre banque du secteur privé. Même si l'idée de créer une banque postale n'est pas nouvelle, il est temps d'adopter un « plan d'action ferme » pour concrétiser cette possibilité.
Le secteur des services bancaires n'est pas le seul domaine dans lequel les postes peuvent offrir de nouveaux services, ajoute M. Lemelin. L'expansion de la livraison des colis et de la livraison à domicile, surtout pour les personnes âgées ou handicapées, et l'offre de services Internet haute vitesse aux comptoirs postaux en sont d'autres. Le président du STTP insiste sur le fait que de telles innovations seraient prometteuses pour l'avenir du service postal.
« Le Syndicat met de l'avant des idées qui peuvent générer des revenus additionnels, réduire l'empreinte écologique de Postes Canada et lui permettre de répondre aux besoins toujours changeants de la population, conclut M. Lemelin. Nous sommes capables de fournir à la population le service postal public dont elle a besoin. »
Renseignements:
Aalya Ahmad, spécialiste des communications, No de téléphone cellulaire : 613-327-1177
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