« Nous sommes de la même bataille : protéger les emplois, c'est protéger notre droit de vivre et de travailler en région » — Michel Arsenault et Daniel Boyer, président et secrétaire général de la FTQ
RIMOUSKI, le 27 mars 2012 /CNW Telbec/ - En visite à Rimouski dans le cadre d'une tournée du Québec, le président et le secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Michel Arsenault et Daniel Boyer, ont souligné le militantisme des travailleurs et des travailleuses de la région, aux prises avec de nombreux dossiers de fermetures ou de menaces de fermetures.
S'en prenant aux actes répréhensibles du ministre fédéral de l'Industrie, Christian Paradis, le président de la FTQ a rappelé que la centrale syndicale et ses syndicats affiliés appuyaient le mouvement pour la sauvegarde des emplois de Service Canada à Rimouski. « Je sais très bien que vous avez besoin des services d'assurance-emploi dans la région. Avec tous les dossiers qui traînent sur les tablettes, faute de personnel, il y a de la place pour tout le monde. Mais quand on veut déshabiller une région pour en habiller une autre, et que ça fait en même temps plaisir aux amis et à la famille, il y a une marge qu'on ne peut franchir. »
Le secrétaire général a pris le relais en félicitant le Conseil régional de la FTQ qui, avec d'autres, a mis sur pied le regroupement OSER, afin de combattre les pertes d'emplois. « Avec des menaces comme il y a eu à l'Institut Maurice-Lamontagne, à Hydro-Québec, à Papiers White Birch ou au Centre de sauvetage maritime, seuls l'unité et le regroupement des forces peuvent influencer le cours des choses et faire en sorte que vivre et travailler en région demeure un droit fondamental et non un privilège. C'est triste de voir combien les familles peuvent être affectées et c'est enrageant de voir le gouvernement Harper mépriser carrément les Québécois et les Québécoises. Ce qu'il est en train de faire avec le Centre de sauvetage est honteux, sans compter tout le dossier d'Air Canada. »
Les deux dirigeants de la FTQ ont également pris le temps d'expliquer que d'autres décisions, prises à Québec, auront d'importantes répercussions à plus ou moins long terme.
« Prenons par exemple le cas du dernier budget du Québec, a expliqué Michel Arsenault, qui met de l'avant le Régime volontaire d'épargne-retraite. Personne, ou à peu près personne, ne va être capable d'épargner suffisamment pour s'assurer une retraite confortable, à peu de frais. Le gouvernement a le pouvoir et le devoir d'améliorer le Régime de rentes du Québec (RRQ), un vrai régime de retraite, administré à faibles coûts, où tous participent également. Un gouvernement qui voudrait réellement aider les générations actuelles et futures, s'organiserait pour leur assurer une bonne retraite, tout comme des bons systèmes publics de santé et d'éducation. »
Daniel Boyer a renchéri en mettant en garde le gouvernement contre ses attitudes dans certains dossiers. « Je pense qu'à l'heure où on est rendus, il faut que le gouvernement accepte de s'asseoir avec les leaders étudiants et d'examiner avec eux les avenues possibles. Il faut aussi que le gouvernement prenne des engagements clairs et fermes par rapport au Plan Nord : qu'il mette de l'avant la création d'emplois de qualité, la deuxième et la troisième transformation, la participation publique et des rentrées fiscales intéressantes pour tout le Québec. Enfin, dans un autre ordre, il faut que le gouvernement arrête de s'entêter et de s'ingérer dans les relations de travail dans l'industrie de la construction, en empêchant les employeurs et les syndicats de se parler et qu'il s'attaque aux vrais problèmes. »
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 membres.
Source :
FTQ
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