/R E P R I S E -- SECTEURS PUBLIC ET PRIVÉ - La santé et la sécurité au travail seront de toutes les négociations de la CSN/
SHERBROOKE, QC, le 3 nov. 2022 /CNW Telbec/ - Au cours des prochaines années, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) mettra de l'avant des revendications en matière de santé et de sécurité au travail dans toutes les négociations de convention collective, qu'elles soient dans le secteur public ou le secteur privé.
Deux des vice-présidents de la CSN, David Bergeron-Cyr et François Enault, en ont fait l'annonce jeudi dans le cadre du 14e colloque Bilan et perspectives qui a réuni cette semaine à Sherbrooke plus de 350 militantes et militants. Cette stratégie vise à obtenir des protections supérieures aux garanties réduites du nouveau régime de santé et de sécurité au travail (SST) imposé par le gouvernement Legault.
Dans son intervention, David Bergeron-Cyr, responsable du dossier SST à la CSN, a indiqué que « la lutte allait se poursuivre ». « Le gouvernement de la CAQ a fait un cadeau de plusieurs milliards de dollars au patronat. Mais on va se retrousser les manches. On va conscientiser nos membres à l'importance de la santé et de la sécurité au travail. Et on ne lâchera pas. La solidarité, c'est la force du mouvement syndical. »
« Les 170 000 travailleuses et travailleurs du secteur public ont déjà déposé cette année des revendications en SST, a expliqué de son côté son collègue François Enault. Et l'ensemble des fédérations du secteur privé se sont entendues pour faire de même au cours des cinq prochaines années. »
« Il faut se protéger quand les gouvernements décident de changer les lois et de nous enlever des droits, a-t-il plaidé. On va demander plus que ce que la loi nous donne. Et ça va se faire aux tables de négociation. On va s'assurer que tout le monde présente des demandes en santé et sécurité au travail. »
La CSN mettra ainsi en œuvre les résolutions adoptées lors de ses dernières instances. Les fédérations seront chargées d'ajuster les clauses aux problèmes vécus sur le terrain par les syndicats locaux et de coordonner les stratégies pour atteindre les objectifs.
Parmi les clauses envisagées figurent l'établissement et le fonctionnement des comités paritaires, le renforcement des fonctions d'enquête et de prévention des agents ouvriers, le mécanisme de traitement des plaintes, le traitement des conditions dangereuses, les conditions sécuritaires de travail et la procédure à suivre lorsque survient un accident.
David Bergeron-Cyr a aussi estimé que « la CSN est à l'avant-garde du mouvement syndical dans ce dossier ». D'ailleurs, a-t-il annoncé, le prochain colloque Bilan et perspectives coïncidera en 2025 avec un « Sommet sur la santé et la sécurité au travail », un événement organisé par la CSN qui réunira « des membres de la société civile, les autres organisations syndicales et des groupes communautaires ».
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d'activité et prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, plus démocratique, plus équitable et plus durable.
SOURCE CSN
Laurent Soumis, Service des communications, 514-863-1136, [email protected]
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