Depuis la nuit des temps… une communauté mondiale
Ce livre jette un regard sur l'histoire et l'évolution des droits des personnes trans au Canada et ailleurs dans le monde depuis des siècles. Il dépeint la naissance du mouvement, les changements de mentalités à travers des témoignages inspirants ainsi que les combats qu'il reste à mener. Au cours de ses recherches, l'auteur a constaté que 9% des Canadiens ont rencontré un transgenre et que, de nos jours, 2 à 6% des garçons et 5 à 12% des filles s'identifient à un autre genre que celui assigné à la naissance. 1 % de la population mondiale, soit environ 70 millions d'êtres humains, serait trans, c'est dire qu'il est temps de considérer cette communauté à part entière.
Un regard neuf
Bien des questions sont soulevées dans ce livre. Pouvons-nous affirmer, en 2017, que tous les droits sont acquis pour la communauté trans dans les pays où elle est accueillie avec ouverture? Qu'en est-il de l'égalité sociale? Le Canada fait figure de proue avec l'adoption d'une loi, au Québec, facilitant le changement de nom et de genre sur les documents légaux sans nécessairement avoir subi d'opération de réassignation du sexe, et ce, dès l'âge de 14 ans. Qu'en est-il ailleurs, dans le monde ? En plus de jeter un regard neuf sur le débat des toilettes et des vestiaires ainsi que sur les clivages intergénérationnels concernant les revendications du mouvement trans, l'auteur cisgenre relate des faits marquants de notre histoire collective et donne la parole à des figures importantes de la communauté trans.
Enseignant d'art dramatique au primaire à Montréal, Jean-Sébastien Bourré détient une maîtrise en enseignement des arts de l'UQAM. Sa passion pour les droits de l'homme l'a incité à publier le Guide d'information aux parents sur la violence et l'intimidation à l'école et L'émojeu pour deux fondations québécoises. Avec TRANSition, il fait, une fois de plus, appel à l'ouverture de la communauté à l'égard de la différence. L'auteur sera présent au Salon du livre de Montréal le vendredi 17 novembre (13h à 15h, 18h à 19h), le samedi 18 (11h à 12h et 18h à 20h) ainsi que le dimanche 19 (12h à 13h et de 15h à 16h).
ISBN : 978-2-89726-298-3 (papier) 978-2-89726-299-0 (PDF) 978-2-89726-300-3 (EPUB) - 478 pages - 39,95$
En librairie le 7 novembre 2017.
TRANSition - Jean-Sébastien Bourré
Extraits et statistiques
- 9% des Canadiens côtoient ou ont côtoyé une personne trans.
- Des études « sont arrivées à la conclusion que sur le plan psychique, 0,7 % des hommes et 0,6 % des femmes ont le sentiment d'appartenir davantage au sexe opposé à leur sexe de naissance ».
- 0,2% des personnes trans subissent une intervention chirurgicale permettant de changer de sexe (0,2% de 1%!). Idées suicidaires et tentatives de suicide chez les trans Selon les données du Trans Pulse Project, 43% des personnes trans ont fait au moins une tentative de suicide... dont 27 % au cours de l'année qui a précédé leur accès aux services sociaux et médicaux essentiels à leur transition et à leur adaptation sociale ! 36% de ces personnes avaient moins de 15 ans au moment de la première tentative - car il peut y en avoir plus d'une au cours de la vie. En tout, 77 % des personnes trans ont eu des pensées suicidaires.
- 67% des jeunes trans de 16 à 26 ans « ont déjà pensé au suicide » ;
- 34 % ont « fait une ou des tentatives de suicide », souvent entre 12 à 17 ans; (Enquête en ligne (France) HES/MAG)
- Grossman et D'Augelli indiquent que les tentatives de suicide sont possibles dès l'âge de 10 ans.
- Selon Clements-Nolle, Marx et Katz, 47% des jeunes de moins de 25 ans ont commis une tentative de suicide. Le taux d'idéations suicidaires en Ontario diminue de 93 % et que les jeunes ont tendance à avoir une meilleure santé mentale, et une bonne estime de soi, lorsqu'ils vivent dans une famille avec un soutien parental fort... À quel âge en avons-nous conscience ? Dans la communauté de personnes trans, la plupart affirment avoir été en mesure de détecter leur transidentité avant l'âge adulte. Ainsi, 59 % des jeunes de moins de dix ans savaient qu'ils n'avaient pas la bonne identité de genre, tandis que vers l'âge de 14 ans, ce pourcentage a grimpé à 80 %. (Trans Pulse Project, Ontario) Problèmes et revendications Une moins grande proportion de gens se dit à l'aise en présence de personnes trans, comparativement aux personnes gaies, lesbiennes ou bisexuelles. De fait, une plus grande majorité des répondants affirme être plus mal à l'aise en présence d'une personne trans, qu'il s'agisse d'un(e) collègue de travail, de son propre enfant, d'un(e) voisin(e), d'un(e) meilleur(e) ami(e) ou d'un médecin. (22,1 %, comparativement à 11 % pour un enfant gai et 9 % pour un enfant bisexuel (sondage INFRAS)
- 19 % des répondants rapportent qu'ils se sont vu refuser des soins en raison de leur état de personne transgenre ou de leur genre non conforme à leur état civil, avec un pourcentage plus élevé parmi les personnes de couleur.
- 28 % des répondants ont été sujets à du harcèlement dans un contexte médical et 2 % ont été victimes de violence dans les cabinets de médecins.
- 50 % des répondants rapportent avoir dû faire l'éducation de leur médecin en ce qui a trait aux soins pour les personnes trans.
- 59% des transgenres se sont privés d'aller dans les toilettes publiques au cours de l'année précédente.
- 32 % limitent leurs quantités de nourriture et les breuvages consommés pour éviter d'aller aux toilettes
- 8% disent souffrir de problèmes urinaires ou rénaux, entre autres, à cause du fait de ne pouvoir aller aux toilettes et de se retenir trop longtemps.
- 1 % de la population canadienne est « très à l'aise » avec le fait de partager un vestiaire avec une personne transgenre. Ce taux grimpe à 38 % lorsqu'il s'agit de partager les toilettes.
SOURCE Fondation Jasmin Roy
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