1 an après l'arrêt Jordan : la confiance de la population minée
QUÉBEC, le 7 juill. 2017 /CNW Telbec/ - À la veille de l'anniversaire de l'arrêt Jordan, au sujet des délais judiciaires, la porte-parole de l'opposition officielle en matière de justice, Véronique Hivon, fait le point et exige des actions concrètes de la ministre Stéphanie Vallée.
« La justice a été négligée pendant des années, oubliée et sous-financée par le gouvernement libéral. Notre système de justice n'a pas connu de financement ni de réformes majeures. Au contraire, encore l'an dernier, des compressions avaient cours. Il a fallu des pressions du Parti Québécois et une crise sans précédent, provoquée par l'arrêt Jordan, pour qu'enfin le gouvernement commence à bouger. Aujourd'hui, la confiance de la population est minée, les victimes sont abandonnées, sans compter les dizaines d'accusés libérés sans procès et les centaines de requêtes toujours pendantes. Malgré nos demandes répétées et la libération grave de trois accusés de meurtre et d'un accusé d'agressions sexuelles répétées sur une mineure, la ministre refuse toujours le recours à la clause dérogatoire pour que cesse l'hémorragie », a indiqué Véronique Hivon.
EN BREF
- La confiance de la population envers son système de justice est toujours minée, les victimes abandonnées et des centaines de requêtes sont toujours pendantes;
- La ministre a mentionné que c'était un triste anniversaire, mais pourquoi toujours refuser le recours à la clause dérogatoire?;
- La ministre pense que la solution est à Ottawa, alors que nous sommes toujours en déficit de huit juges, qui doivent être nommés par le fédéral.
« Le juge en chef de la Cour supérieure a mentionné cette semaine avoir encore besoin de 12 à 18 mois pour que la "tempête Jordan" soit complètement passée. 12 à 18 mois durant lesquels la confiance du public envers notre système de justice sera mise à rude épreuve, c'est inconcevable. Du côté des causes en cour civile et familiale, par exemple, des centaines de parents et d'enfants font les frais de délais toujours plus longs, en raison du transfert des juges vers le criminel pour stopper l'hémorragie. Pendant ce temps, la ministre de la Justice croit toujours que la solution passe par le gouvernement fédéral pour la nomination de juges à la Cour supérieure. Pourtant, elle n'a pas réussi à convaincre la ministre fédérale de nommer les 14 postes de juges qu'elle réclame depuis des mois », a-t-elle illustré.
« Nous déplorons aussi le fatalisme et la résignation qui s'est emparée de la ministre de la Justice. Elle a mentionné cette semaine que c'était un triste anniversaire, mais que fait-elle sinon déplorer la situation? Un cas d'arrêt des procédures pour délais déraisonnables est déjà un cas de trop. On s'attend à des gestes énergiques pour stopper le dérèglement tous azimuts de notre système de justice et le grave effritement de la confiance qui s'en suit », a conclu Véronique Hivon.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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