1 chance sur 3 de développer un cancer : radon et tabagisme, une combinaison dangereuse
MONTRÉAL, le 21 nov. 2013 /CNW Telbec/ - Depuis quelques jours, la question du radon et de ses dangers fait la une des quotidiens et suscite de vives réactions. En effet, ce gaz radioactif serait la cause de 16 % des cancers du poumon et en constituerait la première cause chez les non-fumeurs. Pour une personne exposée à une concentration élevée de radon à long terme, le risque de développer un cancer du poumon est de 1 sur 20. Cependant, L'Association pulmonaire du Québec rappelle que, pour les fumeurs réguliers exposés au radon, le risque grimpe à 1 chance sur 3. Heureusement, même si ce gaz est invisible et inodore, il est extrêmement simple à détecter.
Facteurs de risque
Au Canada, la concentration maximale acceptable de radon dans les habitations est établie à 200 becquerels (unité de mesure) par mètre cube (200 Bq/m³). Au-delà de cette concentration, il est recommandé d'agir pour réduire la concentration dans le domicile en faisant affaire avec un entrepreneur certifié. Bien entendu, la durée d'exposition est le facteur le plus important, puisque les risques pour la santé sont à long terme.
Le tabagisme et l'exposition régulière à la fumée secondaire de tabac augmentent de manière drastique le risque de développer un cancer du poumon :
Exposition à une concentration élevée de radon = 1 chance sur 20 Tabagisme seul = 1 chance sur 10 Exposition à une concentration élevée de radon + tabagisme = 1 chance sur 3 |
L'Association pulmonaire du Québec recommande donc aux fumeurs et à la population en général de mesurer la concentration de radon dans leur domicile afin de protéger leur santé et celle de leurs proches.
Détecter le radon : rien de plus simple
L'appareil pour détecter la concentration de radon à domicile s'appelle un dosimètre. Il est extrêmement facile à utiliser. En effet, il suffit de le déposer sur un meuble, plus ou moins à la hauteur du visage, dans un endroit que l'on fréquente régulièrement au rez-de-chaussée ou au sous-sol de la maison. (Il est inutile de mesurer la concentration au sous-sol si on y descend rarement, la durée d'exposition n'étant pas assez longue pour entraîner des risques pour la santé.) On laisse le dosimètre au même endroit pour une période minimale de 3 mois et on l'envoie ensuite au laboratoire pour analyse. La période de l'année propice à la mesure du radon est de novembre à mars, donc les mois les plus froids de l'année. Les fenêtres des maisons sont alors fermées et la libre circulation de l'air ne vient pas fausser les données à la baisse.
C'est donc le bon moment pour effectuer la mesure chez soi. Afin de se procurer un dosimètre à prix modique, contactez L'Association pulmonaire du Québec au 1 888 POUMON9.
SOURCE : Association pulmonaire du Québec
Mathieu Leroux
Conseiller, développement et communications
L'Association pulmonaire du Québec
514 287-7400, poste 235
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