11e Journée des locataires - Hausses de loyer insoutenables: les locataires manifestent pour exiger un véritable contrôle!
Nouvelles fournies par
Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)24 avr, 2023, 13:00 ET
QUEBEC, le 24 avril 2023 /CNW/ - Face à des hausses de loyer qui les appauvrissent plus que jamais, les locataires et les militantEs pour le droit au logement se sont donnéEs rendez-vous au quartier Maizerets à Québec pour exiger du gouvernement Legault un véritable contrôle des loyers et un renforcement de leurs droits, dans le cadre de la manifestation nationale de la 11e Journée des locataires organisée par le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ).
Le RCLALQ et ses membres souhaitent lancer un message fort au gouvernement, qui demeure sourd aux graves problèmes qui touchent la population locataire québécoise à l'amorce de son deuxième mandat. « De façon inexplicable, ce gouvernement abandonne les locataires et ne pose aucun geste concret pour s'attaquer à la crise du logement qui s'est aggravée et s'étend maintenant à tout le Québec. On le sait, les règles censées permettre la négociation entre locataires et propriétaires concernant les hausses de loyer ne fonctionnent tout simplement pas. L'inaction gouvernementale encourage ainsi les propriétaires à exiger des hausses abusives, qui sont devenues insoutenables pour les locataires », clame Cédric Dussault, co-porte-parole du RCLALQ.
À l'approche d'un 1er juillet qui s'annonce encore extrêmement difficile pour les ménages locataires, le RCLALQ exige des solutions structurantes par la mise en place immédiate d'un gel des loyers temporaire pour tout le Québec, permettant ainsi d'instaurer dès l'an prochain un plafonnement obligatoire des loyers, et de mettre en place un registre des loyers gratuit, universel et accessible. « Il faut un plafonnement des hausses de loyer qui peuvent être demandées par les propriétaires, puisque le cadre actuel oblige à des négociations où les locataires, par méconnaissance de la loi ou par peur de représailles, sont désavantagés. Il faut également un registre des loyers pour pouvoir contester une hausse abusive imposée lors d'un changement de locataires. Sans ces mesures, on laisse la crise du logement dégénérer en grave crise sociale », dénonce Cédric Dussault.
Maizerets, un quartier représentatif des tensions exacerbées par la crise
Cette année, le RCLALQ a choisi de tenir la manifestation de la Journée des locataires dans le quartier Maizerets, un secteur où les locataires subissent de plein fouet les conséquences d'un embourgeoisement accéléré et de la crise du logement.
« Tout comme ailleurs au Québec, les quartiers du Littoral Est, soit Maizerets, Vieux-Limoilou et Vieux-Moulin subissent d'importantes pressions immobilières de la part de promoteurs privés. Cette situation affecte non seulement les nouvelles constructions mais également le stock de logement existant », souligne Marie-Hélène Deshaies, de la Table citoyenne Littoral Est. « Les prix sont à la hausse et le nombre de rénovictions s'est accru. Nos quartiers subissent également une pression supplémentaire liée à l'implantation de grands projets dont un projet de zone d'innovation porté par la Ville de Québec et le gouvernement du Québec qui vient jeter de l'huile sur le feu sur la crise du logement. »
D'autres endroits dans le monde ont mis en place des mesures de plafonnement des loyers, par exemple en Ontario et dans plusieurs pays d'Europe. Des récents sondages démontrent que partout dans le monde, un meilleur contrôle des loyers est soutenu par la majorité de la population. Des recherches scientifiques de pointe en démontrent les bienfaits. Pour de plus amples informations sur nos demandes, nous vous invitons à consulter notre document « Pour un contrôle des loyers ».
SOURCE Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)
Cédric Dussault, RCLALQ, 514-781-2220
Partager cet article