15 mars : Journée des diététistes/nutritionnistes - Faisons tomber les mythes
MONTRÉAL, le 14 mars 2017 /CNW Telbec/ - Chaque année, la Journée des diététistes/nutritionnistes est l'occasion de démystifier certaines croyances en nutrition.
« Beaucoup d'allégations circulent: le jeûne intermittent est bénéfique, toutes les personnes obèses sont en mauvaise santé, le lait aggrave les symptômes de l'arthrite, etc., autant d'idées reçues qui peuvent avoir un impact négatif sur la santé physique et morale des individus. « Nous devons aider les gens à faire la différence entre les mythes et les réalités en nutrition, afin de leur permettre d'opter pour des comportements et des choix alimentaires en toute connaissance de cause », explique Paule Bernier, présidente de l'Ordre professionnel des diététistes du Québec et porte-parole de la Journée.
Mercredi 15 mars, les Québécoises et les Québécoises pourront poser toutes les questions qui les préoccupent à des diététistes/nutritionnistes :
- par téléphone, de 8 h 30 à 16 h, par téléphone, au 1 866 233-3310.
- en personne, de 8 h 30 à 16 h, à Montréal, Place Ville-Marie et à Québec, Place de la Cité.
Le jeûne purifie l'organisme - FAUX
Encore aujourd'hui, aucune étude sérieuse n'a démontré que se priver de nourriture pendant des périodes plus ou moins longues permettait de purifier l'organisme.
Le jeûne intermittent est une méthode de jeûne qui a gagné de nombreux adeptes dans les dernières années. Le concept est simple : un ou deux jours par semaine, on mange beaucoup moins, soit environ le quart des calories habituelles.
D'autres pratiquent un jeûne prolongé où ils ne consomment que peu de calories pendant de nombreux jours.
Selon les partisans de cette approche, le jeûne permettrait de perdre du poids et de prévenir les maladies cardiovasculaires et le diabète. Le fait de donner une période de « repos » au corps le laisserait se régénérer et lui permettre d'éliminer totalement les « toxines ».
Manger entraîne certes des déchets dans l'organisme, mais ces déchets sont ensuite éliminés dans l'eau contenue dans les selles et l'urine. Le corps n'a pas besoin de cette période de repos pour se nettoyer et les bénéfices associés aux jeûnes ne proviennent probablement pas de là.
Le jeûne prolongé provoque la dégradation des graisses, ce qui entraîne la production de substances toxiques (corps cétoniques). En jeûnant pendant quelques jours, vous troquez donc des déchets pour… d'autres déchets! Et ces déchets peuvent entraîner des conséquences graves sur la santé, sans parler des effets secondaires comme les nausées, la lassitude, les chutes de la pression artérielle et les anomalies du rythme cardiaque.
Source : Extenso
Une personne en surpoids est automatiquement en mauvaise santé - FAUX
Plusieurs raisons nous incitent à croire cette allégation. D'un côté, l'industrie de l'amaigrissement a grand intérêt à véhiculer et entretenir ce message. D'autre part, certains messages de santé publique comme celui qui associe surpoids et maladies chroniques sont malheureusement souvent mal interprétés. Ces messages ne signifient pas que le surpoids est la cause des maladies chroniques. Les recherches ont démontré qu'une personne peut avoir un pourcentage de gras élevé, même si sa silhouette est mince, ou avoir une forte corpulence sans avoir de surplus de gras problématique. On peut être gras et en santé, mince et malade et vice versa. Les déterminants de la santé et du poids sont, d'ailleurs, multiples : sociaux, culturels, économiques, génétiques, environnementaux, personnels, médicaux, etc.
La bonne nouvelle, c'est que pour améliorer sa santé, nul besoin de focaliser sur les kilos. Bien manger, être actif, bien dormir, être serein, partager de bons moments, sont tous des comportements qui contribuent concrètement à améliorer la santé, peu importe le poids sur la balance.
Faut-il alors renoncer à vouloir perdre du poids? Pas nécessairement. Il faut seulement garder en tête que, comme dans tout traitement médical ou nutritionnel, l'important est de considérer les bénéfices et les risques potentiels (carences, reprise de poids, découragement, etc.) afin de prendre une décision éclairée et d'entreprendre un parcours satisfaisant, durable et individualisé.
Le lait aggrave les problèmes articulaires - FAUX
Certaines rumeurs prétendent que le lait pourrait être mauvais pour les articulations et même provoquer ou empirer les symptômes de l'arthrite. En réalité, à peu près aucune étude ne s'est penchée sur l'impact du lait ou des produits laitiers sur l'arthrite, mais les quelques résultats disponibles laissent croire qu'ils pourraient plutôt être protecteurs.
L'ostéo-arthrite est la forme la plus courante d'arthrite. La progression de la maladie amène un amincissement ou la destruction des cartilages qui protègent les os, ce qui provoque des douleurs aux articulations. Les articulations les plus touchées sont les hanches, les genoux, les doigts, les pieds et la colonne vertébrale. L'hérédité, la sédentarité et le surpoids sont des facteurs de risque reconnus de cette maladie.
On en sait peu sur l'impact de l'alimentation sur l'ostéo-arthrite, mais les résultats d'une étude laissent croire que chez les femmes souffrant d'ostéo-arthrite qui consomment le plus de lait, la maladie progresse moins vite. Dans cette même étude publiée en 2014, les hommes buvant plus de 7 verres de lait par semaine semblaient réduire la progression de la maladie. Ceci étant dit, la consommation de fromage était plutôt associée à une progression plus rapide de la maladie.
Bref, s'il est encore trop tôt pour dire que les produits laitiers sont bénéfiques contre l'arthrite, il n'est pas non plus possible d'affirmer qu'ils sont mauvais!
Source : Extenso
Le gluten est mauvais pour la santé - FAUX
Le gluten est une protéine présente dans quelques céréales : le seigle, l'avoine, l'orge, le triticale, le blé, le kamut et l'épeautre. Il donne de l'élasticité aux produits faits avec ces farines. La maladie cœliaque est une condition où le système immunitaire réagit de façon disproportionnée au gluten. Il n'est pas recommandé de commencer une alimentation sans gluten sans évaluation médicale et sans le suivi d'un diététiste/nutritionniste puisque des risques y sont associés. Consultez la position de l'OPDQ à ce sujet sur le site web. https://opdq.org/wp-content/uploads/2013/07/RegimeSansGluten_2013.pdf
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« Ordre professionnel des diététistes du Québec »
Paule Bernier, présidente de l'OPDQ et porte-parole de la Journée des diététistes/nutritionnistes, est disponible pour des entrevues.
SOURCE ORDRE PROFESSIONNEL DES DIETETISTES DU QUEBEC
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