QUÉBEC, le 14 oct. 2016 /CNW Telbec/ - Au terme de leur séance de travail tenue à Québec en présence de ministres québécois et français, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, et le premier ministre de la République française, Manuel Valls, ont convenu de renforcer leur coopération dans les secteurs maritime, de l'innovation, du numérique, de la mobilité des personnes et de la promotion de la langue française. Ils ont également choisi d'accentuer la collaboration dans la lutte contre la radicalisation et contre les changements climatiques.
« Le 21e siècle est marqué de la nouvelle révolution industrielle qui amènera au Québec comme partout dans le monde une vague de profonds changements économiques et sociaux. Afin d'être les acteurs de ces changements, nous devons plus que jamais développer de nouveaux partenariats et approfondir ceux que nous avons déjà. La France et le Québec, de par notre histoire et notre langue commune, ont su bâtir au fil des ans une relation unique et privilégiée et des liens d'amitié qui ont donné naissance à de nombreux partenariats tant en matière culturelle, qu'économique, scientifique ou sociale. Nous avons aujourd'hui décidé de les amener à un autre niveau afin de favoriser l'innovation, le partage de notre savoir et notre expertise ainsi que la mobilité de la jeunesse et celle de nos travailleurs. C'est avec un Québec ouvert sur le monde et inclusif que nous relèverons les importants défis que sont notamment la lutte contre les changements climatiques et contre la radicalisation, et que nous bâtirons une société innovante, moderne et prospère », a déclaré le premier ministre.
Création de l'Institut France-Québec pour la coopération scientifique en appui au secteur maritime
Les premiers ministres ont signé l'entente officialisant la création de l'Institut France-Québec pour la coopération scientifique en appui au secteur maritime (IFQM), qui mettra en réseau les acteurs clés français et québécois en recherche, innovation et enseignement supérieur dans le domaine maritime.
« Il y a un peu plus d'un an, nous avons annoncé la première Stratégie maritime du Québec afin de tirer pleinement et durablement profit de notre grand potentiel maritime. Un des objectifs de cette stratégie est de miser sur les perspectives offertes par les biotechnologies marines pour accentuer la diversification de la production utilisant les produits de la mer. La création d'un Institut Québec-France est donc une occasion privilégiée pour nos chercheurs, nos universitaires et nos scientifiques de partager leurs connaissances avec un pays qui, comme le Québec, souhaite innover et développer de nouvelles expertises dans le domaine maritime. C'est également une autre reconnaissance de notre leadership dans cette industrie du 21e siècle », a indiqué le premier ministre.
Rappelons que les premiers ministres avaient convenu de la création de cet institut lors de la 18e Rencontre alternée, à Paris. Hier, le ministre délégué aux Affaires maritimes et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Jean D'Amour, et la ministre de la Fonction publique de la République de France, Annick Girardin, se sont rendus à Rimouski pour visiter des institutions de recherche et d'enseignement, notamment l'endroit où sera hébergé cet institut. Rappelons que la région regroupe une concentration unique de chercheurs répartis dans quatre institutions de renommée internationale : l'Université du Québec à Rimouski (UQAR), l'Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER), le Centre de recherche sur les biotechnologies marines (CRBM) comptant parmi les centres de recherche les plus polyvalents au Québec et au Canada; l'Institut maritime du Québec, le plus important centre de formation maritime au Canada et l'Institut Maurice-Lamontagne, l'un des principaux centres de recherche en sciences de la mer au monde.
Prévention de la radicalisation
Les premiers ministres ont signé une Déclaration d'intention conjointe portant sur la prévention des phénomènes de radicalisation menant à la violence. Ils entendent également promouvoir la recherche et le partage des meilleures pratiques, notamment au sein des instances de la Francophonie à l'approche du XVIe Sommet, à Antananarivo, ainsi qu'à l'occasion de la Conférence de l'UNESCO « Internet et la radicalisation des jeunes : prévenir, agir et vivre ensemble », qui s'ouvrira le 30 octobre à Québec. Les premiers ministres ont également émis le souhait de renforcer les échanges en matière de coopération policière et de sécurité civile.
« Le Québec et la France sont unis dans leur volonté de combattre et prévenir la radicalisation. Cependant, ce combat doit se faire dans le respect de nos valeurs de démocratie, de tolérance et d'inclusion que nos deux nations ont toujours défendues avec ferveur. J'ai condamné avec vigueur les malheureux événements qui sont survenus en France, en Belgique et dans plusieurs autres pays au cours de la dernière année. Aujourd'hui, avec cette entente de collaboration, nous posons un geste concret afin de lutter contre ce fléau », a soutenu le premier ministre.
Innovation numérique
La nécessité, pour les économies de la France et du Québec, de se doter d'outils numériques de plus en plus performants afin de faire face à la concurrence internationale les mène à soutenir l'innovation dans ce domaine. Les premiers ministres annoncent la mise en place d'un chantier en innovation numérique, portant notamment sur le développement et la mise en avant des contenus en français, les données ouvertes, le gouvernement en ligne, l'économie du partage et les résidences croisées de jeunes entrepreneurs. Ils saluent à cet effet les initiatives déjà entreprises telles que le projet français Bleu Blanc Tech au Québec et son action dynamique en faveur des jeunes entrepreneurs innovants.
« L'avènement de l'ère numérique offre au Québec des occasions d'affaires inestimables. En mai dernier, j'ai dévoilé le Plan d'action en économie numérique ainsi que le processus de cocréation de la Stratégie numérique afin de véritablement propulser l'économie québécoise vers l'avenir numérique. Aujourd'hui, le Québec pose un geste significatif afin de bien se préparer à saisir ces nouvelles possibilités et ainsi affirmer son leadership dans ce domaine d'avenir », a affirmé le premier ministre.
Lutte contre les changements climatiques
Misant sur l'impulsion donnée par la 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, à Paris, les premiers ministres ont réitéré l'importance qu'ils attachent à la lutte contre les changements climatiques et à la mise en œuvre de l'Accord de Paris. Ils veulent une coopération accrue de leurs gouvernements en matière d'électrification des transports, notamment dans les domaines de l'industrie et de la recherche.
« Lutter contre les changements climatiques est une responsabilité que nous partageons tous, car nous subissons déjà collectivement les conséquences qui y sont liées. Cette conviction est portée non seulement par notre gouvernement, mais également par l'engagement des différents acteurs de la société québécoise. C'est pourquoi nous avons lancé, en octobre dernier, le nouveau Plan d'action en électrification des transports 2015-2020 et que nous explorons aujourd'hui de nouveaux domaines de collaboration avec la France pour accentuer notre lutte contre les changements climatiques », a déclaré le premier ministre.
Mobilité professionnelle
Dans le cadre de l'Entente entre le Québec et la France en matière de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles, deux nouveaux arrangements de reconnaissance mutuelle (ARM) ont été signés aujourd'hui, l'un portant sur la profession d'orthophoniste, l'autre sur celle, au Québec, de technologue professionnel dans le domaine des orthèses et prothèses orthopédiques. Aussi, prenant acte des défis d'application et d'évolution de certains ARM, les premiers ministres ont annoncé la création d'un groupe de travail portant sur l'ARM des médecins.
« D'ici 2022, près de 1,4 million d'emplois seront à pourvoir sur le marché du travail du Québec, alors que la population en âge de travailler tendra à diminuer. Ce contexte fait émerger au Québec d'importants défis économiques et démographiques. Grâce à cette entente, plus de 2000 candidats en provenance de France ont obtenu leur droit d'exercice au Québec. Le Québec, comme partout ailleurs, doit attirer et retenir les bras et les cœurs des gens provenant des quatre coins de la planète. La signature de cette entente permettra que de nouveaux talents fassent le choix du Québec », a conclu le premier ministre.
SOURCE :
Harold Fortin
Porte-parole et directeur des communications du premier ministre
Cabinet du premier ministre du Québec
418 643-5321
SOURCE Cabinet du premier ministre
Bas de vignette : "Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, en compagnie du premier ministre de la République française, Manuel Valls, à l’occasion de la 19e Rencontre alternée des premiers ministres français et québécois. (Groupe CNW/Cabinet du premier ministre)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20161014_C3024_PHOTO_FR_796543.jpg
Harold Fortin, Porte-parole et directeur des communications du premier ministre, Cabinet du premier ministre du Québec, 418 643-5321
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