1er juillet : le gouvernement doit faire connaître largement l'aide disponible demande le FRAPRU
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Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)11 juin, 2020, 10:42 ET
MONTRÉAL, le 11 juin 2020 /CNW Telbec/ - À 3 semaines du 1er juillet, la ministre de l'Habitation Andrée Laforest a annoncé ce matin son plan d'action en vue de la période traditionnelle des déménagements. Même s'il reçoit très favorablement l'annonce de 1800 suppléments au loyer d'urgence pour les ménages qui se retrouveront sans logis, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) déplore que les autres mesures, qui étaient déjà connues, n'aient pas été bonifiée comme il le demandait. Alors que l'aide actuellement offertes aux ménages locataires en difficulté ne se résume qu'à une liste de logements trop chers, dans le contexte exceptionnel de crise sanitaire et de pénurie de logement préexistante, le regroupement craint qu'elles soient insuffisantes pour assurer « que personne ne se retrouvera à la rue », comme la ministre l'a affirmé ces dernières semaines.
Selon le FRAPRU, les 1 800 suppléments au loyer d'urgence pour les ménages locataires à faible revenu représentent un premier bon premier pas, ce nombre étant similaire à celui disponible au début des années 2000. Le regroupement espère néanmoins que le gouvernement sera disposé à en financer plus, si la demande était plus importante. Il demande par ailleurs que l'annonce sera opérationnalisée très rapidement, afin que cette aide permette aux ménages n'ayant pas encore trouvé de logement de signer un bail, sans devoir avoir recours à de l'hébergement d'urgence. « En pleine pandémie, alors que les déménagements sont déjà compliqués, il faut à tout prix éviter que des gens se retrouvent à la rue inutilement ». Le FRAPRU se réjouit également de l'annonce de la hausse du loyer admissible pour ces suppléments. Déjà, à Gatineau et à Montréal, ce seuil empêche des ménages mal pris, principalement des familles, d'avoir recours à cette aide en raison de la cherté des logements.
La ministre de l'Habitation a par ailleurs confirmé ce matin que les municipalités affichant un taux d'inoccupation de 2 % ou moins, pouvaient continuer à compter sur le soutien financier de la SHQ, dans le cadre du programme d'aide d'urgence réactivé l'an dernier. Ce programme permet aux municipalités de faire rembourser une partie des dépenses engagées pour l'hébergement temporaire de certains ménages, leur déménagement ou l'entreposage de leurs biens. « Ça fait un mois qu'on demande à Québec de faire connaître ce programme aux municipalités et de les aider à se préparer, or, ce n'est fait que tardivement encore une fois. À trop d'endroits, les locataires n'ont aucun endroit où appeler », souligne Véronique Laflamme. Aussi, selon elle l'aide aux municipalités « est clairement inadéquate » dans le contexte actuel. Selon la porte-parole, la contribution financière exigée des villes est beaucoup trop importante, alors que leur situation financière est sévèrement affaiblie par la pandémie. Le FRAPRU déplore au passage que le gouvernement Legault n'ait accordé à la Ville de Montréal que le quart des 5 millions $ demandés pour faire face à la situation.
L'organisme trouve également difficilement justifiable que seules les municipalités où le taux général d'inoccupation des logements locatifs est en-deçà de 2 % puissent espérer un remboursement, alors que le seuil d'équilibre reconnu par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) est de 3 %, ce, d'autant plus que la pandémie a bouleversé la situation des locataires en recherche de logement. Cette limite exclut des villes comme Québec, Sherbrooke, Rimouski et Sorel-Tracy où des locataires se trouvent pourtant en mauvaise posture. Cela pourrait nuire aux réponses apportées aux personnes en difficulté, alors que la solidarité est de rigueur. « Il faut que la ministre garantisse de l'hébergement pour tous les locataires, que tous les ménages seront aidés, où qu'ils demeurent au Québec », réitère Véronique Laflamme, demandant à ce sujet à Québec de diffuser largement l'aide disponible, en vue du 1er juillet, rappelant qu'avec la fracture numérique et la pandémie, plusieurs locataires sont actuellement particulièrement isolés et vulnérables.
Quant aux autres mesures annoncées le 29 avril, soit un système de prêts sans intérêts et un programme d'aide à l'hébergement d'urgence pour les ménages en attente d'un logement neuf, elles sont insuffisantes, selon le regroupement. « On s'explique mal qu'une subvention allant jusqu'à 5000$ soit prévue, plusieurs semaines à l'avance, pour des ménages généralement plus favorisés et qu'aucune aide ne soit confirmée pour les ménages locataires, souvent forcés de déménager, par exemple en raison d'une reprise de logement ou de rénovictions », dénonce Véronique Laflamme.
Un vrai plan d'action toujours attendu
Le FRAPRU poursuivra ses pressions pour qu'une confirmation que tous les ménages sans logis seront aidés, peu importe leur municipalité soient également annoncées rapidement. Ses groupes membres de différentes régions débuteront à partir de samedi une semaine d'actions locales « Pour des mesures d'urgence et du logement social ».
Le FRAPRU invite les locataires n'ayant toujours pas trouvé de logement à s'adresser au service d'aide mis en place dans leur municipalité, s'il y en a un, et à le contacter au 514 522-1010 s'ils et elles ne trouvent pas le soutien espéré.
SOURCE Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
ou une demande d'entrevue : Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU : 418 956-3403 (cell.), @frapru
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