200 000 étudiants envahissent Montréal : « La crise prend de l'ampleur »
MONTRÉAL, le 22 mars 2012 /CNW Telbec/ - 200 000 étudiants manifestent au centre-ville de Montréal pour protester contre la hausse de 75% des frais de scolarité. Ils répondent à l'appel de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et des autres organisations étudiantes. Plus de 300 000 étudiants sont d'ailleurs en grève pour cette journée. « C'est une mobilisation sans précédent, ça dépasse toutes nos attentes. On commence à parler d'une véritable crise politique. Le gouvernement Charest doit maintenant agir de manière responsable et se mettre en mode solution », tonne Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.
Le gouvernement doit discuter avec les étudiants
Des anciens ministres libéraux jusqu'à la communauté artistique, de plus en plus de voix s'élèvent pour sommer le gouvernement de négocier avec les étudiants. « Des appuis de l'ensemble de la société civile arrivent chaque jour pour inviter le gouvernement Charest à discuter avec les étudiants. Nous avons fait preuve d'ouverture, la balle est maintenant dans le camp gouvernemental s'il veut régler cette crise politique », enchaîne M. Bureau-Blouin.
La FECQ rappelle que des solutions à cette impasse existent. « C'est possible de garantir une éducation accessible et de qualité sans augmenter le fardeau fiscal des familles québécoises. La hausse des frais de scolarité représente un peu plus de 250M$, soit 0,05% du budget des universités, on ne me fera pas croire qu'il n'y a pas 0,05% de mauvaise gestion dans les universités. Le gouvernement doit faire preuve d'ouverture et écouter ses jeunes! », explique le président de la FECQ.
Le «printemps étudiant» ne fait que commencer, prévient la FECQ
Le président de la FECQ prévient que la mobilisation pourrait prendre encore plus d'ampleur au courant des prochains jours. Des manifestations sont d'ailleurs prévues le 27 mars à Montréal et ailleurs en région. Une manifestation est également prévue le 4 avril à Sherbrooke dans la circonscription de Jean Charest. « Le mouvement de grève est loin de s'essouffler. Le printemps étudiant pourrait durer encore longtemps. Nous poursuivrons la mobilisation tant et aussi longtemps qu'il le faudra », conclut Léo Bureau-Blouin.
Charlotte Watson, 514 554-0576
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