2009, l'année des survivants et des opportunistes dans le secteur minier
mondial: PwC
TORONTO, le 1er mars /CNW/ - La valeur des activités de fusion et d'acquisition à l'échelle mondiale dans le secteur minier a fortement diminué en 2009, et les caractéristiques des acheteurs et des vendeurs ont changé. Les vendeurs agissaient essentiellement par nécessité pour renforcer leurs bilans et assurer leur survie plutôt que par souci d'expansion et pour trouver les moyens de se développer, selon la publication annuelle de PricewaterhouseCoopers (PwC) sur les activités de regroupements d'entreprises dans le secteur minier.
Les opérations conclues dans ce secteur se ressentaient de l'effet du ralentissement économique mondial, puisque leur valeur a nettement reculé par suite de la baisse du prix des actifs. L'absence d'opérations importantes s'est soldée par une diminution de moitié, par rapport à 2008, de la valeur des activités de fusion et d'acquisition dans le secteur minier.
- Si le nombre d'opérations a augmenté de 16 %, leur valeur moyenne a chuté, passant de 124 millions de dollars US en 2008 à 52 millions de dollars US en 2009. Ces résultats s'expliquent par la conclusion d'opérations de moindre envergure pour diminuer l'emploi du levier financier des bilans. - La plus importante aura été l'acquisition par Yanzhou Coal Mining de la mine de charbon australienne Felix Resources au prix de 2,8 milliards de dollars US. - Le nombre d'opérations de petite envergure (moins de 250 millions de dollars US) était nettement supérieur aux trois années antérieures, atteignant un total de 1 859. Cette tendance était motivée par le regroupement d'entreprises plus petites et des opérations réalisées par nécessité pour assurer la survie plutôt que par opportunisme ou par ambition de croissance stratégique.
"L'intérêt pour les opérations de fusion et d'acquisition dans le secteur minier était faible au début de 2009, mais a graduellement augmenté à mesure que la liquidité et la confiance ont refait surface sur les marchés financiers, indique Nochane Rousseau, associé et leader du groupe de services au secteur minier - région du Québec chez PwC Canada. La valeur et les volumes des opérations étaient à leur plus haut au quatrième trimestre."
Le nombre d'opérations d'envergure moyenne (entre 250 millions et 1 milliard de dollars US) se compare à celui de 2008 avec 66 contrats. En revanche, les prix des opérations ont chuté en 2009 en raison notamment de la diminution du nombre d'opérations plus importantes dont la valeur est passée sous la barre de 1 milliard de dollars US par suite de la baisse des prix des marchandises et de la diminution de certaines opérations de petite envergure dont la valeur est passée sous les 250 millions de dollars US. Le changement le plus important s'est cependant produit du côté des opérations de plus grande envergure, avec un effondrement spectaculaire du nombre d'opérations d'une valeur de plus de 1 milliard de dollars US, lequel a atteint son plus bas niveau en quatre ans. Non seulement le nombre d'opérations importantes a baissé, mais la valeur de ces opérations a aussi fortement diminué, ne dépassant pas les 3 milliards de dollars US.
Les activités de fusion et d'acquisition centrées sur l'Amérique du Nord, la région Asie-Pacifique et l'Australasie étaient largement dominées par les opérations au Canada, en Chine et en Australie. La région Asie-Pacifique a fait montre d'une plus grande résistance au ralentissement que la plupart des autres puisque la valeur totale de toutes les opérations a baissé de 16 % par rapport aux niveaux de 2008 comparativement à un repli mondial d'environ 50 %. La vigueur relative des opérations dans la région Asie-Pacifique s'explique par l'activité dans le secteur houiller, puisque six des dix plus grandes opérations asiatiques ont porté sur des actifs charbonniers.
"Jadis, les sociétés minières misaient sur l'acquisition d'actifs pour croître, ajoute Paul Murphy, associé et leader national du groupe de services au secteur minier de PwC Canada. Cette dynamique du marché a changé avec le ralentissement économique mondial. Pour de nombreuses sociétés minières, quelle que soit leur taille, une fusion ou une acquisition est devenue une nécessité afin de se libérer de dettes ou de financer des investissements en immobilisations. Ces obligations, conjuguées à l'absence de solutions de financement de rechange, ont ouvert la porte aux repreneurs dotés de bons trésors de guerre pour acheter ces actifs à bon marché.
Malgré ce qui semble être des aubaines, la question qui demeure reste de savoir si les actifs, qui sont relativement bon marché comparativement aux sommets atteints en 2007, représentent une bonne valeur? Le succès d'une opération dépend à terme du moment où elle est conclue et ses avantages risquent de ne pas être réalisés avant un certain temps."
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