Les comptoirs d'aide alimentaire sont pris d'assaut par un nombre particulièrement grandissant de familles
MONTRÉAL, le 22 nov. 2023 /CNW/ - L'insécurité alimentaire touche maintenant encore plus de gens : aînés, célibataires, adultes monoparentaux, jeunes, demandeurs d'asile en attente de citoyenneté, petits salariés, étudiants, travailleurs ayant perdu leur emploi du jour au lendemain, etc.
Après avoir épuisé tous les moyens pour tenter d'économiser, ils doivent se présenter en dernier recours aux comptoirs d'aide alimentaire, puis en deviennent de nouveaux utilisateurs. Ils s'ajoutent ainsi à des bénéficiaires peu favorisés par la vie et le destin qui doivent s'en remettre à l'occasion à cette bouée pour nourrir leur famille ou assurer leur propre subsistance.
Cette situation alarmante se traduit en chiffres troublants, particulièrement à Montréal. Ainsi, un Québécois sur trois (32 %) a vécu l'insécurité alimentaire au moins une fois ces 12 derniers mois. Les 18-34 ans sont particulièrement atteints, car 48 % ont connu ou subissent un tel état, 25 % se retrouvant même en situation sévère. Globalement, 13 % des Québécois ont recouru à l'aide alimentaire durant l'année. C'est le triste et inquiétant portrait qui se dégage d'un sondage exclusif mené par Léger. Tous les détails en seront dévoilés le 6 décembre prochain à la veille de la collecte de rue La guignolée des médias partout au Québec.
Dans le but de faire tomber certains préjugés, La guignolée des médias vous présente des personnes qui, bien malgré elles, ont besoin d'aide alimentaire.
- Layla, 42 ans, au Québec depuis moins d'un an : « À mon arrivée ici, je possédais 14 ans d'expérience comme ingénieure, mon diplôme était reconnu et j'avais obtenu mon statut de résidente permanente. Toutefois, je ne trouvais pas de travail. En tant que mère monoparentale, je voulais tellement plus pour ma fille. J'ai dû visiter un comptoir d'aide alimentaire. Depuis, j'ai trouvé un emploi comme ingénieure. »
- Vicky, 41 ans, mère monoparentale originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean : « J'ai toujours dû combattre un trouble de la personnalité limite. Malgré tout, j'ai tenté de me créer la vie désirée en déménageant à Montréal. Malgré un emploi, je visite à l'occasion un comptoir d'aide alimentaire en raison de l'augmentation du coût de la vie et parce que j'ai été rénovictée de mon appartement. »
- Tual Cing, 22 ans : « Nouvelle maman, je dois m'en remettre à un comptoir d'aide alimentaire pour nous nourrir, car mon conjoint s'est blessé au travail. Nous vivons donc avec un très maigre salaire de personne handicapée. »
- Maurice, 75 ans, veuf vivant seul depuis plus de 20 ans : « Depuis que mon épouse est décédée, je suis isolé. Je me rends parfois dans un comptoir d'aide alimentaire quand je n'ai pas le choix. »
Avec la hausse du coût de la vie et de l'inflation, le visage de la faim prend donc désormais plusieurs formes. Par conséquent, des familles et des travailleurs font maintenant partie des utilisateurs, indique Chantal Vézina, directrice générale de Moisson Montréal. « Les demandes, surtout des familles, explosent, et nous devons distribuer assez de denrées pour répondre à 900 000 demandes chaque mois. C'est un défi colossal. »
Cette année, les comptoirs du Québec ont répondu à 2,6 millions de demandes d'aide alimentaire en moyenne chaque mois, une hausse spectaculaire de 14 % par rapport à 2022 et de 33 % en comparaison avec 2019.* Ces organismes sont par ailleurs pleinement conscients que les Québécois qu'ils sollicitent dans le cadre de La guignolée des médias subissent eux-mêmes les contrecoups de l'inflation.
« Aujourd'hui, nous vivons dans une certaine précarité, et la pauvreté touche davantage les familles, estime Romain Duguay, directeur de la Société de Saint-Vincent de Paul. Nous souffrons tous de la hausse du coût de la vie. En recevant notre paie, nous sommes soulagés et retrouvons un sourire. Car aux fêtes, la dernière chose qu'on veut vivre, c'est la solitude et la pauvreté, cette incapacité de fêter avec sa famille et ses amis, puis de partager avec ses proches. La guignolée des médias permet justement ce partage avec les autres, sachant qu'ils ont besoin de nous tous pour manger, se couvrir et retrouver ce sourire, même pour un moment. »
Il n'y a pas de période creuse dans l'insécurité alimentaire. Si l'approche des fêtes représente pour plusieurs un moment de réjouissances et d'opulence, elle s'avère, pour trop d'autres un temps douloureux.
Les demandes d'aide ont d'ailleurs afflué par centaines à Jeunesse au Soleil ces dernières semaines, signale Ann St-Arnaud, sa directrice du marketing et des communications. « Même si nous servons tout le territoire montréalais, nous sommes situés en plein cœur de Montréal, dans un des territoires avec le plus de gens sous le seuil de faible revenu (20 %) et avec le plus haut taux de locataires (80 %). Par conséquent, nos lignes ne dérougissent pas. Cette année, nous pensons atteindre le maximum de familles que nous pouvons aider en décembre, soit 5000. »
Philippe Goulet Coulombe, professeur de sciences économiques à l'Université du Québec à Montréal, rappelle à ce sujet que même si l'inflation baisse, les prix demeurent élevés. « Ils reflètent ainsi l'inflation cumulative des trois dernières années. »
La 23e édition de La guignolée des médias sollicitera donc votre générosité du 24 novembre au 31 décembre. Une fois de plus et pour la seule fois de l'année, les médias du Québec s'uniront et vous tendront la main afin de prendre soin de plusieurs milliers de gens démunis. Vous pouvez les aider de multiples façons :
- Avec un don en denrées alimentaires non périssables ou en argent dans un des 200 supermarchés Maxi et Provigo, précieux et fidèles partenaires de La guignolée des médias depuis 2010.
- Par un don à guignolee.ca;
- En textant NOEL au 20222 pour un don de 10 $;
- Chez les 61 concessionnaires Nissan du Québec.
La traditionnelle collecte de rue se déroulera le jeudi 7 décembre et vous permettra de donner dans la joie. À Montréal et dans ses environs, une centaine de points de récolte recevront les dons.
Parmi les produits alimentaires et d'hygiène personnelle les plus distribués par les comptoirs d'aide, notons ceux-ci : riz, pâtes, conserves, beurre d'arachides, huiles, thon, café, couscous, couches, savons corporels, shampoings et dentifrices. Aussi, les petites gâteries font du bien. Partout au Québec, ce qui sera donné dans une région y restera. Vous soutiendrez donc vos proches et les gens de votre secteur.
Pour sensibiliser la population, La guignolée des médias comptera notamment sur l'aimable participation de huit personnalités qui agiront comme porte-paroles et feront rayonner l'événement. Il s'agit de :
- Michel Bherer (chef d'antenne et animateur de Noovo Info)
- Mel Charlot (chorégraphe, directrice artistique et maître de Révolution, à TVA)
- Luc Ferrandez (animateur de Sans Réserve et chroniqueur au 98,5 FM, de Cogeco)
- Philippe-Vincent Foisy (chroniqueur de Salut, bonjour et analyste politique de TVA Nouvelles)
- Marie-Josée Gauvin (coanimatrice de La gang du matin, à Rouge FM 107, de Bell Média)
- Olivier Louissaint (chef cuisinier, animateur de Chef Oli vire champêtre, à Télé-Québec)
- Marina Orsini (animatrice de 5 chefs dans ma cuisine, à Radio-Canada)
- Valérie Roberts (coanimatrice de Debout, les comiques, à CKOI).
Un don témoignera de votre extrême générosité. L'insécurité ne vous permet pas une contribution aussi élevée que vous le voudriez? Alors, tentez de convaincre un ami, parent, collègue ou voisin de participer à son tour pour l'atteinte de votre montant visé. En situation de crise et d'urgence, les Québécois ont d'ailleurs toujours démontré leur grande capacité à se soutenir. Même en temps plus difficiles, ils posent des gestes significatifs et font preuve de générosité.
L'an dernier, malgré une période inflationniste, 4 665 690 $ ont été récoltés et des milliers de kilos de nourriture ont été distribués à des milliers de familles aux prises avec l'insécurité alimentaire. Cette somme surpassait fortement les 3,8 millions $ recueillis en 2021.
* Source : Bilan-Faim Québec 2023
Depuis 2001, La guignolée des médias est la seule cause sociétale organisée et soutenue par une centaine de médias du Québec. À ce jour, elle a récolté 57,6 millions $ et plusieurs milliers de kilos de nourriture distribués ensuite à au-delà de 100 organismes bénéficiaires. Les médias s'unissent autour de cette opération annuelle pour permettre à tous de célébrer la période des fêtes dans la dignité. Les dons récoltés servent aussi dans les mois qui suivent, lorsque les besoins demeurent aussi importants.
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Merci à Cision pour la diffusion des communications de La guignolée des médias.
SOURCE LA GRANDE GUIGNOLEE DES MEDIAS
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