23e Semaine nationale de prévention du suicide
Encore plus de 1000 suicides par an.
Il risque d'en être de même l'an prochain.
MONTRÉAL, le 30 janv. 2013 /CNW Telbec/ - On déplore encore plus de 1000 suicides par année en 2010 et 2011. Il risque malheureusement d'en être de même dans les prochaines années. Pourtant, les solutions sont connues. À l'occasion de la 23e Semaine nationale de prévention du suicide, qui se déroulera du 3 au 9 février prochains, l'Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) appelle toutes les sphères de la société à refuser la fatalité et à poser des gestes concrets pour que le suicide ne soit plus une option.
Selon les nouvelles statistiques fournies par l'Institut national de santé publique du Québec et rendues publiques pour la première fois aujourd'hui, 1089 Québécois se sont enlevé la vie en 2010, ce qui représente un taux de 13,7 pour 100 000. Les données provisoires de 2011 laissent présager sensiblement le même nombre. Le Québec continue donc à perdre plus de 1000 de ses citoyens chaque année. Malgré la légère baisse du taux constatée ces dernières années, encore trois personnes posent le geste de s'enlever la vie chaque jour, ce qui demeure alarmant. « Si on ne met pas les bouchées doubles, on sait déjà ce qui nous attend l'année prochaine : à nouveau plus de mille suicides, plus de mille vies humaines gaspillées, plus de mille décès de personnes dont notre société aurait eu besoin, anticipe Bruno Marchand, directeur général de l'AQPS. Si nous n'avons pu éviter les précédents, il faut tout mettre en œuvre pour empêcher les prochains. »
Loin d'être une fatalité
Contrairement aux croyances, le suicide n'est pas une fatalité. De nombreuses expériences au Québec et à l'étranger démontrent qu'il est possible d'avoir une emprise sur le problème, tant par des stratégies globales que par des mesures spécifiques. Parmi celles-ci, la Stratégie nationale de prévention du suicide mise en œuvre de 1999 à 2006 en Australie, où le suicide des jeunes hommes était très élevé, a eu pour effet de faire baisser le taux de 22 à 17 pour 100 000. Aux États-Unis, à la suite du programme développé en 1996 par l'Armée de l'Air, le taux de suicide des soldats est passé en six ans de 15,8 à 6 pour 100 000. Sur l'île de Gotland, en Suède, une diminution des suicides, mais aussi des hospitalisations et des congés pour dépression a résulté de l'implantation de formations en prévention du suicide adressées aux médecins généralistes. Au Québec, le taux de suicide des policiers du Service de police de la Ville de Montréal, qui était particulièrement élevé, a baissé de 80 % à la suite du déploiement du programme « Ensemble pour la vie ». Par ailleurs, des améliorations importantes ont été constatées au début des années 2000, alors que la Stratégie québécoise d'action face au suicide était notamment en vigueur.
Un bilan qui doit s'améliorer
Depuis quelques années, le nombre de suicides stagne. Pour atteindre de meilleurs résultats, il faut faire de la prévention du suicide une priorité de santé publique. Les mesures à mettre en place pour une prévention efficace sont connues. « Certaines existent déjà, mais devraient être davantage soutenues, telles que l'aide téléphonique ou le suivi étroit après une tentative. D'autres, comme l'intervention sur le Web, devraient être développées », a ajouté André Landry, président de l'AQPS. Le suicide étant multifactoriel, sa prévention concerne les différentes sphères de la société. Sur le plan individuel, chacun est invité à refuser la fatalité, à être à l'écoute de ses proches et à affirmer avec eux que jamais le suicide ne sera une option. L'engagement des milieux de vie, de travail et de loisir est aussi nécessaire : celui du syndicat qui se préoccupe du bien-être de ses membres, celui de l'entraîneur de hockey qui inspire tant de jeunes, celui de l'école, de l'entreprise… « Nous le constatons à l'occasion de cette Semaine de prévention du suicide : la mobilisation des citoyens et des collectivités est d'une ampleur sans précédent. Elle doit cependant être soutenue par une plus forte volonté d'agir que par le passé, interpelle Bruno Marchand. Cette responsabilité incombe à nos élus, qui ont à leur portée le leadership et les moyens pour faire la différence. »
La Semaine nationale de prévention du suicide
Pendant une semaine complète, soit du dimanche 3 au samedi 9 février, des centaines d'activités de sensibilisation, de mobilisation et de formation seront offertes à travers le Québec. De nombreux milieux rendront concret et diffuseront auprès de leur communauté le message T'es important pour moi. Le suicide n'est pas une option. La mobilisation prend aussi forme sur le Web : suivez www.aqps.info/semaine, facebook.com/preventiondusuicide et #PasUneOption sur Twitter. Pour cette 23e édition de l'évènement, Anne Boyer et Michel D'Astous, de la firme Duo Productions et auteurs du téléroman Yamaska, ont choisi de s'engager activement. Leur site tesimportant.com, élaboré avec la collaboration de l'AQPS, propose une plateforme multimédia entièrement dédiée à la prévention du suicide. Le ministre de la Santé et des Services sociaux, l'Ordre des psychologues du Québec et le cabinet AssurExperts contribuent également à la réalisation de l'évènement.
À propos de l'AQPS
Fondée en 1986, l'Association québécoise de prévention du suicide a pour mission de promouvoir la prévention du suicide et de réduire le suicide et ses conséquences en mobilisant le maximum d'individus et d'organisations. Elle représente et réunit plus de 150 membres, dont 32 centres de prévention du suicide répartis sur l'ensemble du territoire québécois. www.aqps.info
Besoin d'aide
Si vous avez besoin d'aide ou si vous êtes inquiet pour l'un de vos proches, des ressources compétentes de votre région sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 via la ligne d'intervention gratuite 1-866 APPELLE (277-3553).
SOURCE : ASSOCIATION QUEBECOISE DE PREVENTION DU SUICIDE
Source :
Association québécoise de prévention du suicide
Catherine Rioux, coordonnatrice des communications
Cell : 581 888-2199
Courriel : [email protected]
Renseignements et entrevues :
Morin Relations Publiques
Anne-Marie Caron
Tel : 514 289-8688, poste 234
Cell : 514 799-4926
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