QUÉBEC, le 7 oct. 2014 /CNW Telbec/ - La deuxième journée du Sommet international des coopératives a été marquée par le dévoilement en primeur des résultats d'une étude exhaustive sur l'emploi par Bruno Roelants, Secrétaire général de l'Organisation internationale des coopératives de production industrielle, artisanale et de services (CICOPA). Le Rapport mondial sur les coopératives et l'emploi permet de quantifier l'ampleur du rôle des coopératives comme moteur économique, qui fourniraient 25 % plus d'emplois que les multinationales.
Selon le rapport, l'emploi d'environ 250 millions de personnes dépend d'une coopérative. Plus de 15 millions de personnes sont employées par les coopératives directement, 11 millions sont des travailleurs actionnaires qui ont créé leurs coopératives et, enfin, près de 224 millions sont des membres-producteurs des secteurs forestier et agroalimentaire.
« Le modèle d'affaires coopératif est un géant qui s'ignore, indique Bruno Roelants, Secrétaire général de CICOPA. Les coopératives sont non seulement un secteur en pleine croissance, elles sont également une solution au taux de chômage endémique et un espoir pour les jeunes sans emploi partout à travers le monde. »
Plusieurs trouveront matière à réflexion dans ce rapport, puisque selon l'Organisation internationale du travail (OIT), environ 202 millions de personnes étaient au chômage en 2013, en croissance de 5 millions comparativement à l'année précédente, et que le ratio des jeunes sans emploi a atteint un record historique à 13 % au niveau mondial.« Cette étude de CICOPA confirme que le modèle d'affaires coopératif génère un nombre insoupçonné d'emplois à l'échelle mondiale : 250 millions d'emplois, c'est une fois et demie la population active des 17 pays de la zone euro en 2010, indique Mme Monique F. Leroux, présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins et co-hôte du Sommet. Au Québec seulement, on parle de plus de 92 000 emplois directs qui sont associés aux coopératives et aux mutuelles, »
Pour consulter le communiqué de presse: sommetinter.coop
Comment nourrir 9 milliards de personnes en 2050 ?
Dame Pauline Green, présidente de l'Alliance coopérative internationale a déclaré: « Cette année est l'Année internationale de l'agriculture familiale, et c'est à travers le prisme des coopératives agricoles que les petits exploitants peuvent renforcer leur pouvoir de négociation et leur niveau de vie tout en étant mieux armé face aux variations de prix. La Journée mondiale de l'alimentation frappe à la porte et, en écho au thème de l'Année internationale, c'est l'agriculture familiale qui sera mise à l'honneur. Les petits exploitants constituent le cœur d'une production alimentaire de qualité, et il est essentiel que les communautés soient capables de fournir de la nourriture adaptée à leurs propres populations. À la même époque l'année dernière, l'Alliance coopérative internationale a signé un protocole d'accord avec la FAO, l'agence onusienne en charge de l'alimentation et de l'agriculture, visant à autonomiser les coopératives agricoles en leur offrant encore davantage de poids dans les processus de négociation avec les partenaires étatiques, les ONG, et le secteur agroalimentaire. Cet accord, nous l'espérons, permettra aux coopératives de développer leurs entreprises de manière durable tant d'un point de vue environnemental que social et économique. »
La chaîne d'approvisionnement alimentaire a lieu dans un marché de plus en plus international. Les participants se sont penchés sur les alternatives que le modèle d'affaires coopératif propose pour assurer la sécurité alimentaire du Nord et du Sud, limiter l'accaparement des terres et la réduction de la spéculation et se préparer pour soutenir l'approvisionnement alimentaire à long terme dans une perspective de prospérité durable. Les coopératives jouent un rôle déterminant et seront incontournables pour assurer la sécurité alimentaire pour tous.
Un monde meilleur selon le Prix Nobel d'économie 2013
Robert J. Shiller, co-lauréat au Prix Nobel d'économie 2013 et professeur émérite d'économie à l'Université de Yale a offert une conférence très courue sur les meilleures pratiques commerciales et financières pour un monde meilleur. Orienter les affaires et la finance vers la création d'une bonne société a proposé aux participants des pistes de réflexion et de solution pour les organisations soucieuses de contribuer positivement à la société. Le Nobel d'économie a martelé l'importance d'instaurer plus de surveillance et de régulation dans le système financier, la crise de 2008 étant un exemple probant des dérives possibles sans règles appropriées. M. Schiller a également appelé à plus de démocratisation de la finance, notamment via le financement participatif ou les entreprises à vocation sociale - un modèle créé aux États-Unis en 2010. Robert J. Schiller a conclu en clamant l'importance pour les coopératives de continuer à innover pour une économie mondiale plus juste, ou comme le dit l'économiste, une bonne société.
Deloitte en mode solution avec « Solution Revolution »
Le co-auteur du livre « Solution Revolution », Paul Macmillan, a présenté à l'audience les grandes lignes de ce livre qui a figuré sur de nombreuses listes des meilleurs livres à lire, dont celles du Washington Post et du Business Digest. L'ouvrage « The Solution Revolution » explore la façon dont les institutions publiques et les entreprises privées convergent vers l'économie des solutions. M. Macmillan a profité de l'occasion pour expliquer comment les créateurs de tendances de la nouvelle génération convergent pour changer le monde des affaires pour le bien social.
Le meilleur du privé au service des coops
Le modèle coopératif a beaucoup à apporter aux entreprises du secteur privé, mais l'inverse est aussi vrai. La gouvernance pratiquée dans le secteur coopératif, un dîner-conférence animé par Yvan Allaire, président exécutif du conseil d'administration de l'Institut sur la gouvernance (IGOPP), a permis de mettre en lumière plusieurs pratiques novatrices du secteur privé qui pourraient bien profiter aux entreprises coopératives. Parmi celles-ci : la recherche de membres de conseil d'administration; le vote consultatif des actionnaires sur les rémunérations des dirigeants; et l'obligation prochaine aux États-Unis de divulguer le rapport entre la rémunération du PDG et la rémunération médiane dans l'entreprise.
Première édition du concours international TOP COOP
Le Sommet international des coopératives a mis sur pied le premier concours de communication destiné aux entreprises coopératives et mutualistes. D'envergure internationale, ce concours visait à faire connaître les campagnes et les offensives de communication qui misent sur un positionnement coopératif en tant que valeur ajoutée. Un panel de 16 professionnels œuvrant dans l'univers coopératif a eu la difficile tâche de déterminer les gagnants dans les catégories « Publicité + Marketing », « Mobilisation + Implication » et « Interactif + Nouveaux médias ». En tout, huit lauréats de six pays différents se sont démarqués du lot grâce à leur originalité et à la qualité de leur travail.
Pour consulter le communiqué de presse: sommetinter.coop
À suivre demain
Le Sommet se poursuivra demain avec le dévoilement en primeur d'études réalisées par McKinsey & Company, Bain & Company ainsi que par la Chaire de coopération Guy-Bernier. L'Alliance Coopérative Internationale présentera quant à elle les résultats annuels du World Co-operative Monitor. David K. Foot, auteur et professeur d'économie à l'Université de Toronto, proposera aux participants une conférence intitulée Démographie, coopératives et innovation, qui visera à démontrer, au moyen de données locales et mondiales, les influences des changements démographiques sur toutes les entreprises coopératives.
À propos du Sommet international des coopératives
Tenu à l'initiative du Mouvement Desjardins et de l'Alliance coopérative internationale, le deuxièmeSommet international des coopératives réunit des décideurs et des personnes d'influence du milieu coopératif et mutualiste de tous les continents à Québec (Canada), du 6 au 9 octobre 2014. Par ses thèmes ambitieux et audacieux, ce rassemblement économique international associe également de nombreux leaders socio-économiques et dirigeants politiques de la planète.
SOURCE : Sommet international des coopératives 2014
Information (pour les journalistes seulement) Mathieu Lavallée, Relations avec la presse, Sommet international des coopératives, Salle de presse du Sommet : +1 514 947-7628, + 1 418 649-5232, [email protected]; Jan Schiettecatte, Directeur des communications, Alliance coopérative internationale, Salle de presse du Sommet : +1 418 953-0341, +1 418 649-5232, [email protected]
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