15% des Québécois déclarent faire partie de l'économie à la demande; H&R Block rappelle les incidences et les avantages fiscaux pour les travailleurs à la demande.
- 50 % des Canadiens affirment que la hausse du coût de la vie les empêche d'assumer les dépenses courantes
- 24 % ont de la difficulté à joindre les deux bouts
- 59 % des travailleurs à la demande se sont tournés vers ce type de travail en raison de la hausse du coût de la vie
- 68 % des travailleurs à la demande disent qu'il s'agit d'une activité secondaire qui s'ajoute à leur emploi principal
- 14 % n'ont pas une compréhension claire des implications fiscales du travail à la demande
CALGARY, AB, le 20 mars 2024 /CNW/ - Qu'il s'agisse de travail à la pige ou à contrat, de services de livraison ou de transport, de location d'hébergement à court terme, de promenades de chiens, de services de réparation à domicile ou de vente de produits sur des places de marché en ligne, un grand nombre de Canadiens déclarent accepter un travail à la demande pour augmenter leurs revenus. Dans un récent sondage, 15 % des Québécois affirment avoir pris un second emploi, comparativement à seulement 13 % en 2022, et 12 % envisagent de le faire pour arriver à joindre les deux bouts en cette période économique difficile.
Selon le sondage commandé par H&R Block Canada, la moitié des Québécois (50 %) affirment que l'augmentation du coût de la vie fait en sorte qu'il est difficile d'assumer les dépenses courantes, et 24 % d'entre eux ont de la difficulté à payer leurs factures. Ces pressions financières ont incité de nombreux Canadiens à chercher un emploi secondaire, et plus de la moitié (59 %) des travailleurs à la demande déclarent avoir commencé à tirer parti de cette économie pour toucher un revenu supplémentaire. Dans l'ensemble, 68 % des travailleurs à la demande indiquent qu'il s'agit d'un revenu complémentaire à leur salaire principal, comparativement à 32 % pour qui il s'agit de la seule source de revenus.
Sur le plan fiscal, l'étude révèle qu'une partie importante des travailleurs à la demande se disent prêts à prendre des risques lorsqu'ils produisent leur déclaration de revenus. Alors que la période de production des déclarations de revenus de 2024 bat son plein (pour les revenus gagnés en 2023), près de la moitié des répondants (42 %) se disent prêts à risquer de ne pas déclarer « tous » leurs revenus complémentaires, et 29 % d'entre eux prendraient le risque de n'en déclarer « aucun ».
« Bien que les Canadiens semblent tentés de ne pas déclarer la totalité ou une partie de leurs revenus liés au travail à la demande, cela comporte des risques importants. Au final, il s'agit d'une infraction à la loi », explique Yannick Lemay, Pro de l'impôt, H&R Block Canada. « L'Agence du revenu du Canada (ARC) et Revenu Québec peuvent vérifier les documents des travailleurs jusqu'à six ans après une année d'imposition. Nous constatons également des changements dans la façon dont les plateformes liées à la demande sont tenues de déclarer les revenus, ce qui accroît la transparence du revenu de ces travailleurs. En omettant de déclarer tous leurs revenus, les Canadiens risquent de se voir imposer des pénalités et des intérêts importants en plus de devoir payer tout montant dû. La bonne nouvelle, c'est que les travailleurs à la demande ont droit à une multitude d'avantages fiscaux et de crédits qui peuvent les aider à maximiser leur remboursement et à réduire leur impôt. »
Changements récents dans la perception des impôts des plateformes de travail à la demande : Récemment, le projet de loi C-47 a apporté des changements dans la façon dont certains opérateurs de plateformes de travail numériques sont tenus de déclarer leurs revenus. Cette loi met en œuvre de nouvelles obligations de déclaration pour ces opérateurs, dont Uber, Instacart, Airbnb, Etsy et d'autres, afin d'inciter les utilisateurs à respecter leurs obligations fiscales et de créer une plus grande transparence liée à l'impôt sur le revenu au sein de l'économie à la demande. Les opérateurs de plateforme numériques devront déclarer les revenus encourus au cours de l'année par les vendeurs. Ces règles sont entrées en vigueur le 1er janvier 2024 et seront mises en œuvre au cours de la période des impôts de 2025. Toutefois, certains opérateurs de plateformes de travail numériques pourraient déjà avoir changé leur façon de déclarer leurs revenus à l'ARC.
Les travailleurs à la demande sont plus transparents vis-à-vis de leurs employeurs à propos de leur emploi secondaire : L'étude révèle un changement important dans le niveau de transparence des Québécois par rapport à un second emploi ou à un travail complémentaire. Plus de la moitié (57 %) des travailleurs à la demande affirment que leur employeur principal est au courant de leur emploi parallèle, tandis que 26 % disent que leur employeur principal en ignore l'existence.
Incompréhension des implications fiscales du travail à la demande : Seulement 14 % des travailleurs indiquent qu'ils ne comprennent pas clairement l'incidence fiscale d'un revenu à la demande, notamment la façon de gérer plus d'un revenu, et les différentes exigences et considérations fiscales en tant que travailleur autonome à la demande par rapport à celles d'un employé. Pour de nombreux travailleurs à la demande qui veulent maximiser leur remboursement d'impôt, il peut être difficile de s'y retrouver parmi les centaines de crédits d'impôt et d'avantages fiscaux.
Alors que nous nous approchons du pic de la période de production des déclarations, H&R Block rappelle certaines mesures fiscales importantes pour les travailleurs canadiens à la demande et ceux qui ont plusieurs sources de revenus.
Les travailleurs à la demande ont accès à un large éventail de déductions et de crédits : La bonne nouvelle, c'est que les travailleurs à la demande peuvent demander un grand nombre de dépenses, de crédits et de déductions. Toutefois, les dépenses déductibles dépendent de la nature des petits boulots à la demande. Elles peuvent comprendre :
- Les dépenses relatives à un véhicule (kilomètres parcourus pour effectuer le travail à la demande, entretien du véhicule, etc.)
- Les frais de déplacement
- L'abonnement à des logiciels
- Les dépenses de bureau à domicile (comme une partie des services publics, des réparations, des frais de nettoyage, du loyer, des intérêts hypothécaires, de l'impôt foncier et de l'assurance habitation par rapport à l'espace qu'occupe le bureau dans le domicile)
- La facture du téléphone cellulaire et d'Internet
- Les frais de publicité et de marketing (site web, médias sociaux, etc.)
- Les frais d'expédition
- Les frais comptables et juridiques
- Les repas et divertissements pour des clients (déductibles à 50 %)
- Les activités de perfectionnement professionnel, comme des conférences ou des cours
- Les intérêts ou frais bancaires sur des prêts contractés pour l'entreprise
Pas de T4 ni de Relevé 1 - vous êtes responsable de faire le suivi de vos revenus : D'un point de vue fiscal, le travailleur à la demande a le même statut que celui d'un travailleur autonome. Comme vous ne recevez ni T4 ni Relevé 1, il est important que vous teniez chaque année un registre détaillé de vos revenus et de vos dépenses, que vous les conserviez pendant au moins six ans, car l'ARC et Revenu Québec peuvent demander un examen à tout moment au cours de cette période. Vos impôts ne sont pas automatiquement déduits de votre chèque de paie. Vous devez donc mettre de l'argent de côté pour payer vos impôts sur le revenu, soit par versements mensuels, soit chaque année lorsque vous produisez votre déclaration.
Considérations fiscales liées à la TPS/TVH/TVQ : Si vos revenus à la demande dépassent 30 000 $, vous devrez vous inscrire aux fichiers de la TPS/TVH/TVQ pour obtenir un numéro. Si vous travaillez comme chauffeur de service de covoiturage, vous devez vous inscrire avant de percevoir votre premier dollar. En effet, les chauffeurs de service de covoiturage (comme Uber, Lyft et Eva) de chaque province doivent s'inscrire aux fichiers de la TPS/TVH/TVQ peu importe leur revenu. Toutefois, cette mesure ne s'applique pas aux livreurs (p. ex., si vous faites de la livraison pour Uber Eats à la demande, mais ne conduisez jamais de passagers).
Les travailleurs autonomes et à la demande doivent cotiser au RPC ou au RRQ : Si votre revenu est supérieur à 3500 $, vous devez cotiser au Régime de pensions du Canada (RPC) ou au Régime de rentes du Québec (RRQ). Les cotisations sont calculées en fonction du niveau de revenu. Votre cotisation est calculée sur votre déclaration de revenus. Par conséquent, le fait d'épargner le montant de votre cotisation vous aidera au moment de payer l'impôt, le cas échéant.
L'assurance-emploi (AE) est facultative : La cotisation à l'assurance-emploi est facultative pour les travailleurs autonomes dans toutes les provinces et tous les territoires, à l'exception du Québec. Par défaut, vous n'avez pas à payer de cotisations d'assurance-emploi sur vos revenus de travailleur autonome (sauf au Québec). Toutefois, en tant que travailleur à la demande, vous pouvez participer au programme d'assurance-emploi en vous inscrivant auprès de la Commission de l'assurance-emploi du Canada pour bénéficier de prestations comme les prestations de maternité et les prestations parentales, les prestations de maladie, les prestations pour proches aidants (d'enfants ou d'adultes) et les prestations pour soignants.
La production de la déclaration de revenus dans le cas du travail à la demande donne accès à des crédits et à des prestations : Les Canadiens doivent produire une déclaration de revenus pour pouvoir profiter de crédits d'impôt et d'avantages fiscaux provinciaux et territoriaux, comme le crédit pour la TPS/TVH/TVQ et l'Allocation canadienne pour enfants. Même si votre revenu est inférieur au « montant personnel de base » (ce qui signifie que vous ne devrez pas payer d'impôt fédéral), vous devez déclarer votre revenu pour être admissible à un certain nombre de prestations tout au long de l'année.
Avantages potentiels d'un REER : La déclaration d'un revenu plus élevé peut également vous permettre d'obtenir des avantages fiscaux en vous donnant une meilleure marge de manœuvre pour cotiser à votre régime enregistré d'épargne-retraite (REER).
Le sondage en ligne a été commandé par H&R Block et mené par le Forum Angus Reid du 23 au 27 février 2024, auprès d'un échantillon représentatif à l'échelle nationale de 1 505 Canadiens. À des fins de comparaison seulement, des échantillons de cette taille comporteraient une marge d'erreur de +/- 2,5 points de pourcentage, pour un niveau de confiance de 95 %. Notez que certains points de données sont référencés selon une base d'échantillonnage de 100 ou moins. Le sondage a été effectué en anglais et en français.
Partenaire de confiance des Canadiens depuis plus de 60 ans, H&R Block Canada est le chef de file en matière de fiscalité au pays. Son équipe de Pros de l'impôt, qui assure un service dans plus de 1000 emplacements au Canada, utilise les dernières technologies et une expertise concrète pour aider les gens à produire leur déclaration par le biais d'un service de dépôt, en personne ou par voie électronique, ou de notre logiciel d'impôt. H&R Block Canada peut aider les particuliers, ainsi que les petites et les grandes entreprises à préparer leur déclaration de revenus, en plus de s'occuper des impôts américains ou de revenus de location ou de succession et fiducie. Le programme de formation complet de H&R Block, l'Académie fiscale, forme de nouveaux experts et aide nos Pros de l'impôt à mettre continuellement à jour leurs compétences. Pour en savoir plus, visitez www.hrblock.ca ou 1-800-HRBLOCK.
SOURCE H&R Block Canada Inc.
Pour de plus amples renseignements : Amanda Federchuk, H&R Block (a/s de Ketchum), 416 355-0517, [email protected]
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