MONTRÉAL, le 2 mars 2023 /CNW/ - Il y a maintenant 30 ans que la formation générale au collégial n'a pas été révisée : depuis 1993, les cours de philosophie, de littérature, de langue seconde et d'éducation physique sont figés dans le temps. À l'occasion de cet anniversaire amer, la Fédération étudiante collégiale du Québec réclame un chantier ambitieux pour réviser cette part intégrante du parcours des cégépien.ne.s.
« Après 30 ans sans mise à jour sérieuse des compétences et du contenu offerts par la formation générale, l'heure est venue de se pencher sur les manières de la moderniser. Il est important de souligner que si nous fêtons cet anniversaire avec sarcasme aujourd'hui, c'est surtout parce que nous croyons en la pertinence des "cours de base" dans la formation de la population étudiante et que nous voulons redorer leur blason », affirme Maya Labrosse, présidente de la FECQ.
Tout en revendiquant le chantier pour réformer la formation générale, la Fédération met aussi de l'avant les solutions aux différentes lacunes qu'elle cible dans sa formule actuelle. Pour augmenter tant l'intérêt que la réussite des étudiant.e.s pour cette partie de leur parcours, voici quelques-unes des propositions de la FECQ :
- Offrir des choix de cours diversifiés pour chacun des domaines de la formation générale, à l'instar de ce qui est déjà en place dans le réseau collégial anglophone. L'objectif est de permettre à la population étudiante de choisir des cours de littérature et de philosophie notamment qui présentent notamment des contenus adaptés à leurs intérêts, tout en dispensant les mêmes compétences essentielles. La FECQ rappelle que 53% des étudiant.e.s du collégial considèrent la formation générale inintéressante selon des données de 2021;
- Revoir des notions de français écrit dans les cours de littérature, alors que la situation de la maîtrise du code linguistique est préoccupante au sein de la population étudiante collégiale et devient un frein à la réussite de celle-ci. Déjà en 2015, 91% des enseignant.e.s à la formation générale considéraient que la maîtrise du français lacunaire des étudiant.e.s constituait un défi dans leur enseignement;
- Intégrer une foule d'autres enjeux détaillés dans les mémoires et avis de la FECQ à consulter grâce au lien plus bas. Il est notamment question ici de la maîtrise des compétences numériques, de l'inclusivité dans les cours d'éducation physique, de la place des cours complémentaires dans le parcours, etc.
Croyant bon de souligner le 30e anniversaire de la formation générale, la FECQ a tenu lors de sa dernière instance avec ses associations étudiantes membres un party pour l'occasion. Des images de la triste célébration ont été imprimées sur des cartes de fête qui seront envoyées à une panoplie d'acteurs de l'enseignement supérieur (personnel politique, syndicats, journalistes, etc.), dont la ministre Pascale Déry. La Fédération a espoir que leur réception mettra en lumière l'absurdité de trois décennies sans révision de ce pilier central de la formation collégiale.
« Pour obtenir l'écoute du milieu de l'enseignement supérieur à ce sujet qui est à notre avis prioritaire, nous avons choisi de passer par une touche d'humour. Notre constat, lui, demeure sérieux et entier : pour une formation générale qui intéresse les étudiant.e.s et qui répond à leurs besoins, un chantier de révision s'impose. Comme l'expression consacrée le dit si bien, ce n'est pas parce qu'on rit que c'est drôle », martèle Mme Labrosse.
Pour voir un aperçu des cartes d'anniversaire, avoir plus de détails sur la position de la FECQ en faveur d'une réforme de la formation générale et consulter les sources des données citées : FECQ.org/fg30
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente 80 000 étudiantes et étudiants provenant de 28 cégeps répartis sur tout le territoire québécois. Depuis près de 33 ans, elle contribue à l'amélioration des conditions de vie et d'études de la population étudiante collégiale québécoise en étant la seule organisation à représenter exclusivement leurs intérêts.
SOURCE Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
Étienne Ouellet, attaché de presse, coordonnateur aux relations et aux communications, (514) 554-0576, [email protected]
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