3e budget Bachand - Selon la CSD, le gouvernement s'entête avec ses mauvaises solutions
MONTRÉAL, le 20 mars 2012 /CNW Telbec/ - Le ministre Bachand a maintenu, avec le budget 2012-2013 du gouvernement du Québec, les grandes lignes de son budget « programmatique » de 2010-2011 : retour à l'équilibre budgétaire en 2013-2014, hausse des tarifs de toutes sortes, dont les droits de scolarité, maintien de la taxe santé qui passe cette année à 200 $ par personne peu importe son revenu, non-révision du régime de redevances minières… « Ce sont là toutes des solutions qui ne font qu'aggraver les inégalités au Québec et qui risquent même de tuer la reprise économique encore chancelante » a déclaré Claude Faucher, le vice-président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).
En restreignant les dépenses pour arriver au déficit zéro dès l'an prochain, le gouvernement se prive de l'effet de levier sur l'économie que constituent les investissements gouvernementaux alors même que l'investissement privé tarde à prendre le relai, les entreprises préférant garnir leurs goussets et enrichir leurs actionnaires que d'investir dans le renouvellement de leurs équipements et installations. Même Mark Carney décrie la situation de l'investissement privé.
Des contradictions
Le gouvernement se plaint que les Québécois n'épargnent pas assez en vue de leur retraite, mais il ne semble pas réaliser que c'est parce que leur endettement grandit que les gens n'arrivent pas à épargner. Et que propose-t-il aux jeunes? De s'endetter de façon durable en maintenant le cap sur la hausse des droits de scolarité de 325 $ par an pendant cinq ans. « Mais, pire encore, cette décision va barrer l'entrée à l'université de bien des enfants de la classe moyenne parce qu'ils n'auront pas accès aux prêts et bourses », a ajouté Claude Faucher.
Des fausses solutions
Ce n'est pas avec les régimes volontaires d'épargne retraite (RVER) que le gouvernement va contribuer à améliorer le sort des personnes à la retraite. « Non seulement les employeurs ne seront pas obligés d'y contribuer et tous les risques financiers reposeront uniquement sur les épaules des travailleuses et travailleurs, mais en plus les frais de gestion qu'exigeront les institutions financières risquent de venir gruger les rendements des épargnes ainsi générés » a expliqué M. Faucher. Le gouvernement devrait vraiment considérer une bonification du Régime des rentes du Québec, qui couvre tout le monde et dont les frais de gestion sont minimes.
Les limites de Ressources Québec
De prime abord, la création de Ressources Québec pour que l'État puisse prendre des participations dans des entreprises étrangères d'exploitation des ressources naturelles de notre territoire est une bonne nouvelle. « Cependant, quand on apprend que les profits générés ne seront pas destinés au financement des missions de l'État, comme le ministre Bachand l'avait laissé présager, mais uniquement au financement de nouveaux projets d'exploitation dans le territoire du Plan Nord, on se rend compte que ces prises de participation dans les entreprises privées serviront essentiellement à les soutenir par la suite, on déchante pas mal », a conclu Claude Faucher.
Service des communications CSD
Jacques Désy
514 231-1273
Source CSD
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