40 % moins de diplômés universitaires chez les jeunes francophones : le
sous-financement des universités de langue française au Québec est
inacceptable

MONTRÉAL, le 11 févr. /CNW Telbec/ - La Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal demande au gouvernement de favoriser une augmentation du taux de diplomation universitaire des jeunes francophones en mettant fin au sous-financement du réseau universitaire de langue française au Québec.

Leur taux de diplomation universitaire est de 40 % plus faible que celui des jeunes anglophones au Québec, selon le constat "choc" publié par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) la semaine dernière.

Mario Beaulieu , président de la SSJB, considère que ce retard universitaire est d'autant plus inacceptable qu'il perdure depuis plus de 40 ans, parallèlement au sous-financement chronique des universités francophones. Plusieurs études ont démontré que le gouvernement du Québec attribue près de 25 % du financement au réseau universitaire de langue anglaise alors que les anglophones représentent 8 % de la population québécoise. De son côté, le gouvernement fédéral verse environ 35 % du financement québécois aux universités anglophones en termes de fonds de recherche. Le chercheur Marc Chevrier relevait en 2008 que les deux universités anglophones, McGill et Concordia, comptent environ 57 % des professeurs à Montréal.

"Comment peut-on trouver normal que l'enseignement supérieur québécois en français souffre de sous-financement alors que les jeunes francophones ont un taux de diplomation universitaire 40 % plus faible que celui des anglophones? Ne devrait-on pas à tout le moins étudier sérieusement cette situation?" a conclu Mario Beaulieu .

Le président de la SSJB a transmis une lettre d'opinion aux médias faisant une analyse plus poussée concernant l'iniquité du financement universitaire et les résultats de l'ISQ (www.ssjb.com).

Renseignements: Stéphane Chagnon, [phone], [phone]; www.ssjb.com