40e anniversaire de l'assurance maladie - La CSQ présente ses solutions
publiques pour améliorer l'accès aux services de santé
MONTRÉAL, le 1er nov. /CNW Telbec/ - En cette journée soulignant le 40e anniversaire de l'assurance maladie, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) et la Fédération des syndicats de la santé et des services sociaux (F4S-CSQ) font connaître leurs propositions publiques pour améliorer l'accès aux services de santé. Ces solutions touchent la prévention, les services de première ligne, les services diagnostiques et les services de chirurgie.
« On n'a de cesse de nous faire croire que le système de santé coûte trop cher, que le vieillissement de la population en fera exploser les coûts, que l'État ne pourra plus soutenir seul ces dépenses et que le recours accru au secteur privé nous ferait faire des économies. Le gouvernement continue de se servir de ces prétextes pour accroître la contribution du secteur privé et mettre en place des solutions à la pièce au profit d'une minorité. Oui, le système peut et doit être amélioré, particulièrement au niveau de l'accès aux services, mais pour la CSQ, les solutions doivent demeurer résolument publiques, c'est encore là, notre meilleure assurance ! », affirme la 1re vice-présidente de la CSQ, Louise Chabot.
La prévention
« Nous dénonçons la tendance gouvernementale actuelle de saupoudrer des sommes relatives à la prévention dans des projets pilotés par des fondations privées. Ce type d'initiatives valorise le plus souvent des projets à la pièce, sans véritable concertation avec le milieu, sans garantie de récurrence et ne s'adressant pas à toute la population. De plus, le gouvernement priorise les mesures de prévention visant l'acquisition de saines habitudes de vie, mais il n'investit pas suffisamment dans l'action sur les déterminants de la santé » soutient René Beauséjour, président la F4S-CSQ.
La CSQ propose que le gouvernement concentre ses investissements en prévention dans les interventions communautaires locales découlant des plans d'action de la santé publique. Ces interventions sont planifiées en fonction des besoins reconnus de la communauté et réalisées par des équipes interdisciplinaires compétentes des Centres de santé et de services sociaux (CSSS) qui peuvent assurer la liaison avec les services courants si elles détectent des besoins particuliers. La CSQ considère également nécessaire un investissement accru dans des mesures nationales s'adressant directement aux principaux facteurs déterminants de la santé.
Les services de première ligne
« La sauvegarde du système public passe forcément par l'amélioration de l'accès aux services de première ligne. La clé du développement à cet égard réside, selon nous, dans l'utilisation optimale de l'ensemble des ressources humaines du réseau et dans l'interdisciplinarité », précise Claire Montour, présidente par intérim de la FSQ-CSQ.
La CSQ propose donc des pistes d'amélioration des services de première ligne. Il faut diversifier les portes d'entrée au système, particulièrement pour les urgences mineures.
Elle propose aussi que les urgences hospitalières puissent définir des corridors distincts pour certaines clientèles particulières. Le développement d'une telle vision requiert également un investissement prioritaire dans les soins et les services à domicile.
Les services diagnostiques et les services de chirurgie
La CSQ propose que des centres ambulatoires publics, dotés de plateaux techniques de diagnostic, soient mis sur pied dans l'ensemble des régions du Québec et que le gouvernement mette fin au développement de cliniques médicales spécialisées (CMS) privées. Le développement de centres ambulatoires publics, rattachés à des centres hospitaliers, demeure plus équitable et plus sûr pour l'ensemble de la population que la voie, choisie par Québec, des CMS privées qui ne recherchent que du volume de chirurgie, qui n'assument pas la responsabilité des complications et qui ne desservent la plupart du temps que les grands centres urbains.
La CSQ propose également de mettre fin à l'exclusion de certains examens diagnostiques (échographie, imagerie médicale, résonnance magnétique, etc.) parce que ce n'est pas équitable pour toute la population. L'ensemble des services diagnostiques médicalement requis doit être couvert par le régime public, lorsqu'effectué par des médecins participant au régime, quel que soit le lieu où ce service est reçu.
« On le voit, les solutions publiques existent. Le gouvernement déploie des solutions privées onéreuses dans des champs où il réussit pourtant à contrôler les coûts. En effet, selon l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS), les dépenses publiques pour les hôpitaux et les médecins ont baissé ces dernières années. Alors, plutôt que d'investir dans les intérêts du secteur privé, plutôt que d'aller chercher, de façon inéquitable, d'autres contributions dans la poche des citoyennes et des citoyens, le gouvernement devrait s'attaquer à mettre en application les solutions publiques que lui proposent les travailleuses et travailleurs du réseau qui tiennent le système public à bout de bras depuis de nombreuses années » , conclut Louise Chabot..
Profil de la CSQ et de ses fédérations de la santé
La CSQ représente près de 180 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l'éducation. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
La FSQ-CSQ représente près de 7 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et puéricultrices travaillant dans des établissements de tous les secteurs de la santé : CHSLD, CH, CLSC, centres de réadaptation, dispensaires, régies régionales, établissements privés conventionnés et Héma-Québec.
La F4S-CSQ regroupe 1400 membres provenant de 13 syndicats de diverses régions du Québec, travaillant dans les centres de santé et de services sociaux, les centres hospitaliers, à l'Institut national de santé publique du Québec, dans les centres d'hébergement et de soins de longue durée, les agences de la santé et des services sociaux, les centres jeunesse, les centres de réadaptation physique, les centres de réadaptation en déficience intellectuelle et les centres de réadaptation en dépendance.
Renseignements:
Marjolaine Perreault, Attachée de presse CSQ, 514 235-5082, [email protected]
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