50e anniversaire de la FFQ : transformer la société pour créer un monde juste et égalitaire
MONTRÉAL, le 25 mai 2016 /CNW Telbec/ - Printemps 1966, Montréal, 400 femmes se réunissent et fondent la Fédération des femmes du Québec (FFQ), elles adoptent collectivement des revendications pour la création de garderies, pour la parité du salaire, pour l'abolition des termes « ménagère » et « mère nécessiteuse ». Elles réclament également la tenue d'une enquête gouvernementale sur les conditions de vie des femmes. Cinquante ans plus tard, ce sont des milliers de femmes qui se sont impliquées et s'impliquent toujours à la FFQ pour transformer la société afin que l'égalité devienne une réalité pour toutes les femmes.
Une action collective féministe pour les droits des femmes
De l'obtention de la commission Bird sur les conditions de vie des femmes (1967) en passant par la création du conseil du statut de la femme (1973) ; à l'obtention d'une politique québécoise de la condition féminine (1993) ; à la réduction du temps de parrainage pour les immigrantes parrainées par leur mari (1995) ; à l'adoption d'une loi sur l'équité salariale (1996) ; à la tenue d'une commission parlementaire et de forums itinérants sur les agressions sexuelles (2015) et à l'obtention d'une commission d'enquête nationale sur la disparition et l'assassinat de femmes autochtones au Canada (2016), la FFQ a su au fil des années mobiliser et s'allier à d'autres mouvements sociaux pour faire avancer les droits des femmes autant dans les textes de loi que dans la vie quotidienne.
Égalité pour toutes, égalité entre toutes
L'action de la FFQ est ancrée dans une vision du féminisme qui repose sur la création de solidarités et la reconnaissance que les femmes qui composent le mouvement possèdent une diversité de parcours, d'expériences et de connaissances qui enrichissent les luttes et transforment les manières de lutter pour la justice, l'égalité et la liberté de toutes. « Le féminisme de la FFQ est résolument ancré dans une lutte pour la justice sociale », souligne la présidente, Mélanie Sarazin.
Avec le succès retentissant de la Marche Du pain et des roses en 1995, les féministes, ayant pris part à cette mobilisation jamais vue au Québec, ont imaginé la possibilité d'étendre un tel mouvement au reste du monde. Un peu plus de 20 ans plus tard, la FFQ coordonne la Marche mondiale des femmes au Québec et appartient à un réseau international, permanent et féministe, en action dans une cinquantaine de pays et territoires. À travers ce réseau, ainsi qu'à travers la mise en place et en pratique d'un protocole de solidarité entre la FFQ et Femmes Autochtones au Québec (depuis 2004), la FFQ a appris à construire une action féministe qui reconnait la nécessité de lutter non seulement contre le patriarcat et le capitalisme, mais également contre le racisme, le colonialisme, l'hétérosexisme, le capacitisme et l'impérialisme pour que l'égalité entre les femmes et les hommes, entre les femmes elles-mêmes et entre les peuples se réalise pleinement.
Transformer la société
La FFQ poursuit aujourd'hui son travail de dénonciation des inégalités afin de faire respecter le droit à l'égalité pour toutes les femmes. « Collectivement, nous travaillons à faire du féminisme un projet de société, où toutes les femmes ont la capacité de s'autodéterminer, de s'épanouir, de créer et de vivre libres dans un monde sans violence », ajoute Mme Sarazin.
Le 27 mai à Québec au Cercle, la FFQ célèbre son 50e anniversaire avec la participation de nombreuses militantes féministes et avec les artistes, Nahka Bertrand du groupe Odaya, Queen Ka, Lorraine Fontaine, Maxime D. Pomerleau et Hélène Sylvain. Cette soirée souligne la richesse du mouvement féministe, l'importance des luttes menées et de celles qui restent à faire ! Un deuxième événement se tiendra en septembre prochain à Montréal dans le cadre de ce 50e anniversaire.
SOURCE Fédération des femmes du Québec
Cybel Richer-Boivin, 514-717-4847
Partager cet article