50e anniversaire et Assemblée générale de la FFQ - Des pratiques féministes et solidaires pour transformer la société
MONTRÉAL, le 1er juin 2016 /CNW Telbec/ - Au sortir de l'Assemblée générale annuelle de la FFQ qui se tenait le 28 et 29 mai, alors que l'on célébrait le 50e anniversaire de la Fédération, les membres de la FFQ ont poursuivi le tournant amorcé depuis quelques années en faveur de pratiques et d'actions féministes qui visent la transformation sociale. « Notre engagement féministe réclame plus que l'égalité ou la parité. Ce que nous cherchons à réaliser est un projet féministe de société où l'égalité existe tant dans la loi que dans la vie quotidienne, et ce, pour toutes les femmes. Un projet où la justice sociale est au cœur des choix que nous faisons collectivement et où nous pouvons vivre librement et en sécurité » affirme Mélanie Sarazin, présidente de la FFQ.
Depuis quelques années, la FFQ a amorcé un tournant important. D'abord, avec la tenue d'états généraux, véritable remue-méninges féministe pour construire un projet féministe de société sans oppression, tout en développant des pratiques solidaires au sein même du mouvement féministe. Ce tournant s'est renforcé durant la dernière action internationale de la Marche mondiale des femmes (MMF), entre autres à travers le renforcement des solidarités et le travail d'alliance, de nation à nation, développé avec les femmes autochtones. Les luttes de ces dernières ont inspiré les actions de 2015 en liant les luttes visant le bien-être des femmes et des communautés à la défense des territoires et aux enjeux environnementaux.
De nouvelles orientations et pratiques féministes
Les membres de la FFQ ont adopté des orientations qui visent, par exemple, à développer une gestion des ressources naturelles et sociales par et pour les communautés, plutôt qu'une gestion en faveur du seul développement économique et de l'enrichissement de quelques-uns. Les membres ont également pris le parti de contribuer à la démocratisation de l'information et des médias en favorisant la diffusion de la parole des femmes et des analyses féministes. Tout en poursuivant leur travail acharné pour contrer toutes les formes de violences sexistes, les membres ont choisi de reconnaître et de visibilisr la spécificité des violences vécues par les personnes intersexuées et les personnes trans et l'importance de se solidariser de leurs luttes comme mouvement féministe. Ainsi, les membres signifient leur volonté de créer les conditions nécessaires afin que toutes vivent librement, s'autodéterminent et s'épanouissent dans un monde sans violence.
Le nouveau conseil d'administration, formé de 16 membres, est à l'image de la diversité des ancrages, savoirs et expériences féministes qui caractérise la FFQ. En plus du CA, la FFQ a mis en place de nouveaux espaces d'implication -- les comités champs d'action et les collectives -- afin de favoriser la démocratisation et le militantisme de toutes.
Prise de position sur le droit de la famille et le revenu minimum garanti
Les membres ont adopté une position engageant la FFQ à militer pour une nouvelle loi sur le droit familial qui tienne compte de la diversité de la composition des familles, de l'appauvrissement inhérent à une séparation et du traitement égal des femmes peu importe leurs statuts ou leurs identités, entre autres. Les membres ont également pris position afin que la FFQ s'oppose à un projet gouvernemental qui mettrait sur pied un revenu minimum garanti sans assurer la couverture des besoins de base, des services publics universels et gratuits et un salaire minimum et des normes du travail viables.
Prix Idola-St-Jean : reconnaître le militantisme féministe
À l'occasion de la soirée du 50e anniversaire, la FFQ a remis deux prix visant à reconnaitre l'engagement et l'action féministes. Ces prix honorifiques sont destinés à souligner la contribution exceptionnelle d'une militante ou d'un groupe à l'amélioration de la situation des femmes au Québec et à l'avancement du féminisme. Les prix ont été remis à Lorraine Guay, militante dans le milieu féministe et communautaire privilégiant l'approche d'éducation populaire et à Relais-Femme, organisme detransmission qui participe à la création et la diffusion de savoirs féministes.
SOURCE Fédération des femmes du Québec
Source : Cybel Richer-Boivin, 514-717-4847
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