50e assemblée annuelle du Syndicat des Métallos - Élection fédérale de 2015 : «Faisons le choix de la classe moyenne» - Daniel Roy
MONTRÉAL, le 19 nov. 2014 /CNW Telbec/ - Le directeur québécois du Syndicat des Métallos, Daniel Roy, invite la classe moyenne à se mobiliser pour repousser l'austérité libérale et défaire le gouvernement conservateur de Stephen Harper à l'élection fédérale de 2015. C'est ce qui ressort d'un important discours prononcé cet après-midi à Montréal devant 500 métallos de partout au Québec réunis à l'occasion de la 50e assemblée annuelle qui se poursuit jusqu'à vendredi.
Il a rappelé la corrélation très forte entre la présence syndicale et la répartition de la richesse. Dans les pays où il y a moins d'inégalités, il y a aussi moins de problèmes sociaux. « Tout le monde profite de l'égalité, pas juste les pauvres, les riches aussi », ajoute Daniel Roy.
« Il faut arrêter les Conservateurs en 2015 sinon ils changeront la société pour des générations à venir. Ils ont le lobby des patrons de leur bord, ils ont la finance. Nous, la classe moyenne, nous avons le nombre. La bataille de l'élection fédérale de 2015, c'est la bataille la plus importante de nos vies. On ne peut laisser moins à nos enfants que ce qu'on a eu », a insisté le directeur des Métallos.
Ce dernier a expliqué comment conservateurs et libéraux trompent la classe moyenne : « Les salaires ne suivent plus, le taux d'endettement est très élevé et la classe moyenne est étouffée. Elle est même prête à échanger ses filets de sécurité sociale contre de l'argent comptant. Les politiciens de droite exploitent notre peur du déclassement, notre soif de pouvoir d'achat pour nous faire basculer de leur côté.»
« On est intoxiqués par ce discours », ajoute Daniel Roy. « On cherche à nous monter les uns contre les autres » pour mieux tirer profit de la situation en réduisant la taille de l'État et en limitant l'action syndicale, un des seuls freins à la concentration de la richesse. Il cite en exemple le débat sur les régimes de retraite, alors que les libéraux s'acharnent sur les régimes des employés municipaux plutôt que de bonifier les régimes publics pour tous.
C'est toujours la classe moyenne qui paie
Pendant que la classe moyenne s'accroche à un pouvoir d'achat qui s'effrite, les patrons ont le beau jeu de s'enrichir. Ainsi, les grands PDG canadiens gagnaient en 2012 206 fois le salaire d'un travailleur moyen. La richesse se concentre : le 1% accapare 8 % du revenu national en 2010, contre seulement 5 % en 1982. Et les entreprises contribuent moins à la société qui leur permet de prospérer : le taux d'imposition fédéral des entreprises étant seulement de 15 % en 2014 alors qu'il était de 40 % en 1970.
Le discours de la droite conservatrice et libérale, relayé à fond par certains animateurs de débats publics, entraîne la classe moyenne vers le fond. « Même après une baisse d'impôt, c'est toujours la classe moyenne qui paie pour les idées de la droite. Elle paie en perte d'emplois, en perte de services, en privatisation de services ou en tarification », souligne Daniel Roy.
« Si pour quelques dollars de plus dans nos poches, on doit laisser aller notre système de santé, des congés parentaux, des bonnes garderies ou de bonnes écoles et même renoncer à des bons emplois… Il me semble que le choix est facile? Et bien, c'est un choix justement, un choix de société ! En 2015, on va faire le choix de la classe moyenne. »
Le directeur québécois des Métallos sera disponible vendredi midi pour des entrevues.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques (mines, métallurgie, fabrication industrielle, sécurité, hôtellerie, restauration, camionnage, taxi…).
SOURCE : Syndicat des Metallos (FTQ)
Clairandrée Cauchy, 514 774-4001, [email protected]
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