6 travailleurs tués dans des explosions entre 2009 et 2013 au Québec - Décès d'un travailleur de Bombardier Produits Récréatifs à la suite d'une explosion : la CSST identifie des lacunes dans les modifications du système de distribution d'essence
SHERBROOKE, QC, le 30 avril 2014 /CNW Telbec/ - Le 9 novembre 2012, une explosion survient aux installations de Bombardier Produits Récréatifs (BRP), à Valcourt. Deux travailleurs sont grièvement blessés alors qu'ils cherchent l'origine d'une forte odeur d'essence. L'un d'eux, Sébastien Tardif, succombe à ses blessures le lendemain. Parmi les causes à l'origine de l'accident, la CSST identifie des lacunes dans les modifications du système de distribution d'essence.
La CSST rend aujourd'hui publiques les conclusions de son enquête afin de rappeler aux employeurs et aux travailleurs l'importance des mesures de sécurité en présence d'essence. Elle rappelle également les mesures de prévention à mettre en place lors de situations inhabituelles ainsi que la réglementation à respecter lors de la modification ou de l'installation de matériel en lien avec un système de distribution d'essence. Rappelons qu'entre 2009 et 2013 au Québec, six travailleurs ont perdu la vie dans des explosions.
Un opérateur décède et un agent de sécurité est grièvement blessé
Au moment de l'accident, un agent de sécurité effectue une ronde de surveillance au début du quart de nuit. Alors qu'il circule dans le laboratoire du centre de recherche, il constate une odeur inhabituelle d'essence provenant de l'atelier d'instrumentation. Il se dirige vers les cellules dynamométriques et y rencontre l'opérateur, M. Tardif. Ensemble, ils cherchent l'origine de l'odeur d'essence en débutant par la porte de garage qui donne sur l'atelier d'instrumentation. Au moment de l'ouverture de la porte de garage, une explosion survient et projette les travailleurs au sol. Ces derniers sont grièvement blessés; M. Tardif décède le lendemain des suites de ses blessures.
Mieux reconnaître les dangers
L'enquête de la CSST a permis de retenir trois causes pour expliquer l'accident. D'abord, la gestion des modifications liées au jumelage de canalisations d'essence est déficiente. Effectivement, des modifications avaient été exécutées au système de distribution d'essence sans qu'un ingénieur ou qu'une personne spécialisée ne soit consultée.
Ensuite, l'exposition d'un filtre à essence à des surpressions, combinée à un désalignement avec son support, provoque une brèche dans le joint d'étanchéité, causant une fuite d'essence importante. En effet, la permutation de deux pièces a eu comme conséquence de retenir de l'essence entre celles-ci. Sous l'effet de la chaleur, le carburant a pris de l'expansion et occasionné une augmentation de la pression exercée sur le filtre.
Finalement, un arc électrique provoque l'allumage et l'explosion de vapeurs d'essence présentes dans l'atelier d'instrumentation.
La CSST exige une méthode d'intervention sécuritaire
À la suite de l'accident, la CSST a interdit certaines activités du centre de recherche, notamment l'accès à la zone la plus touchée par l'explosion, et ce, jusqu'à ce qu'une autorisation d'ingénieur en structure soit obtenue. La CSST a exigé de l'employeur l'obtention, par un ingénieur, d'une attestation de conformité à la norme NFPA 30 : Code des liquides inflammables et combustibles des installations d'essence de BRP situées à Valcourt et à Sherbrooke.
La CSST a également exigé l'élaboration d'une méthode d'intervention sécuritaire pour les agents de sécurité lors d'un signalement de la présence ou d'une fuite d'un produit inflammable. La CSST a aussi vérifié la méthode d'intervention destinée aux premiers intervenants (brigade de pompiers de l'employeur) en pareilles circonstances. Enfin, le personnel concerné doit être formé sur ces méthodes.
Les accidents du travail, ça blesse plus de monde qu'on pense!
Chaque jour au Québec, 228 personnes se blessent en travaillant… et c'est sans compter tous les autres qui sont aussi blessés par ces accidents. Conjoints, enfants, parents, amis, collègues, patrons : tout le monde en souffre! Les accidents du travail et les maladies professionnelles peuvent être évités par une gestion permanente de la santé et de la sécurité.
L'employeur et les travailleurs doivent faire équipe et participer à l'identification des dangers, à leur élimination et à leur contrôle. Parce que le Québec a besoin de tous ses travailleurs.
Le rapport d'enquête de l'accident et ses annexes sont disponibles dans le site Web de la CSST :
Rapport :
www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ed004014.pdf
Annexes :
http://www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ad04014a.pdf
http://www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ad04014b.pdf
http://www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ad04014c.pdf
http://www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ad04014d.pdf
http://www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ad04014e.pdf
http://www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ad04014f.pdf
Pour en savoir plus sur la santé et la sécurité du travail, visitez le www.csst.qc.ca.
Source : | Nicole Roy, communicatrice régionale CSST - Direction régionale de l'Estrie Tél. : 819 821-5000, poste 5077, ou 1 800 668-3090 Cell. : 819 820-6928 [email protected] |
SOURCE : Commission de la santé et de la sécurité du travail
Nicole Roy, communicatrice régionale
CSST - Direction régionale de l'Estrie
Tél. : 819 821-5000, poste 5077, ou 1 800 668-3090
Cell. : 819 820-6928
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