MONTRÉAL, le 3 avril 2013 /CNW Telbec/ - Alors que la commission parlementaire sur le sujet tarde à être annoncée par le ministre de la Culture, un sondage Léger nous apprend que les deux tiers des Québécois (65 %) sont opposés à une réglementation sur le prix des nouveautés qui viserait à aider les petites librairies, mais qui aurait pour effet d'augmenter le prix moyen des livres vendus en magasins.
« Les gens qui lisent le moins sont les plus sensibles à une telle mesure. Les lecteurs occasionnels, ceux qui lisent de 1 à 4 livres par année, rejettent cette mesure dans une proportion de 74 %. Interdire d'offrir des rabais sur les livres lors de leur sortie toucherait davantage les gens qui lisent déjà peu et viendrait saper les efforts pour encourager la lecture », analyse Youri Chassin, économiste à l'IEDM.
« Soyons clairs : interdire les rabais sur les nouveaux titres revient à faire augmenter le prix moyen des ouvrages et cela, les Québécois l'ont très bien compris », poursuit M. Chassin. Malgré ce que tentent de faire croire les éditeurs membres de l'ADELF, le coût des livres a augmenté plus rapidement que les autres biens en France à la suite de la mise en place de la loi Lang en 1981.
Sans surprise, les données du sondage confirment que les Québécois risquent de modifier leurs habitudes s'ils sont confrontés à une hausse du prix des livres. En effet, 31 % d'entre eux envisageraient de commander des livres par Internet, où les rabais seraient toujours autorisés, et 29 % achèteraient moins de livres. Ce chiffre appuie d'ailleurs la conclusion d'une publication de l'IEDM où les auteurs estimaient qu'une réglementation des prix telle que mise de l'avant pas le lobby Nos livres à juste prix ferait à terme baisser les ventes d'ouvrages québécois d'environ 17 %.
Le sondage Léger mené à la demande de l'IEDM a été effectué auprès d'un échantillon représentatif de 1000 Québécois et présente une marge d'erreur de ± 3,1 %, 19 fois sur 20. Le rapport complet est disponible au www.iedm.org.
L'Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
SOURCE : INSTITUT ECONOMIQUE DE MONTREAL
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