88e Congrès général de l'UPA : vers une politique de souveraineté alimentaire, source d'enrichissement, de fierté et capable de faire vivre dignement tous ses artisans
QUÉBEC, le 4 déc. 2012 /CNW Telbec/ - « La politique québécoise de souveraineté alimentaire est un mandat stimulant pour les agriculteurs et leur Union », a déclaré aujourd'hui le président général de l'Union des producteurs agricoles, M. Marcel Groleau, dans le cadre du 88e Congrès général de l'organisation.
Rappelons que l'agriculture et la transformation alimentaire, au Québec, procurent de l'emploi à quelque 193 000 personnes et génèrent chaque année plus de 3,4 milliards de dollars en revenus de taxation et de parafiscalité. « L'agriculture québécoise est une véritable locomotive économique. Plus performantes, plus jeunes, plus dynamiques et plus diversifiées que partout ailleurs au Canada, nos entreprises, dont 70 % des produits sont transformés ici, réussissent à se démarquer positivement, malgré un soutien direct moindre que celui des principaux pays industrialisés, un marché local beaucoup plus modeste et la nordicité du climat. Elles doivent toutefois pouvoir compter sur un horizon de stabilité pour innover et investir. C'est dans ce contexte que nous devons questionner le désengagement gouvernemental que nous constatons depuis quelques années, qui force nos producteurs à assumer une part toujours plus grande des risques », a continué M. Groleau, faisant notamment référence aux coupures prévues à l'intérieur du prochain cadre stratégique agricole canadien (Cultivons l'avenir 2).
« Nos gouvernements doivent mettre en place toutes les conditions permettant à nos 30 000 fermes d'atteindre leur plein potentiel et produire « plus », produire « meilleur » et produire « mieux », comme le suggère la thématique du congrès de cette année », a continué le président général de l'Union.
Pour M. Groleau, une telle vision en appelle à des gestes concrets permettant au secteur agricole de produire « plus » pour faire face au défi des 9 milliards d'humains sur terre et répondre à la demande croissante en produits alimentaires, de produire « meilleur » pour assurer un approvisionnement local de produits agricoles sains et de qualité et de produire « mieux » pour prendre soin de notre environnement, assurer une relève dynamique et protéger nos terres agricoles. À ce chapitre, il s'appuie sur un récent rapport de l'Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) qui met en lumière le phénomène d'accaparement des terres, décrit ses impacts spéculatifs sur notre patrimoine agricole et propose des solutions novatrices pour agir. « Le projet de souveraineté alimentaire auquel le gouvernement du Québec nous convie ne peut se réaliser si nous passons d'une agriculture de propriétaires à une agriculture de locataires », a complété le président de l'Union.
Précisant que produire meilleur et mieux prend tout son sens dans la mesure où il devient véritablement possible de produire plus, c'est-à-dire accéder au marché de la grande distribution où les Québécois font 86 % de leurs achats alimentaires, M. Groleau a indiqué que « la future politique québécoise de souveraineté alimentaire est une occasion unique d'assurer l'avenir du secteur agroalimentaire en tant que source d'enrichissement et de fierté, capable de faire vivre dignement tous ses artisans. Nos priorités sont claires pour y arriver, qu'il s'agisse de mieux soutenir les producteurs, de favoriser la relève agricole, d'investir et de créer des emplois ou d'augmenter l'achat local », a indiqué le président général.
SOURCE : UNION DES PRODUCTEURS AGRICOLES
Source :
Éliane Hamel
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Information :
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Conseiller aux affaires publiques
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