À la découverte d'une page manquante de l'histoire du Canada - Parcs Canada continue de chercher les navires perdus de l'expédition Franklin English
OTTAWA, le 9 août 2013 /CNW/ - L'honorable Leona Aglukkaq, ministre canadienne de l'Environnement et ministre responsable de Parcs Canada, a annoncé aujourd'hui que les archéologues subaquatiques de Parcs Canada retourneront dans l'Arctique canadien afin de poursuivre leurs recherches d'envergure internationale visant à retrouver les navires perdus de l'expédition conduite par Sir John Franklin, le HMS Erebus et le HMS Terror.
« Notre gouvernement est heureux de pouvoir compter, pour une cinquième saison, sur une équipe d'anciens et de nouveaux partenaires et chercheurs canadiens afin de tenter de retrouver les épaves du HMS Erebus et du HMS Terror, a déclaré la ministre Aglukkaq. Étant originaire du Nunavut, je m'intéresse vivement à ce projet, qui nous aidera à mieux comprendre les débuts de l'exploration de l'Arctique et son impact sur le développement de la nation canadienne, tout en mettant en valeur la beauté et à la culture unique de l'Arctique. »
Les moyens déployés pour les recherches cette année sont sans précédent. À compter du 10 août environ et pendant presque six semaines, soit la plus longue période soutenue consacrée jusqu'ici aux recherches sur l'eau, Parcs Canada travaillera en compagnie d'un large éventail de partenaires pour une cinquième saison afin de trouver les fameuses épaves. Cette année, la Marine royale canadienne et Recherche et développement pour la défense Canada mettront leur expertise et leur enthousiasme au service du projet, qui mobilise également l'Arctic Research Foundation, le gouvernement du Nunavut, le Service hydrographique du Canada, la Garde côtière canadienne, le Service canadien des glaces et l'Agence spatiale canadienne.
Sous la direction de Parcs Canada, l'équipe des levés effectuera des recherches sous-marines à bord du navire de recherche Martin Bergmann de l'Arctic Research Foundation pendant toute la période de six semaines environ et pourra compter sur les services du navire de la Garde côtière canadienne Sir Wilfrid Laurier pendant une semaine de plus. Afin d'effectuer les levés, l'équipe utilisera un sonar à balayage latéral, auquel s'ajouteront cette année un sonar à balayage latéral de calibre militaire fourni par RDDC, de même qu'un nouveau véhicule sous-marin autonome et un véhicule téléguidé dont Parcs Canada a récemment fait l'acquisition.
Comme pour tous les travaux de levés précédents, les données recueillies seront partagées avec les organisations partenaires, ce qui contribue à la réalisation d'importantes priorités comme la sûreté de la navigation et la connaissance de l'environnement dans l'Arctique canadien.
« Je suis fière du niveau exceptionnel d'engagement, des capacités de recherche et du dynamisme dont cette équipe continue de bénéficier chaque année de la part d'autant de précieux collaborateurs, a ajouté la ministre Aglukkaq. Ayant déjà exploré plus de 800 km2, l'équipe réduit progressivement la zone de fouille en vue de retrouver les épaves les plus recherchées au monde, tout en cartographiant les vastes eaux de l'Arctique canadien qui demeurent largement inconnues. Si les conditions météorologiques le permettent, l'expédition de cette année ajoutera nettement aux importantes connaissances scientifiques et archéologiques dont nous disposons sur ce volet fascinant de l'histoire et de la géographie du Canada. »
L'histoire riche et diversifiée de l'Arctique canadien est liée à l'exploration de cette région, aux multiples tentatives en vue de trouver le passage du Nord-Ouest et au rôle significatif des relations entre Inuits et Européens dans ce vaste territoire. Les recherches en vue de retrouver les navires de l'expédition Franklin est une occasion unique de célébrer les lieux, les personnages et les événements d'importance nationale qui contribuent à la richesse du patrimoine arctique de notre pays.
Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter la page http://www.pc.gc.ca/fra/culture/franklin/index.aspx pour visionner une nouvelle vidéo dans laquelle les archéologues subaquatiques de Parcs Canada discutent de l'expédition 2013.
Vous pouvez également vous abonnez au compte @PCArcheologie de Parcs Canada sur Twitter pour obtenir des comptes rendus quotidiens pendant toute la durée de l'expédition, et consultez la Salle des médias à l'adresse www.parcscanada.gc.ca pour consulter les documents d'information pertinents.
Document d'information
Expédition de recherche de 2013 pour trouver les navires de Franklin, le HMS Erebus et le HMS Terror
Le gouvernement du Canada est heureux d'entreprendre une nouvelle expédition d'envergure internationale dans l'Arctique à la recherche des épaves des navires du voyage de l'infortuné Sir John Franklin, le HMS Erebus et le HMS Terror. L'expédition de 2013 permettra de poursuivre les levés effectués par le Service d'archéologie subaquatique (SAS) de Parcs Canada en 2008, 2010, 2011 et 2012.
À l'occasion de cette cinquième expédition sur le terrain, le SAS travaillera avec ses partenaires existants : l'Arctic Research Foundation, le gouvernement du Nunavut, la Garde côtière canadienne (ministère des Pêches et des Océans), le Service hydrographique du Canada (ministère des Pêches et des Océans), le Service canadien des glaces (Environnement Canada) et l'Agence spatiale canadienne. Comme pour les années précédentes, les travaux seront réalisés avec le soutien de la collectivité de Gjoa Haven, de la Fiducie du patrimoine inuit et du gouvernement de la Grande-Bretagne. Cette saison, l'équipe de recherche dirigée par le Canada utilisera à nouveau une approche multidisciplinaire qui permettra de mettre en commun les ressources et les données, contribuant ainsi à la sûreté de la navigation dans l'Arctique et à la connaissance de l'environnement dans l'Arctique canadien.
Cette année, Parcs Canada pourra compter sur deux nouveaux partenaires : Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) et la Marine royale canadienne (MRC). Le personnel de RDDC et de la MRC fournira un soutien technique à l'égard des technologies de télédétection nouvellement acquises par Parcs Canada au cours des cinq semaines et demie que dureront les travaux de levés qui seront menés à bord du navire de recherche Martin Bergmann. RDDC a également fourni à Parcs Canada un système sonar à balayage latéral supplémentaire de calibre militaire qui permettra de couvrir beaucoup plus de terrain chaque jour de la période de levés.
Les recherches en vue de trouver le HMS Erebus et le HMS Terror devraient se dérouler du 10 août au 19 septembre. Si les conditions météorologiques et l'état des glaces le permettent, les travaux seront de nouveau concentrés à la fois dans la zone de recherche sud près de l'île O'Reilly, à l'ouest de la péninsule Adelaide, où se trouverait l'une des épaves selon la tradition orale inuite, et plus au nord jusqu'aux détroits de Victoria et d'Alexandra, où l'on croit que se trouverait l'autre navire.
Le navire de recherche Martin Bergmann de l'Arctic Research Foundation devrait quitter Cambridge Bay, au Nunavut, le 10 août 2013 et commencer à fouiller la zone de recherche sud. Le navire de la Garde côtière canadienne Sir Wilfrid Laurier aidera les archéologues à effectuer les travaux de levés pendant sept jours, soit du 22 au 28 août, et ira à la rencontre du Martin Bergmann dans la zone de recherche nord.
Le matériel de levés pour cette année comprendra un sonar remorqué à balayage latéral muni d'un échosondeur à faisceau unique pour la collecte de données bathymétriques à partir du Martin Bergmann. En outre, le SAS de Parcs Canada a fait l'acquisition d'un nouveau véhicule sous-marin autonome doté d'un sonar à balayage latéral haute résolution et d'un nouveau véhicule téléguidé équipé d'une caméra à haute définition ainsi que d'un système sonar à balayage sectoriel qui seront très utiles pour authentifier toute anomalie des fonds marins, comme une épave ou des débris qui s'en seraient détachés. Le sonar à balayage latéral supplémentaire de RDDC sera remorqué derrière le navire de recherche Investigator du SAS, qui sera déployé à partir du Sir Wilfrid Laurier au cours de la période de sept jours consacrée aux levés dans le détroit de Victoria.
En 2012, dans le cadre de ce projet collectif, le gouvernement du Canada et celui du Nunavut ont signé un protocole d'entente pour définir un cadre permanent de coopération et de coordination des travaux de recherche et de préservation des navires HMS Erebus et HMS Terror, ainsi que les ressources archéologiques submergées connexes. Le gouvernement du Nunavut est l'autorité compétente pour tous les travaux archéologiques menés au Nunavut, et il participera de nouveau aux levés relatifs à l'expédition Franklin en effectuant des recherches archéologiques à terre. L'équipe d'archéologues terrestres accompagnera l'expédition à bord du Sir Wilfrid Laurier et concentrera ses levés terrestres sur la région de la baie Erebus.
En août 1997, un protocole d'entente a été signé entre la Grande-Bretagne, propriétaire des navires, et le Canada, nation dans les eaux de laquelle les navires ont été perdus. En vertu de ce protocole, si l'on vient à découvrir l'emplacement des navires, c'est au Canada qu'il reviendra de contrôler les fouilles sur le terrain, l'excavation ou la récupération des deux épaves ou de leur contenu. Parcs Canada, dont le mandat est de protéger et de mettre en valeur des objets d'importance nationale, est l'organisme fédéral responsable désigné pour la recherche et la conservation subséquente des navires.
Les deux navires perdus de sir John Franklin, le HMS Erebus et le HMS Terror, ont été désignés lieu historique national du Canada - le seul lieu historique national « non découvert » - en raison de l'importance de l'expédition de Franklin et de ses navires dans l'histoire de la navigation et de l'exploration de l'Arctique. La découverte de l'une de ces épaves, des deux épaves ou de leur contenu fournirait des renseignements sans précédent sur la recherche du passage du Nord-Ouest, sur l'exploration du Nord canadien, sur les premiers contacts entre Inuits et Européens, et sur le sort de Sir John Franklin. Le HMS Erebus, le HMS Terror et leurs équipages sont également des témoins de l'histoire commune du Canada et de la Grande-Bretagne.
Document d'information
Histoire de l'expédition de Franklin (1845) et de ses navires disparus,
le HMS Erebus et le HMS Terror
Le 19 mai 1845, le HMS Erebus et le HMS Terror de la Marine royale quittent Greenhithe, en Angleterre, à grand renfort de publicité, et entreprennent une expédition dans l'Arctique à la recherche du passage du Nord-Ouest. Sous le commandement de sir John Franklin et du capitaine Francis Rawdon Crozier, commandant adjoint, les deux navires d'expédition comptent à leur bord un équipage de 134 officiers et autres marins. Les HMS Erebus et Terror étaient des navires bombardiers de 378 et de 331 tonnes, respectivement, qui avaient été convertis et avaient tous deux déjà servi à des explorations en milieu polaire. Ils sont robustes et solidement renforcés en vue de la navigation dans les glaces, équipés des tout derniers systèmes de propulsion à hélice à vapeur auxiliaire de l'époque, installés expressément pour l'expédition, et largement approvisionnés pour un voyage dont la durée est estimée à deux ou trois ans. Sir John Franklin avait l'ordre de traverser le passage et de revenir en Angleterre par le Pacifique sans s'attarder. L'expédition doit aussi servir à effectuer diverses études zoologiques, botaniques, magnétiques et géologiques.
Les derniers Européens à entrer en contact avec les HMS Erebus et Terror sont les membres d'équipage de deux baleiniers, l'Enterprise et le Prince of Wales. Lors de cette rencontre fortuite, en août 1845, les capitaines des deux baleiniers discutent avec les chefs d'expédition et apprennent que Franklin attend que les conditions soient bonnes avant de traverser la baie de Baffin jusqu'au détroit de Lancaster. Franklin et ses hommes entrent dans l'archipel arctique tard dans la saison et se réjouissent d'abord de leur réussite, mais bien vite, l'expédition prometteuse entre dans une misère irrémédiable. Personne ne reverra vivants les membres de l'équipage des deux navires, à l'exception de quelques Inuits lors de rencontres occasionnelles.
La disparition de l'expédition de Franklin donne lieu à de considérables efforts de recherche dans l'Arctique. Toutefois, les circonstances générales entourant le sort de l'expédition ne sont élucidées qu'en 1859, lorsque le lieutenant William Hobson du yacht à vapeur Fox, un navire affrété en privé par l'indomptable lady Jane Franklin, trouve un funeste message laissé dans un cairn à Victory Point, sur l'île King William.
Le message révèle que les deux navires se sont retrouvés prisonniers des glaces vers la fin de 1846 et qu'ils le sont demeurés pendant environ un an et demi. Il indique que Franklin est décédé le 11 juin 1847, et que 23 autres membres de l'équipage ont péri comme lui, dans des circonstances inconnues. Le 22 avril 1848, les 105 derniers survivants abandonnèrent les navires et tentèrent de rejoindre à la marche la rivière Back. Aucun d'entre eux ne survécut. Tous les membres d'équipage des deux navires périrent, et les HMS Erebus et Terror se perdirent dans les glaces. Bien que le message révèle la proximité générale des deux navires au moment de leur abandon, aucune des deux épaves n'a encore été retrouvée.
En 1992, les épaves disparues sont déclarées lieu historique national par le gouvernement du Canada, en raison du lien entre les deux navires et la dernière expédition de Franklin, plus particulièrement leur rôle dans l'histoire de l'exploration du Nord canadien et le développement du Canada en tant que nation.
SOURCE : Parcs Canada
Jennifer Kennedy
Directrice des communications
Cabinet de l'honorable Leona Aglukkaq
Ministre de l'Environnement, de l'Agence
canadienne de développement économique
du Nord et du Conseil de l'Arctique
[email protected]
Tél. : 819-997-1441
Relations avec les médias
Parcs Canada
819-994-8371
www.twitter.com/parcscanada
www.facebook.com/parcscanada
Partager cet article