À la veille du débat des chefs - Les établissements de santé et de services sociaux demandent aux chefs de partis la plus grande transparence
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Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)18 mars, 2014, 12:50 ET
MONTRÉAL, le 18 mars 2014 /CNW Telbec/ - À la veille du débat des chefs, l'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) est intervenue aujourd'hui dans la campagne électorale pour demander la plus grande transparence des partis politiques quant au maintien de l'accès et de la qualité des services actuellement offerts dans notre système public de santé.
Dès février dernier lors du dépôt du budget 2014-2015, l'Association évaluait, qu'en l'absence d'une entente avec les médecins prévoyant un étalement de la hausse prévue de leur rémunération, plus de la moitié de l'augmentation de l'enveloppe globale consentie à la santé cette année irait au financement de cette hausse, ce qui représenterait pour les établissements des compressions oscillant entre 400 M$ et 600 M$.
Si cela devait se produire, les établissements ne seraient plus en mesure d'offrir aux Québécois le même niveau de services auquel ils ont actuellement accès. Il serait toutefois inacceptable que les établissements tracent eux-mêmes la ligne entre les services à épargner et ceux à conserver. Par souci d'équité, d'imputabilité, de démocratie et de transparence, ces choix reviennent au gouvernement.
Aussi, à la veille du débat des chefs, l'AQESSS demande aux chefs des principaux partis politiques de faire preuve de la plus grande transparence et de dire aux Québécois :
- S'ils ont l'intention de négocier une nouvelle entente avec les médecins afin d'étaler la hausse prévue de leur rémunération?
Ou, dans le cas contraire,
- Quels choix feront-ils, quels seront les services affectés par les compressions et comment ils financeront leurs engagements électoraux?
- S'ils s'engagent à doter le Québec d'un mécanisme indépendant de révision du panier de services qui tienne compte de la pertinence, des coûts et de la valeur ajoutée de chacun des services, de même que des ressources disponibles?
Par ailleurs, depuis le début de la campagne, les différents partis politiques ont pris de nombreux engagements en matière de santé et de services sociaux. L'AQESSS est heureuse de constater que ces engagements, bien qu'ils diffèrent sur le plan des modalités, ont tous pour objectif un meilleur accès aux soins de première ligne.
« Au cours des dernières années, les établissements de santé et de services sociaux ont investi des ressources considérables afin de mieux articuler les services de première ligne, notamment en soutenant les groupes de médecine familiale (GMF), en instaurant l'accueil clinique et en intensifiant l'offre de services en soins à domicile. Bien que des progrès importants aient été réalisés, nous convenons qu'il reste encore du travail à faire », a déclaré Diane Lavallée, directrice générale de l'AQESSS.
En ce qui concerne les GMF, force est de constater que ceux-ci devront faire des efforts supplémentaires pour contribuer davantage à un meilleur accès aux services de première ligne. En effet, selon les données du MSSS, 40 % d'entre eux ne respecteraient pas les ententes signées concernant les heures d'ouverture et le nombre de patients inscrits. De plus, le fait d'être inscrit dans un GMF ne garantit toujours pas un accès réel à un médecin dans un délai raisonnable. Enfin l'interdisciplinarité entre les différents professionnels de la santé présents en GMF, pourtant à la base de la création des groupes de médecine familiale, tarde à produire les effets escomptés au plan de l'accès, de la prise en charge et du suivi.
« En dépit des sommes importantes en jeu, il est très difficile de démontrer l'impact positif du rehaussement de la rémunération des médecins sur l'accès aux services et la qualité de la prise en charge puisqu'aucun objectif de performance et aucun mécanisme de reddition de comptes n'ont été prévus aux ententes », a ajouté la directrice générale.
Aussi, à la veille du débat des chefs, l'AQESSS demande aux chefs des principaux partis politiques de faire preuve de la plus grande transparence et de dire aux Québécois :
- S'ils ont l'intention de revoir le mode de rémunération des médecins afin de le lier à des objectifs de performance clairs, associés à des mécanismes de reddition de comptes transparents et publics?
- S'ils ont l'intention de prendre des mesures afin de favoriser une meilleure utilisation des différents professionnels de la santé présents en première ligne afin que ceux-ci puissent exercer pleinement leurs rôles et leurs responsabilités?
Soulignons que l'AQESSS a fait parvenir aujourd'hui une lettre aux chefs des quatre principaux partis politiques afin de transmettre ses préoccupations.
L'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux regroupe 125 membres, soit les 92 centres de santé et de services sociaux (CSSS), les centres hospitaliers universitaires, les centres hospitaliers affiliés, les instituts universitaires et des établissements et CHSLD à vocation unique.
SOURCE : Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)
Source : Direction des communications, des relations publiques et des affaires associatives; Renseignements : Jean-Louis Laplante, Conseiller en communication, Responsable des relations avec les médias, Tél. : 514 282-4252, Cell. : 514 258-0022, [email protected]
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