À l'occasion de la Journée internationale de la femme, les intervenants professionnels de Jeunesse, J'écoute parlent de la violence dans les relations amoureuses chez les jeunes English
TORONTO, le 5 mars 2012 /CNW/ - Lorsqu'ils décrochent le téléphone, les intervenants de Jeunesse, J'écoute ne savent jamais à quoi s'attendre. Mais, en tant que professionnels d'expérience, ils sont toujours prêts à faire face à n'importe quelle situation.
Cependant, si expérimentés soient-ils, certains sujets sont plus confrontants dont celui de la violence dans les relations amoureuses chez les jeunes.
« Le problème n'est pas nouveau, admet Alain Johnson, directeur des services cliniques en français chez Jeunesse, J'écoute, mais malgré des progrès importants, nous recevons encore des appels à l'aide à ce propos. Le phénomène est étendu, et les jeunes vivent souvent ça dans le silence. Il y a toujours de la place pour de la sensibilisation, de la prévention et de l'éducation et ce le plus jeune possible! »
Pour souligner la Journée internationale de la femme le 8 mars 2012, Jeunesse, J'écoute souhaite attirer l'attention sur la violence dans les relations amoureuses chez les jeunes, un phénomène qui n'affecte pas uniquement les jeunes vivant ces relations abusives, mais aussi leurs amis et leur famille.
Pourquoi en parler ?
La violence dans les relations amoureuses chez les jeunes affecte surtout les jeunes femmes de 16 à 24 ans.
Cette violence peut être psychologique, physique ou sexuelle.
Près d'un tiers des étudiants du secondaire ont connu des expériences de violence dans leurs relations amoureuses. Toutefois, le problème demeure caché car la plupart des ados n'admettent pas subir cette violence ou la commettre. Lorsqu'ils le reconnaissent, nombre d'entre eux refusent d'en discuter.
- Entre 25 % et 50 % des adolescentes canadiennes font l'expérience de violence psychologique, physique ou sexuelle au cours de leurs premières relations amoureuses. (Collin-Vézina et coll., 2006)
- Environ 40 % des femmes homosexuelles rapportent avoir subi, au moins une fois, de la violence psychologique, physique ou sexuelle de la part d'une partenaire (Halpern et coll., 2004)
- Près de 90 % des étudiants des niveaux collégial et universitaire connaissaient la personne qui les avait agressés sexuellement (Harrison et coll., 2008)
- 30 % des étudiants du secondaire qui font l'expérience de violence dans leurs relations amoureuses n'en parlent à personne (Black et coll., 2008)
- 55 % des jeunes filles ne parlent à personne des agressions physiques qu'elles subissent dans leurs relations amoureuses (Black et coll., 2008)
- Plus de 7 % des appels téléphoniques et des messages en ligne reçus par Jeunesse, J'écoute touchent aux agressions; 19 % concernent les relations avec les pairs.
Ce qu'en pensent nos experts
« Il arrive que nous recevions des appels de jeunes, de 12 ou 13 ans, qui en sont à leurs premières expériences amoureuses et qui se plaignent de violence, témoigne Johnson. Des jeunes filles font appel à nous parce qu'elles sentent bien que quelque chose ne va pas, mais elles ne savent pas trop comment réagir ou même si elles ont le droit de dire non à leur petit ami. C'est sûr que nous ne recevons pas des appels de ce genre tous les jours, mais ça reste quand même assez fréquent. »
Reconnaître les diverses formes de violence dans les relations amoureuses
- menaces
- intimidation
- dénigrement
- insultes
- contrôle excessif
- violence physique
- forcer psychologiquement ou physiquement quelqu'un à s'engager dans des activités sexuelles
- isoler quelqu'un, par exemple, en le décourageant de passer du temps avec ses proches
- s'approprier l'argent de quelqu'un
Que peuvent faire les parents s'ils soupçonnent que leur enfant est victime d'abus?
Communiquer ouvertement. En l'écoutant, en échangeant avec lui et en lui offrant votre appui, vous pouvez aider votre enfant à reconnaître ce qu'est une relation amoureuse saine.
Lui rappeler que ce n'est pas de sa faute. Beaucoup de victimes de violence n'en parlent à personne parce qu'ils craignent d'être blâmés. Ils ont souvent le sentiment d'être responsables des violences qu'ils subissent. Ce n'est jamais le cas. Rien ne justifie qu'on s'en prenne à quelqu'un physiquement.
Prendre les menaces au sérieux. Quelle que soit la menace que rapporte quelqu'un, celle-ci doit être prise au sérieux. Proférer des menaces dans le but de garder une certaine emprise sur quelqu'un n'est jamais un comportement acceptable.
À propos de Jeunesse J'écoute
Jeunesse, J'écoute est le seul service pancanadien de consultation par téléphone et en ligne destiné aux jeunes. Le service est gratuit, anonyme et confidentiel. Les intervenants sont des professionnels disponibles à toute heure du jour ou de la nuit, 365 jours par année, afin d'aider les jeunes âgés de cinq à 20 ans, quelle que soit la gravité de leur problème. En tant qu'organisme caritatif considéré comme chef de file, Jeunesse, J'écoute ne reçoit aucune subvention gouvernementale de base, et dépend du soutien de particuliers, des communautés et d'entreprises pour garantir la survie de ce service essentiel.
Pour planifier une entrevue au sujet de la violence dans les relations amoureuses, veuillez communiquer avec :
Deborah Jussome, chargée des communications
514.273.7007
1 866.814.1010 poste 8217
[email protected]
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