À quand un virage vers la mobilité durable?
QUÉBEC, le 12 sept. 2016 /CNW Telbec/ - Sylvain Gaudreault, député de Jonquière, chef de l'opposition officielle et porte-parole du Parti Québécois en matière de développement durable, Mathieu Traversy, député de Terrebonne et porte-parole en matière d'environnement, ainsi que Martine Ouellet, députée de Vachon et porte‑parole en matière de transports et d'électrification des transports, dénoncent vivement le refus du gouvernement de Philippe Couillard de prendre le virage de la mobilité durable.
« En matière de développement durable, sans restructuration majeure, le gouvernement du Québec se dirige vers un échec assuré; il ne respectera pas ses engagements de réduction des émissions de GES. Or, c'est bien connu, le secteur des transports représente le principal émetteur de gaz à effet de serre au Québec, cumulant, pour l'année 2013, près de la moitié de ces émissions. La mobilité durable s'avère donc une solution incontournable pour lutter contre les changements climatiques », a exposé Sylvain Gaudreault.
« Depuis la Conférence de Paris, le premier ministre n'a jamais converti son discours "vert" en gestes concrets. Le Parti Québécois l'a démontré : au-delà des paroles, les programmes financés par le Fonds vert sont mal conçus, n'ont souvent pas d'objectifs mesurables et, surtout, n'atteignent pas les résultats escomptés. C'est particulièrement le cas pour les programmes gérés par le ministère des Transports », a pour sa part déploré Mathieu Traversy.
« Dans le dossier de la mobilité durable, c'est la crise de confiance perpétuelle; ce gouvernement s'est surtout caractérisé par une instabilité chronique, avec trois ministres des Transports successifs, et un plan d'électrification des transports sous-financé qui ratera sa cible de 100 000 véhicules électriques d'ici 2020 par au moins 20 %, de son aveu même », a ajouté Martine Ouellet.
Les députés sont catégoriques : les ajustements cosmétiques au titre du ministère des Transports, pour y ajouter « Mobilité durable » et « Électrification des transports », n'y changeront rien; aucune vision à long terme en matière de mobilité durable n'a émergé au sein de ce gouvernement rendu à mi-mandat. « Le ministère des Transports doit abandonner sa stratégie perdante du "cas par cas". Nous exigeons du gouvernement qu'il élabore un plan québécois de mobilité durable doté de cibles ambitieuses et cohérentes, et qui sera soutenu par un financement bonifié permettant un déploiement massif de l'offre en matière de transport collectif. C'est nécessaire pour atteindre nos cibles de réduction d'émissions de GES », ont-ils demandé.
Rappelons que le Parti Québécois, lors de son plus récent passage au pouvoir, a posé des gestes structurants. En 2013, il a notamment déposé la Stratégie d'électrification des transports 2013‑2017, dotée d'un financement beaucoup plus important que l'actuel plan libéral d'électrification des transports. En 2014, le Parti Québécois a également déposé une stratégie nationale de mobilité durable qui comprenait un transfert historique de 1 G$ aux infrastructures de transport collectif.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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