Abandon du programme de minicentrales : demande de rencontre avec la ministre
QUÉBEC, le 27 févr. 2013 /CNW Telbec/ - Croyant fermement en l'avenir de la filière de la petite hydraulique comme levier de développement propre et durable, la Fédération québécoise des municipalités (FQM), de concert avec les six communautés concernées par l'abandon du programme de petites centrales hydroélectriques de 50 MW et moins, sollicite une rencontre d'urgence avec la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Mme Martine Ouellet.
La FQM souhaite ainsi échanger avec la ministre sur les conséquences de sa décision, en plus de s'exprimer sur le bien-fondé des projets et de la filière. Des plus prometteuses, celle-ci offre la possibilité aux communautés de prendre en charge leur développement en misant sur une ressource propre et renouvelable présente sur leur territoire.
« Après s'être engagées de bonne foi dans des projets exemplaires qui devaient assurer leur avenir, les communautés concernées sont en droit d'obtenir de la part de la ministre des explications qui vont au-delà de l'avis d'anéantissement pur et simple des projets qu'elles ont reçus jusqu'à maintenant », fait valoir le président de la FQM, M. Bernard Généreux.
Pour la FQM, il ne saurait être question de se contenter de mesures de dédommagement alors que ces communautés se voient privées d'un véritable levier de développement permettant d'entrevoir un financement prévisible et récurrent pendant des décennies.
La FQM réfute l'argument des surplus énergétiques évoqué par la ministre, alors que ceux-ci représentent 1,4 % des ventes d'Hydro-Québec et qu'il suffirait d'un projet d'aluminerie ou de quelques projets miniers pour que le Québec se retrouve au contraire en déficit énergétique. De plus, la FQM estime, comme la première ministre Pauline Marois l'a récemment affirmé à Davos, que ces surplus constituent en fait un formidable outil d'attraction pour les entreprises. M. Généreux souligne que la situation actuelle se veut une opportunité de « se tourner vers l'électrification des transports, développer notre potentiel forestier et minier, ou encore accroître la production serricole de manière à tendre vers l'indépendance alimentaire comme le suggère l'Union des producteurs agricoles (UPA).
Pour ces raisons, la FQM demande au gouvernement de reconsidérer sa décision, en plus de déposer la Stratégie énergétique afin de discuter de l'avenir de l'ensemble des filières énergétiques.
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SOURCE : Fédération québécoise des municipalités
Dany Rousseau, directeur des communications
Cell. : 418 955-7001
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